MAT
Toutes coulcurs fombres, du vicux mot ,
Mat,
qui
lignifioir, Froid, con'°ndu, rriíl.e.
HO!ttW."C.&
m_at,
ji
me repens.
On le rrouvc
at~ffi d~ns
!a fignilicanon
de Vaincu, abbaccu, ce qm a fon due au Jeu des
Eíchecs que
Le ·R1i eft mat
,
pour dirc , qu'il
dt
en prife ,
&
commc: vaincth Borel dir que ce mor
vient de l'Hebrcu
Mat,
, qui vcut dirc More,
<l'oU les Efpagnolsont
foit
Matar,
Tucr,
&
Mar"–
dor
,.Tueur, qui eíl: le nom qu'on donnl! dans le Jt:u
de l
1
Hombre
:i
coures les canes qui vont de
fu
ice
de
b.
coulcur dom on joue;
d.
commcncer par fpadillc
qui cíl:
l':is
de pique,
&
roíijours,la plus haute des
rriomphcs de quelque couleurqu'on joue. C'cft: ap–
paremmenc
dela
que nouseft vcnu lemotde
Matter,
pour dire ; Affoiblir, monifier, dompccr,
M1uttr
fon corps p.ardesj:1í,,e1.
MATAFIONS.
(.
m.
On appdle ainfi en termes de
Marine , de pctires cordes ,.qui font comme des ai–
guillettes. On s'en fen pour atracher les moindres
pieces.
~
MATAS SE. f. f. Termo de Negoce. On appelle
So7esgregc;
&
en mat11ffe.r.
Des foycs qui
fonc
par
pelotes
1
&
que l'on n'a poim encore filées. Ce mor
viem du Grec
,KÍ1•(•,
qui fe trouve dans
la
fignifi–
~:i~:
d'Wle foye , qui n'cft c:ncorc::
ni
filée
ni
MATASSINS. f. m. Sorte dedanfefol3cre. C'éroic
aurrefois une danfe, done les Danfeurs qu'on appcl-
~~~~ ,ª~~~e~=:ªt'::rio~~id~~¿:C,r~e~?o~~~~~o~~e;
jambes,
&
l'épée
&
le boudier aux m:tins. El.leé_rnic
faite
i
l'imitation d'une Da.nfe que Numa míluua
pour les Salíens, PrCtrcs de Mars, qui danfoicmc
/ -:;:
r~' M~;:~~~~~Í.e~.
Herbe du Perou qui n'a qu'un
//'
.
rny:iu.avecune fculc feuillc ronde. Ellecroir dans
~\:·";
_
~.
· ·-, --í
:~nr~~~~~~:·m?s~a~!Í~se c~~~e1:f~~re,'a~e~e1:
0
fc~~~
•
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le broyée appliquée dc;?u's, guerit rouccs foues de
' _/:"'·
~:,'~.T_..:.;~
mauxd'yeux. Cclui qui en parleainfi,aflUre gu'il
~n
~i.'A. ~i;y
connoic la venu pa.r l'épreuve qu'il en
a
f:me lu1-
.....
~
=
m~me.
MATELOT. f. m.
Ct'11i quiftrt
fou1~ePilott
A
con–
duireHn Vaiffea11.
AcAD· FR.
On
dttVa1ffea11ma–
ulot,
&
il y en a de deux forres. Ende cenaincs
Armées Navales. on affocie deux ideux lesVaif–
fc:aux de guerre pour íe prCtcrdu fccours mutuel–
lemcnten cas dc befoin,
&
ces Vaiífeaux ÍOnt
Ma–
tdotJ /'un
dt /'autre.
L'amre force de Vaiffeaux Ma..
relors cdl: dans tOntcs les Rones des VaiflCaux de
guerre , mais elle a feulc:mem lieu pour lesOfficiers
Gencraux qui portem pavillon. Amfi l'Amiral , le
Vice-Amiral,
&
enfin chaque Comm:mdam d'une
Divifion, om dcux Vaiffe:mx Matelotspour les fc–
courir, l'un :l. leur avant , appellé
Maulot de ta–
'IJllHf,
&
l'autre
i
lcur arriere, appellé
Mattlpt de
l'arritre.
-
.
MATELOTAGE. f. m. 11 fe dit en termes de mer
pour le falaire des Marclors.
M~~~~n~r~~s
5
~~~r~~c~~:;~esd~~p~tt;~~ J~u~:;;
Innocent IJI. en 1198. On leur don,nc:auffi le nom
de
Rtligit11X dtlafaintt Trinitt,& dila Redtmption
de1 Caprif.r.
lis furenr autrcfois appelléS
Afoe;,;i
cau–
fe
qu'cn voyageanr
i1
leur étoitdéfcndu de fe
fe~vir
d'une autre monrure,ce qui fue changéen
l
l.67.fous
~ea~=~~I~~~~~~~¿~~1~~¡~ b~~:ca~~~:r~t~~~:~~:=
ge
&
bleue fur l'ell:omac. La figure decc:ne croix c!t
faite de huir ares de cercle.
