38z. _
SAN
qu'ils atr;ichent aux b:honsdc leur ch:iife pour por–
tcr une perfonne;
&
pour les Portcurs d'cau, la
bandc de·cuir, qui
en
fonc
&
large
311
moins de
trois doigts , a trois crochcts. lis íe la mertcnt fur
ledos en forme de baudric:r , pourponer une voie
d'cau.
cn~c~a~!~~:r~~nff;~;dc~:.~r:n~~td~n11iW!~;;s ~~
droics d'un Vaiíli:au , comme fur les ccrcles des hu..
nes •
for les prcmiers des grands haubans
&
ail–
Icurs.
e.esforces de fongles cmpC:chcnt que les ma-
, nccuv
rcs ne íc coupem.
SANGLE' ,
>'E.
adj. Tcrmc de Blaíon. lf íe dir dn
cheval , des pourccaux
&
des íanglicrs qui onc par
le rnilicu du
cor:ps une efpcce de ccinture d'un au–
ne émail.
D
'Ax.uraupo1jlo11
d'
11rgt11t tnf11fae ,fA11gU
dtg1'tHIU.
SANGUER.
f.
m.
Pare fauvagc qui cíl: ordinaire–
mcnr noir , oud'une coulcur riram fur le noir ,
&
qui
fe retire dans les forCts , fans fe laiffer jamais
apprivoifer.
1l
a les yeux furieux,
&
quatre dents
ou défcnfcs, done les deux d'cn haut ne fcrvenc
qu'd. éguifcr les deux de
l::i
barre de delfous
qui
cuem mus ccux qu'il pcm atceindre. Cclles de la
machoite infericure Conentde
fa
gueule, fe rour–
nent en dcmi-cercle,
&
fone
i
pans comme un prif–
mc.
JI
évcntre les chiens
&
les chcvaux avec fes
défenfcs.
Il
rnange des herbcs , de$ hgues , deo;
~~,,~~:e~,~ lºCcp":~~sA~~:;;;s ~~;;11;;~~¡~;"~=
chaílC du Sanglier fe foir en beaucour de manieres.
La prem.icre cft
:i
force , c'ell:-i-d1rc , par des
chiens de meme
&
par qua.miré: de relais. On a
peine
a
forcer les grands vieux
sa,,glier.s
,
a
caufe
qu'ils courem long tems,
&
qu'i la fin ils fe jetcenc
t~
0
bo~e:b:::
0
fa~~ ~:.~~ p~~cer:sc:~calÍ~
1
:~~é;q~:~:
n'y ayant poim d'animal quinage fi bien. O!!and on
auaque les grands vieux Sangliers , on fe fcn
de
chariots chargésd'arquebllficn qu"on pofe dans les
palf'ages pour les tircr.
ll
n"y
a
períonnc qui ofe
dcFncurer en pié , parce que ces anim:mx accourenc
~~ ~;~~~~~1~ªi~~ ~~irse~ºt~~é~htre~~'.
Ws
~~:~
a
craindrc fur-touc daos leur quan: an , car en
vicilliffanc ils devienncnt mirés.
&
lcut aéfenfes
ét:inc tournées, ils ne coupemplus. La chaífe des
accours fe
faic
en memmt des lcvricrs d'eftrique
dcrrierc une coile faite exprCs
a
bon venc fur lesc0-
~~c·l~S~e~g~~~r5}:;cr:<:~sn
2
~ufºd~n~~ ~·~~'r:~~· d~~~
cOté.
I1
vcuc fuir de l'autre , oU. ilcn ttouvc encore
une, cequi l'cngage
:i
fe vouloir fauver aumilicu.
C'cíl:-l;i qu'il rrouve les gros levriers en tCce, qui
l'arrCrencjufqu'i ccquelcsChalfcurs l'ayenc cué
:i
coups dºépée. On cbaílc encorc le S:mglier avec des
chicns que l'on appelle
.Af,be]tl'rs.
lis quC:tent daos
les grands bois ,
&
ayam uouvé
la
bCtc, ils ab–
boycm fans approchcr. lis fuycnc chaquc fois que
le Sanglicr tourne fur cux. Cependanc les Arqnc–
bufiers qui fe coulenc
:i
l'cnrnur , le tirent,
&
ja ..
mais les abboycurs ne le laiíl'em qu'il ne Í01t tué.
Si
on chaffe une fcmcllc , elle
a
la
ru
fe de ramallCr
~ufuf~ f.~~~;~~~~~:~adf:rac
0
•
1
f~~si;fl~S ~;~croé!h~:
du licu o\\ clic a
mis
fes pctics. S'ils font aílCs grand!
pour
b
fuivre, elle Ce met
:i
lcur tCtc ,
&
sºen va.
:i dix licues de-13..
fans
toumer. paílJnc par plaincs,
c01eaux , rivicrcs , marais
&.
bo1s avec
fa
troupe.
Les fcmellcs fonc appcllécs
LAJU·
Elles vom au rut
en
Decc~brc
&
en Janvier,
&
potcenc quatre mois
&
une femainc, ainú que les Ttuycs.communes.
