VARIANTES
Ah
!
quelques attentats que ta fureur prépare,
Je ne puis te trahir..... ni t'approuver, barbare.
CATILINA.
Vous approuverez tout, lorsque nos ennemis
Viendront
a
vos genoux , désarmés et soumis ,
Implorer en tremblant
la
clémence d'un homme
Dont dépendra leur vie et le destin de Rome.
Laissez-moi préparer ma gloire et vos grandeurs ;
Espérez tout ; allez.
A URÉ LIE.
Laisse-moi mes terreurs.
Tu n'es qu'ambitieux, je ne suis que sensible,
Et je vois mieux que toi dans quel état hor-rible
, Tu vas plonger des jours que j'avais crus heureux.
Poursuis, trame sans ~1oi tes complots ténébreux,
Méprise mes conseils , accable un creur trop tendfe ,
Creúse
a
ton gré l'abtme oú tu nous fais descendre.
J'en vois toute l'horreur, et j'en palis d'effroi ;
Mais, en te condamnant, je m'y jette apres toi.
CATILIN A.
Faites plus , Áurélie : écartez vos alarmes ,
Jouissez avec nous du succes de nos armes;
Prenez des sentimeI\tS tels qu'en avaient con~us
L'épouse de Sylla, celle de Marius ;
Tels que mon nom, ma gloire et mon creur les demandent.
Regardez d'un reil sec les périls qui m'attendent :
Soyez digne de moi. Le sceptre des humain_s
N'est point
fait
po,ur passer en de tremblantes mains.
Apprenez que mon camp, qui s'approche en silence,
Dans une heure, au plus tard, attend votre présence.
Qüe l'auguste moitié du premier des humains
S'accoutume
a
jouir des honneurs souverains;
Que mon fils au berceau, mon fils né pour la guerre,
Soit porté dan~ vos bras aux vainqueurs de la terre ;
Que votre pere enfin reconnaisse aujQ,urd'hui
Les intérets sacrés qui m'unissent
a
lui;
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I