MATIERE. f. f. Tcrme de Philofophie. Sublhnce
étendue en longueur en largeur)
&
en
profonde~r ~
MAT
folide
&
i1npé'nécrable.r Ainfi fdon Gaífondice n'cft
poim l'excenfion Mathemacique, qui ne peur-Ctre
con~U~
que dans
un
fujerdéja ércndu.
qw
fait
l'ef–
fence formellede
la
Mariere, d'oú dérivcm rous les
autres am_1bms, mais
un
Etre qui fubúíl:e par
lui–
mCme, qm
eft
Ccendu
&
impénérrablc:, quo1qu'ex–
rrCm~memdivifiblc.
C'etl en quoi diffcrende corps
Phyhque
&
le Mathemaciquc::. La Matiere dans ce
fens general
a
éu: produite au cems
de
la Crearion,
&
rous
l~s
corps
qui
c0m,eofenr ce monde íenfible
&
conno1ílablc en
fom
tormés. Elle
dl:
encore le
fuje~
commun de
t~utcs
les generarions , des cor–
rnpuons
&_,des
alterarions des
co~ps,
&
on la peuc
appcller
la
Maciercercmiere
d'An~otc.
Commc en
confidecam les chales felon les lou<ordinaircs de
la narure , l'érendue du corps íemble n'étce qu'nn
1uode
ou
une maniere d'Ctre de la M-ariere , ou
plUtOt
n'l!rre amre chofe que la Maciere
mC'...
me ,
en canc que
les
parcies fe reftftcm l'une
:i
l'aurr~
&
s'o~poícnt
mumellement
a
ce: que l'une
ne s'tntroduite pas dans
la
place
de
l'amre,
&
quC
chacune occupe
fon
lieu p:miculier
&
propomen–
né
3.
fa
grandeur, d'oú
il
refulte un cenain arran–
gemcnc de fes parcies
&
cene diffufion que l'on
ap–
pclle l'ércndue de la Macierc, Gaífcndicondut
di:–
li
qu'on devroit bien pffuOt faire confill:er l'elfcn–
ce de la
Mati~re
dans la folidité ou dureté, quedans
l'étendue, pmfque l'on con<;oitque doox parciesne
demcurem écendues fans fe ,pénécrer,& fans fe conJ
fondre en un feul
&
mCme heu, que parce qu'cllcs
fe reÍtíl:ent l'une
a
l'autre.
&
qu'clles ne
fe
refiíl:cnt
que parce qu'elles fonc folides, dures
&
mallives,
&
qu'ainfi la folidiré doit Ctre confiderée comme
ce qui eft de premicr dans la Matiere,
&
commc
la
caufe primicive de l'écendue, de mCme que le
ca~fonnable
eft confideré commcce qu'il ya.de.pte"'
mu~r
dans l'bomme,
&
comme la.caufe du nfible
&
desautres proprietés de l'homme.
Il
faic
vo~r
en...
fuice qu'il n'y
a
aucuncorps, quclquemol qu'tl
pa.~
roiflC, quin'ait roU.joursquelque peude dureu!,
&
que
fi
nous jugeons qu'il y en a qt1elques-uns de
mols , cetce
molleffo
ne viene
pas
de ce que leurs
~~~~~~n~~
1
e~~:~i~::~:;~if~:r
0
c
1
;~~fuíi~e~~ª!;e~~
dures de leur n::i.cure , il y a de petics vuidcs imcr–
ccprés qui fonc que le corps cede au toucher,
&
parolt mol. Suivam le fenament de Rohaut dans:
fa
Phyfique. pour Í):tVoir pa1faitemem ceque c'cfr
que la Maciere, il ne faut que bien connoicre en
quoi confifte fon eílCnce, quellcs en fom les pro-
t~~~ré~~iv~nc::c'!:~:t~~~~~d~t·~~I~K~~~:t~~~Íi5~=
rons qu'encore que nous ne connoillions pas par–
faitcmenrce: que c'ell:
f].UC
dureré, liquidité. cha–
•leur , pefameur , leoerecé , faveur , odcur, fon ,
~l1~~~~(;~~l~~~C:: ~:~~~:ec:~en,oiífo~;t~e~n::~¡~~
a~cs1o~ui~j¡;:~\:1¿uJ~
}[
~~~~~:~ ~7e~~:l.~~~~e:
l1ans
laquelle la Mariere ne pu1ífe erre , puifque
nous voyons des chofes macerielles qui fonc fans
durecé, d'aurres fans liquidité, d'aucres fans chaleur,
d'aucres fans froideur
&
ainfi du reíle , nouSdirons
J~ec~~e~~~f;s ~:n~is~fe:or~e~~~~~~~1~n~~~Ío~~
des nccidcns. Il ne paroit pas que nous puiffions
~:i;~n~cd:~:~l~
1
sg:~;f;:~s
0
~e~~~a~?e~~~~;;'{q~~
nous confiderons qn'elle cfi éccndue en longueur,
~:rsg~~rr;i! ¿'~~~u~1~~~
1
fii~\~l~c~ ::ef1:~rifu1;rfu~~
pénétrables; car qll3nt
a.
l'étendnG,
il
cíl cen<\in
qua