SAR
SARDONIA.
(.
f.
Eípcce de Grenouillette , qui íe–
lon D1ofcoride ,
fatt
pcrdre
le:
fens
a
ccux qui
Cl\
mangcnt,
&
retire tcltcmcm la bouchc
&
les m:rfs,
qu'1l fcrnblc _que ccux qui en mcurcnt, ricnc en
mouram. Plmc dtc que c'cft la plus vcluc
&
Ja
plus
feu1llue des Grcnouillccccs de
~ardaignc.
Sa cigc
dl
haute ,
&
fes fcuillcs fontfort déch1quctées. E.lle
cll cxrrémcmcnc mordante
&
acre en fon goUr.
Pluficlll·s l'appcpcnc
ApiHm rifes,
c'cíl-:l - d1re,
Achc qui fan nrc. Saluíl:c confirme le
fcncimc1~t
de P.míanias , fur ce que ccrrc herbe cft vcm–
mcufc
&
fau que ccnx qui en m:ingcm rneurcnc en
riam.
11
croic ,
da-il ,
une ccrnune hcrbc en Sar-
~:~~1:b1cqf°r.A~~!eelf:uv:-;c~
0
~ll~ ~ti;~¡,:\~~~
che par la doulcur qu'cllc caufc, en
fonc
qu'1L
fcmblc que ccux qui en mt:urcnt, ricnt. ':-'cíl:
de li que l'on a
die
.Ri1
S"rdonicn
,
pour du·e,
Un ris qui preí2ge quelque chofe de fonefie.
SARFOUER. n. a. BCcher
legeremem
la
cerre
entre les planees pour les ufraichir
&
les foire
s;~~~x¿'~'~e~~P;f:~;: ~;~!rf~~~=C:~;~~é1.l:'~~f~
criprion'
&
q11i croir fur des rochers qui font
au
fond de 12 mer , d'oU les flots arrachent la plus pe–
rite herbe. Cene pecice herbc viene fur l'eau par
~¡~º:&e
1
1~c~~~~1¡i~~~fi e¡;,~;~~~ ;~~e~~ia~~~~r:~
fonc
quelquefois notablemem retardé:s. Sa plame
a
les bra.nches menues
&
emonillées les unes
dans les amres. Ses feuilles font minccs , étroiccs,
~
touccs dencelécs, de
la longueur d'un demic
pouce,
&
a
l'c:urcmiré de chaque feuillc
J
il
y
a
un
grain attaché qui cft crcux
&
gros comme un
grain de poivre. la couleur de cene
~lance
tire
au feuille-mone,
&
cft rouce Ícmblablc
a
cellc des
herbes qu'on voit croitre Cur des roch..:rs qui
fonc
f~~j~;tc~r1:c~a~icrm~~ ;~:~e~r~~!~TI~t Pa~~ff~~
les urincs.
SARVtANT.
C.
m. Bois d'une vignequ'on taille,
fa
cendre ferc
a
peindre en gris
a
colle.
SARONIDES.
(.
m. On a appellé ainfi ccrrains Thco–
logiem Gaulois que quelques uns confondem avcc
les Druydes , qu'on nommoit ainfi de
-11i,,
ChCne,
&
íclon Hefychius
,;.,...
11.,
,
veut
clire
des ChCncs
que leur vieilletre
a
creufé:.t.
SARRASIN.
(.
m. Sone de blé qu'on dir avoir
é1é
apporcé: d'Afrique.
11
a
la
feuille rondclene
d'a–
bord , aprCs quoi elle prend la forme de celle du
liecre ,
a
l'exccption qu'clle eíl:
plus
poincuc
&
plus molle. Son cuyau et1 frClc , rond,
vuidc,
rou–
ge,
&
feuilll!.,
&
il en
fon
une pecitc fleur blan–
chc,
grappeufc , qui rcnd une graine
de
forme
niangub.1re. Cette
grainc a la
moClle bbnche
dc–
dans ,
&
l'écorce de ddfus noirc.
Les
Payíans
en
fonc du
pain
qui
eíl:
noir.
On
feme ce b!é en Avril,
&
on
le
mo1ffonne en Juillec.
U
y
a
des lieuxoll l'on
en
fait
la mo1ífon deux fois l'annéc.
SARRASINE.
f.
f.
Terme de foni6cation. Porrea
rreillis ou
:l
barreaux , qu"on appelle autreni.cnc
Herfa.
On
la
mee
au
deífus de
la
pone d'unc
Vil.–
Je • oll dle eíl: fuípe1-due
i
une corde ,
&
on la
laiffe comber quand on cr:tinr quelque
fue ...
prifc.
S A R R E T T E.
(.
f.
Sorie de plante , don< la
fe 1ille eíl: propre
:mx
Teimuriers pour ceindre
cnj.ame.
SARRIETTE.
í. f.
