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MAT

que nollS ne fc;aurions en

fépJrcrl'~déc

de

qudque

man~cre

qpe

ce

ÍJit ,

pu1fqy.e

l.i

oU

nous ne concc–

vons poincd'écenduc, 12 ::iuffi nolls ne rrouvonspas

qu'il nous rdb;4ucune idée d,c

i?-

M:Htere, de mC-

1~1e

qu'il t}C reíl:e

p~us

aucune

i4ée

du criangle,

li–

cor qn'on cdfe.

d'un.:iglncr

une figure bomée

de

trois ligncs.

A¡¡ir~s

avoir cníuitc fou

vo1Í

qu'il n'eft

poinc ,\ccidencel

:i

la Macicrc

d~voir

des par–

cics ni qn'cl!Cs ayem quclquc3 figures

&

foienr

Ímpénérrn.blcs,

lJ

die

que1'1dé'e

de l'écen<luc cíl:

rél–

lemem indépend:rnre de rout Crrc créé , qu'il nous

eíl: prcfquc impoílible de la bannir de narre efprir,

lors mCmc que nous clchons de concevoir lencanr

que nous croyons avoir devaneé

la

Crearían du

monde, ce qui momre qu'e)!c n'en dépend poinc,

qu'elle n'en cíl: poim une fuice , ni une propricté

,

~r~c~r~ ;a~i~~~nq~~~:~e;~ ~~:~~~~:~!: ~~~~1~~~

U

rappone Ja penfée d'Ariftote, qui

a

écrit

dans

fa

Metaphy.fiquC, que

fa

Matiere n'eft rien de couc

re 9.u'on peut répondre aux quellions qui rcgardem

l'dlencc, Ja quanricé, la 9.ualité,

&

enfin qne ce

n'efi poim un Cue détermtné,

&

il dit qu'il y a

apparence qu'Anfiote a parlC en ce lieu-l:i de

la

Maciere conliderée d'une premiere vUe

&

fon

ge–

nerale,

&

que d'ailleurs

il

mee de

12

diifercnce en ..

::

~~:c~:~r~r~ ~~ii(q~;~~:~ ;~~;

1

~~n~:i~~i·~n~

fans l'aurrc,

&

qu'un Arpenccur

cons-oi~

d'abord

de J'écendue daos un champ,

&

que

la

quancicé

ne lui en cfi connue qu'a·prCs qu'il l'a mefuré.

11

répond

a.

ccu:c: qui pouvant trouver

a

redice

en ce qu'il affüre que l'éccndue en longueur ,

largeur ,

&

profondeur efi une fubfiance ,

VCll–

Iem , par exemplc , quand on parle de l'ércnduc

d'une cable, que l'éccnduc foicun mode,

6c

que

la

table en foic

la

íubftance. Pour écbirc"ir la diflicul–

ré , il

faic

rem:uquer que la nacure de

fo.

fubfiance

eíl: de pouvoir ;::x1ílcrindépendamment de Con mo–

dc,

&

qu'au comrairc la narure du mode eft de ne

pouvoir exiftcr fans la fubíl:ance dom il

dl

le mode.

Oc il cíl: cenain, continue-c'il, que roure l'écendue

qui eíl dans une table , pourroit fubliílcr fons Ccre

table,

&

qu'au comr:iire il ne'fs:auroit

y

:i.voir de ca-

~~:r~:r~~~eu~d:~·ll~~~leº.u~~~~ilab:~

1

1~~i~ l~~yd~í~

canee

1

il

F.tuc dire au contraire que l'écenduc eíl

la

fublb.nce, done l'Ctredc table n'eftqucle mode ou

la

fa~on

d'étre.

MATIR. v. a. C'eft

la

mC:me chbíe que

.Amatir,

qui

veur dice , Rendre mar, Ocer le poli

a

J'or

ou

:i

l':irgcnr.

MATlRE.

(.f.

Vieux mor. Mariorc.

Or

'llHtl commt1:ctr

mn.

matirt.

MATOIR.

f.

m.

Pet

ic outil, done

fe fervcnc ccux

qni travaillenc de

dam:

i.fquinerie

&

d'ouvr;igcs de

rappor~

pou_r amatir Por.

On

a

ppclle auffi

M,uoirs,

de penes c1felets q'ue l'on accommodc rar le bouc

;;~~e~;d~~:i.!r~~~

1

~~aJ1~

5

~erventa

ceux qui

MATRAS.

f.

m.

Vailfeaudeverre foic en fonne d'u–

ne boureillequi aun col

fon

long & écroir, &dom

les Chymifios fe fervcm

dans

lt:urs

op~r:uions.

Il

y

en a de deux forres, un gr:i.nd

&

un pecit. Legrand

conrienc_les matieresqui fervem pour la reél:ihcarion

des efpms,

&

la íublimation des fdsvolarilcs. L'au–

rre efi propre

:i

divers ufages.

M

mra1.Sonc

de dard :lncien qui avoit une grof-

~~~:i~q~ ~~ ~;~feº~~ fr~~P~~ ~~u~r

.~r~~

~~~~~~º~~

a

caufequ'il avoicquelquc rapport da.ns

fa

forme au

Tome 11.

