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DE CÁTILINA~ .·

Cicéron plaint les maux dont Ronle' est affligée

l

11 vous parlait pdur elle, et moi je l'ai vengée.

Par un coup effrayant je lui prouve a~jourd'hui

Que Rome el le sénat me sont plus chets

qh'a

lu'i,

Sachez que Nonnius était l'ame invisible,

L'esprit qui gouvernait ce grand corps si terrible ,

Ce corps de conjurés, qui des mbnts Apennins

S'étend jusqu'ou finit le pouvoir des Romains.

11

venait consommer ce qu'on ose entreprendre,

Allumer les flambeaux qui me,ttaient Rome en cendre;

Égorger les COl}suls

a

vos yeux éperdus ,:

Caton était proscrit, et Rome n'était plus. .

Les moments étaient chers; ~t les périls extremes.

Je l'ai su, j'ai sauvé l'État, R.ome, ~t vous-mbmes.

Ainsi par Scipion fut immolé

Graccb.us,

Ainsi

par un soldat fut puní SpuriÜs,

Ainsi ce fier CatQn: qu· m'.écoute et qie hraye ,

Caton né sous Sylla, Caton né so_n ,~5cl,ave,

Demandait une épée, et de ses faibles mains

Voulait sur un tyran venger tous les Romains.

u

M.on

pere par m~

1

voix vous demande vengeance :

Son sang est répandu, j'ig'nore par quels coups;

11

est mort, il e;x.pire , et peut-etre pour vous.

C'est dans v'otre palais, c'est dans ce sanctuaire,

Sous votre tribunal , et sous votre reil sévere,

Que cent coups de poignard ont épuisé son flanc.

,,

97

(

En voulant se jeter aux pieds de Cicéron qui la releve. )

M.es

pleurs mouillent vos pieds arrosé~. de sor!_~ang.

Secourez-moi, vengez ce sang qui fume encore

Sur l'infame assassin que' ma· douleur ignore.

C

I

C

{RON ,

¡n montrant

C

ati/ina.

Le

~oici.....

A URÉ LIE.

Dieux

! ... •

C ICÉRON.

J

C'est lui, lui qÚi l'as;;s~i~a....

Qui s'en ose·van'ter!

Thét1tre.

6.

7