Herbe íemblable ou Thim, mais
plus molle
&
plus pecite. Elle produic un épi plein
~u~~~~syv~~e:~! =~~~;:
1
~:~i~:t~h~~1~~r~ir~~~
SAR SAS
celle dont parle Columel1a , lorfqu'il.die touclunt
les mouches
a
m1cL; il
f:lut
que le
heu
oU clics
fcront Í01t remplci de pcüts arbrlCfeaux,
&
paruc~
lierement
de
rh1m, d'origan, de thymbre,
&
de
norre cunila que
les
P2yfans nommem
S1u11rttt,
&
nous
S arrieue.
Celle-13. cft plus grande ,
&
JCUC
plus
de
íurgeons, prodwfant tout
a
1·emour bcau-
f;~)}~e foª::e~~:
g;:nnt:s
~u~u~~l~:'~~~h~~~: ~u~
peu aprcs
&
~urcs
,
&
fortenc d1lhnél:emcm aurour
des ramcaux. De ces fcuu .cs vtcnrlcm de ptmcs
cimesgarniesd'épis,
&
ayam desfcu11ics beaucoup
plus pemes que ne
fonc
les amrcs , p<\ram lelquct–
les provienncnc fes tlcurs qw
fom
purpunnc:sbian–
chatrcs. Sa racine eft dure commc b•.
m. 11
y
a de
la Sarrlc:rcc culavéc , qua eíl: plus pcme
cX
n'eR
pu
li
acre
m
li
force que la f.i.ungc:.
Un
s'cn fen daru
quclqucs faufrcs. La Sarricuc attcnuc les humcurs
pic~iceufcs
J
diffipe les ven
u )
aide
a
la cod1on,
ai–
gu1(e
la
vue,
&
provoque
les
unnes.
On
l'appclle
SAtN"'ti11.
e;:n Laun; en Grec
!7t,.p,_.
SART
f.
m. Vieux moc. Champ.
L'Hm11i1t AVoit
1~
boHrl' Hn Sart
&
fiml'
Ju
m(tttil en ltt ttrre
q•'ll
•'Cloit S11rtl'e.
On appellc
Sart,
en termes
de
Ma.
~n~t;'e~~: ~~r~;:ac11~
1
~r::fce~~r:~:;~~~~
1
:u
1
:~~;
rcjene
:i
la cOte,
&
ces herbcs fervenc
a
fumer
les
vigncs
&
les champs. On les nomme
Gotfmo,,,
fur
les cCncs de Brecagne.
&
r
Are~h
fur ccllcs de Nur-
m'1ndic.
•
SARTIE. f.
f.
Terme
qui
eíl en ufage fur
Ja
mer du
Levanc, pour lign16cr romcs .Corees d'agreils
&
d'ap–
p.uaux pour équippcr
un
VaillCau.
SAS
SA;.
;~ ,:Úfe~":n~~~:l~~u
::
fi~:te~~y~~d::~
1
~~r
1:
trous du9ucl on JY.lcre les poudresque
l'on
veucavoir
forc
déhees. Les Parfumeurs om des
Sas
avcc
un
couvcrclc pour paílCr leurs poudres.
U
y
a du
PUtre aN S111.
Les Masons s'en fcrvcm pour les
cheminées
&
:\Utrcs ouvrages de mCme naturc.
On
dicF4irer~Hrnerlt
SAs,
&cela fedit des
<...har.a-
~~~srJ~~rr:::~~~u~rhl:feb~;.:~s 1~~~~ ~~;J;s. f~~~
coumcr le Sas
fi
adroicement , qu'il s'arr:.tc
lorí–
qu'on nomme la pcrfonnequi eíl: foupsonnée d'a·
voir fuir le vol. On fairvenirle mor de
S111
du J¡un
SA~~~P~C:Z~t=t.:.r~~b~~
qui croit dans
la
Floridc.
~~~or
1
;·~~a~J:c~ ffc~ ~~:1~11~~ ;º~~~;· l~~r;i~rr~
Son écorce en c..haudc
&
feche au commcncemem
du troifiéme degré ,
&
les autres panies le
font
fculemcnc
au
fecond. La decoél:ion de fon
bois
en excelleme en tomes Íoncs de maladics)
for.
touc
pour ouvric lesobftruét:ions , pour fonifier les p:ir–
tics internes ,
&
pourguerir quamicé de r.lanx que
l'on gagne avec
les
femmes. C'eft l'un des
lix
me–
dicamens limpies done on
(e
ferc pour la guerifon
de la verolc. Conune
il
cíl fon rare
&
chcr,
il
faut prcndreganle
:l
ne fe
la~íler ~oinc
trompcr.par
ceux
qui
font
paffer pour vrat Saílaphras de Ja fcieu–
re de bouis dans laquelle il ya de
la
gr.1ine de
fe–
nouil broyée. Ce bois , pour Crre bon , doir
Ccre
folide
&
1aune, &avoirfon écorce rcnue,
ele
cou–
leur cendrée
~
&
de faveur un peu
acre~
aroma–
tique ,
&
femblablc
:l
cdle du fcnouil , auquel fon
SA~~~~i[~~f.if.ª~~cr:pd:~;~[~
de dev:mc d'un car-
roílC qui eft au bont des armons. Elle folluenc
l:L
B.eche,
&.
fen
:l
faire braquer lecarrolfe.