MAT

marras des Chymifl:es. On a die auffi

Marra/fer

1

pouc dire, AllOmmec de coups.

M.-tt11ra (e

crouvc!

chés les Larjhs dans la ligni6catÍqn d.'une arme,

:m–

tique des Gaulois. Bore\,quLle

die

fur le rappprt

de

Doch_arc, ajofue, qu'il y

a

grande apparerce que

ce Í01t le Matras ou le dacd

:l.

bouc rond.

MATlCAlRE.

(.

f. Planrc qui o Ces fcuillesmenues

&

femblablcs au Coriandrc •

&

fes Aeurs blan–

ches en dehors

&

jaunes en deChns. Elle elld'une

odcur puame ,

&

amere au goU.r, ce qui

fait

que

quelques-uns l'.appellem

4marac111.

On lui a don–

né le nom de

Matric;iirt,

:i c.:i.u(e qu'elle remedie

a

rouces les incomrr¡odicés

qui

proviennem de

la.

macrice. Marrh.iole fair voir que Bra(a\•olus,

l~uch­

lius,

&

quelqnes autres fe rrompenr quand ils pren–

nent la Macncaire, nommée autremem

Maromu,

pour la (econde efpecc d'Armoifo décrice par Diof–

coride,

&

que l'on apeellc

Parthtnium.

JI

y a de

deux fom:s de Macricatrc, !'une qui

a

la Reur

Ítm–

ple ,

6c

l'aurre double. Cecte demiere fe culrive

da.ns

les jardins •

&

dégenere

d.

la fin ,

~

moins

q

u'on n'en aic grand

foin

>

&

qu'ellc ne foit

eian–

tée en rene graífe. L'herbe feche

&

bue en v..,ai–

gre miellé ou avec du

(el,

purge

&

évacue les

hu–

meurs cole

rique

s & phlcgmaciqucs , comme fonr

. les Aeurs <le

ch.in.

Elle eíl- bonnc auili

a

ceux qui onc

coune haleine, ou qui abondent en humcur mélan•

colique. Si on la pccnd en breuvage avant qu'elle

jette

fa

Jleur . c'efl: un cxcellent remedepour ccux

qui ont la gravclle ou difficulré de rcfpirer. Elle efl:

apericive

&

incifive, chaude au troifiéme degré,

&

(eche au (ccond.

M

A

TRI CE.

f.

f. Tcrmc de Mcdccino. La

pmie

des femelles des anim1ux oi\

(e

foic la concepaon

&

la nourricurc des fcrrus ou des pccits jufqu•a lcu.r

oaiffance. La Macrice des femmes eft füuéc dans

le

has

venere en

c~ue

ample capacité des hanches

qui eíl: entre la vellie

&

l'inceílin droic ,

&

elle va

jufqu':mx

fümcs

quand elles

fom

enceinces.

Sa figu•

re eíl:

ron~e

&

longue en

fa~on

de grollC poire. Elle

cft emrealfue de ccois foncs de libres,

&

a plufteurs

tuniques, arceres, veines

&

nerfs, avcc qua.ere

li–

gamens, dcux en h:iuc, & deux en bas.

Elle

a été

appellée

Mirra,

par les anciens, c'eft-i-dirc ,

Me–

re,

d'oU viene qu'on die eocore

Ma11x dt Mere,

pour , Maux de Marrice. Q}ielques-uns tienncnc

qu'on peuc óccr rouic

b.

Mamce

:i

une femme fans;

qu'elleenmeure. En

1669.

onfirvoidl'Académie

des Sciencc::s, un enfanr, qui.quoiqu'engendré hors

la

Macrice, n'avoit pas laüra de croicre jufqu':i

fix

pouces.

Matrices.

Terme d'Imprimerie.Moufes dans lef–

quels on

fond

lc.:s carall:ercs qui fervenc

a

imprimer..

On appelle !tuíli

Matrices,

les

quarrés des Me–

daillcs

&

des Monnoyes gravés avec le poin)'.on.

Jl

y a dans

les

Monnoyes un poin)'.on d'ef:ligíc, qui

cfl: une compolicion de fer

&

d'acier, ay:int :i pcu

prCs quarre pouces de longucur,

&

dom la gcof–

feur cíl: proponionnéc

:i

l'efpecc pour laquelle on

s'en doit fc::rvir.

Il

y a encere des p..:>iD)'.OOS de croix:

d~ I~;~~g~~ ;:~r;:~rrf;;vf~~:~

',t/!f:

f.~~~¡;:

que:: de celui de la croix.

~:md

rous ces

poin~ons

onr

écé gr:l.Vés , on les crempe pour

Jcs

durcir ,

&

on en frappe un quarré d'acierhaur de deux ou trois

pouccs,

&

large

3.

proporcion de

la

croix. L'em–

preime de cous ces pecits poins-ons

y

ayam éré

fai–

te en creux , ces quarrés (onr trempés pour Crrc

durcis,

&

on les :ippelle

Aef'atricn á'tjfi¡,it, M a–

trict1 dt croix

ou

d't'cujfon,

&

M;itrJCtJ áe

l~[.tn•

Je.

C'efr

de ces Mau:k es que

les

Taillenrs par4,

F