SAN
'En ce
tems:-1.lc~les
fe rccdcnt
fon ,
&
on a beau..
-coup
de petnea les.
trouv~r
..
M.
Mcnage préu:nd
que le mot de Sangltcr aéte fott du Latin
S;,,g
11
/u
i
caufc qnc leSanglier marche fcul ,
i
l'except¡"'
de fes deux.prcmíeres annécs, oU il cft nommC
B~
dtcompagme.
On appcllc auffi
S411glier.
un poirfon de rner qoi
~;~~:r~ ;~~d~~C:/~~t:~r~:~l ~ur~~~~~~&~V~~
de cclutdu coc:hon.
SANGLONS. Cm.
p.
Terme de Marine. Picccs de
bo1s tnangula1res, qui fe pofent en l'une de
Jcun
~:nr~rnités
fur.
l:i
tro1fiémc parcic de la quille ven
l arncre, au heu de varangucs. L'aucre exuémité
dºcn haut fe joinc avec des genoux qu'on nommc
Re'fJers.
On appelle auffi
S11nglon1
,
des Piccesdc
bois , commc de fauffes cOtes , qui fe mencnt
i
l'incrade de proue,
&
i
l'aiffade de pouppede
cOcé
&
d'amrc. Elles
fom
de
mCmc
force ,
&
en égalts
cl.ill:ances.
SANGSUE. f. f. Pecic infeél:cordinairemcnt noiciuc
ou d'un rouge obfcut ,qui vit de fonge
&:
dclimon
&
qui par coníequent ne fe pl<1lt que dans les
nu~
rais
&
dans lesétaags. Au boutdc fa tCteefl untrou
rond commc celui d'un lamprion , avcc trois
pe•
~~ef·h~~~c:o~~ ~lh~~alf~r~u~o;~f~:fi~d·~~n fu~~
le fang.
11
eíl: long d'un doigc •
&
n"a ni osni
ar~te. Les bonnes Sanefues
fom
cclles qui
font
de
couleur de foyc, menues , rondes ,
qui om
la 1Cic
peche , le vemre rougeitrc
,
&
le dos verc
&
rayé
de coulcur d'or par deílUs. Cclles·l:l fe
trou~cnt
dans les caux cla1res
&
coulamcs. On les appliquc
au:x endroits du corps oU les vcncoufcs
&
les comas
ne peuvcnc tenir.
Il
les faut tirer quelqucs jouti
avant que de s'en fervir,
&
les garder dans del'eao
pure, a6n qu'écanc épuiíécs
&
commc afFamécs,
elles fucccm avcc plusd'avidité.
11
y
ades Sangíucs
venimcufcs qui ont une groffc tCtc de coulcur ver.
doyame ,
~
qui reluifent commc fi c'éroicdcs ven
ardens. Elles fonc rayées de bleu íur le dos , ainli
que cclles qui viennenc dans
l~s
caux bourbeufcs.
Ceux qui boivem de l'cau dormanre, comme
ce!·
les des marais, avalene quelquefois une Sangfoe,
qui s'attachcd'ordinaire
a
l'onfice
d~
l'eftomac;ce
que l'on connoic par un tiremeqt que l'on
y
Cent
commc d'une perfonnc qui Cuece. Diofcoride
dit
que pour la fairc forcir ,
il
faut boite de la faumure,
ou prcndrc des feuillcs de lafcrpidum ou de benes
avec du vinaigre, ou boire une pelote de neige
avecdu vinaigre
&
de l'cau. Que fila Sangfoc
(e
ciem am.chée
a
la gorgc
J
il faut que celui qui
l'a
avaléc cmredans
Wl
bain chaud,
&
qu'il tiennede
}~~ul'~~a~c~~:;:;~ fd:º~:i~c': r~ªj~t~e~~n~~~~ f.~:
fcoidc qu'il lui fcra aifé de cracher. Si elle cnrre
dans.quclquc cavité, commc dans le fondcmen1 •
il faut faire une injeélion d'eau chaude falée,
&.
la
ré"iterer plufieurs fois jufqtt':i ce qn'eUe
forre avcc
l'injeél:ion. Si par hazard elle
ét~Ü
cmréc
dansl'o•
reille , il faudroit frorter l'ore11lc en dehors de
fang
touc
chaud,
&
laSangíue fortanc auíli-róc
ac·
;~~~r7air~ur~:':~fi~
0
, ~·ª~!~i.~~~f~~: !~~l~~~ea:~
rivarion. Elles ouvrent les va1Cfcaux c;1p11Ja1res
des
Í~~~;;~~fl~rete:~~~ie~.º~~=~e'::i;1~~e~xf:e~:~~~
fom les licux ordinaircs ponr les affeélions de
la
tCce.
~and
elles fom trop att:_¡thées ,
&
qu'o11
veuc les foire tombcr
>
il ne faut C]Ue jcner
dn
fe!
commun dc:ífus. Si leut piquürc a de la peine
:i
~e
confolidcr
,
&
degenere
en
ulcere, elle fe
co11foh~