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, VARIANTES
Jé
suis trop indigné qu'aux yeux de Cicéron
Il ait osé s'asseofr
a
coté de Caton.
( Cato~ se leve et passe du cóté de Cicéron. T'ous les sénateur-s
le
suivent, hors Céthégus, Lentulus, Crasms, (;lodius,
q1.d
restent ave~ Ca#Jina.)
CICÉRON'
au sénat.
Courage, sénateurs , du monde augustes mahres,
Amis
de la vertu, séparez-vous des traitres.
l-,e démon de Sylla semblait vous aveugler:
Allez au Capilole, allez vous rassemb1er;
C'est la qu'on doit porter les premieres alarmes.
Melez l'appui des lois
a
la force des armes;
D'w1e escorte nombreuse entourez le séniú,
Et que tout cito.yen soit aujourd'hui soldat.
Créez un dictateul' en ces temps difficiles.
Les Gaulcis sont dans R.ome, il vous faut des Camilles\
On·
attaque sans peine un corps trop divisé:
Lui-meme il se .détruit; le vaincre est trop aisé.
Réuni sous un chef, il devient indomtable.
Je suis loin d'aspirer
a
ce faix honorable:
Qu'on le donne au plus digne, et je révere en lui
Un pouvoir dangereux, nécessaire aujourd'hu~.
Que Romc seule parle , et soit seule servie;
Point d'esprit de parti, de cabales, d'envie ,
De faibles intérets, de sentiments jaloux:
C'est par la que jadis Sylla régna sur vous;
Pa.r
la '
sous Marius' j'ai vu tomber
VOS
peres.
Des tyrans moins fam~ux, cent fois plus sanguinaires ,.
Tiennent le bras levé, les fers et le trépas;
Je les montre a vos yeux : ne les voyez-vous pas?
Écoutez-vous sur moi l'envie et les caprices
'?
Oubliez qui je suis, songez
a
mes services;
Songez a Rome ,
a
vous qui vous sacrifiez,
Non
a
de vains honnems qu'on m'a trop enviés.
Allez, ferme Catoµ, prési<lez ama place.
César, soyez fid ele; et que l'antique audace
Du brave Lucullus , de Crassus, de Céson
x
S'allume au f~u divin de l'ame de Caton,.