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S A T SAU
fe tenoit debout
&
marchoit fouvent tout droir. II
bllvoit fon propremem, portanc d'une main
l~pat
:l
(a
bouche,
&
le fofücnant de l'autre.
Jl
aVOI[
Ja
mCmc adrccre
a
fe coucher,
&
aprCs avoir mis fa
rCte íur
le
chcvct, il ajuíl:oit fa couvcrcure fur fon
corps , ce qui l'auroit
faic
prendre pour un hommc,
lor:qu'il érnit étc:ndude cettc forre. Les Negrcs af-
, íurent que cet animal force les fcmmes
&
les fillcs
Jorfqu'il en rcnconrrc.
.
.
SATYRION.
f.
m. Planee
qui
ne jencqnc rro1s femI–
Jes , qui panchem comre recre , comme
fi
cHes
éroienc rompucs ,
&
qui
~Ont
femblablcs
a
la Pa–
rcllc ou aux fcuillcs du lis , quoique moins gra1,1des.
Elles font rouges ,
&
fa rige qui n'a point de fcuil–
les eA: de la hauteur d'une coudée. Ses Oem:s font
blanchcs
&
faires en
fa~on
de lis. Sa racine eft
groílc
&
rondo comme une ponune. bulbeufe ,
rouCfe en dehors,
&
blancheen dedans comme un
~uf
Elle a un gollt doux
&
agreable
a
la bouche,
&
pone
d.
l'.lmour ,ceux qui en mangem. Pri(e en
breuv:igeavoc de gros vin, elle efl bonne aux fpaf ..
mes, qui fom retirer la tCte
&
les nerfs en arriere.
II
y
a une autre eípece de Sacyrion , appellé
Er;–
thronium,
e:i.rce qu'1l eft rouge. Sa graine eíl fem-
f~~~~e~uL~é~r:ª~~ r;~~cf1~~~~· d~~~~,~e~~~«-~
Au dedans
il
y a une moCllo blanche , douce
&
bonne
3.
manger. Ce Satyrion croit dans les mon–
cagnes,
&
dans les lieux bacrusdu Soleil. C"eft une
planee
li
feconde, que íi
fa
cige eft recouchée,
&
provignée comme la vigne, elle produit plus de
cinquame bulbes d'uo feul.
SA U
SA U
ne foit
pen~tré
d'une humeur par laquellt: le
fel
en–
cremClé putlfe Ctte. dilfous ou exprimé avec !"hu.
m.eur,
&
fe pu1íl"e míinuc1· dans l'organe
du
gollr.
e
c:!tpour cela que la naturc: a donné une humidné
parriculiere
a
la l:mguc
&
au palais
J
afin
qu'il
y
ait
de
q~oi
humeéter
IC:S
chafes qui
font
nop feches,
&
qn elle...pu1Cfe en mer _le fe!
&
le fo1re penetccr
en elle-meme. Le fel
qm
eft adheranr
3. la
Janguc,
a cela de commodc:, que l'eau qui de foi
dl
moins
favoureufe qu'elle n'eíl: proprc pour apprCtcr
les
Saveurs lorfqu'ellc: d1l10ut
le
(el
qui eft dans
les
chofes,
dl
renduc: par
fon
moyen favourcutc,
&
de~rablc
'
{i
elle eíl: nc:celíaire
a
l'eíl:omac,&ce
qut le prouve , c'eíl: que l'eau eft d'auranc plus
~fi~e~~~c:U·~~r:~r~:~; d~~
1
;~~~r"~~1~
S!ºf:ic.
qui érancdillous l'affeéte plus doucemenr. Comm:
la diverfüé des íels efi: innombr ble ,
&
que lcur
figure
&
leur riffure s':rhcrent diverfemc:nt par les
c_ombinai~ons
qu'ils fom entre eux , &avec les par-
:~u~e:;;;~~e;~~f:::e~~~~~esd~ ~la:~:~~u~i~~~ln~e~
dans tous les fujers,
<JUC:
ce qui n'avoir poinr de
faveur en peut acqucnr pJr le
m~lange
de quclque
c?rps
,
ou changc:r cc:lle qu'il avoir en une autrc
d1ffereme , comme le vinaigre qui deviene
fort
~Íip~¡;.r
1
1
t
~~1
1
~feg~l~~~~jcd~c~ar~~~~~~u;e:n~~~~
plus oppofécs foienc
l'.Acide
&
J'
Acre,
entre
lcf~
qnelles le
doHx
rient le milicu. L'acide conlifie en
des p¿rriculcs longuc:s, aiguc:s , roides
&
rrandun–
res des dcux cOrés qui peneuenc en faifam unc
inciíionfubrilc.
L'Acrc
ellcompo(~dcparcies
qui ontuneforf.a.–
cc 3prc ,
&
raboreufc,
&
Jui rongent ou radcnr
sA;:~;,~~~-v~~n~e~:t:~h~:/¿rc;:tfa:~;/'~::~: r!~;:i:¡ec
1
~ t~~fle~~Cf~:r
1
~
5
esel~~;e~=f~!~c~~:
FR. On appellc
S1tuciffe,
en termes de guerre,
car leunfels acidc::. fonrmClés avecdes foufres arof-
Une longuc chargc de poudre miíe en roulcau dans
fiers , qui herilfent la íurface de ces fels de pluacurs
de la coile goudronnéc , arrondie
&
miíe en Ion-
;.::ir~c/:~:lsf~:~e~;
1
~c
0
~1~n~arfac:gu~~-ésl~A~!',.r<¡;~n:
fe~~ul·~~:r;;~~:~ af~fr~ºj~~~~ ~~~ ~f~~.
1
~1:ea'!f~
cfpecc d'Acre, mCJé auffi avec des foufres grof.
collrumede meme dcux SauciílCs
3.
chaquc four-
fiers
,
ou des huiles fixcs. Les fruirs commcncem
Íaeíl~fo~6;ff~~es'il
y
en a une qui manque, l'aurrc
t~:~~~:~,¡~;5f~ls%i'd!:n~a;~~~~:s',p~~~uci:~~;~~
On appelle auffi
S1111ciffes,
ou pllltOc
Sa11ciffens,.
lés avec
d.csfoufr~
qui les heriCfem; mais par la
Des f.igots fJ.ics de groCfes branchesd'arbres. On les
fcrmemanon conunuelle que caufe le foleil, ces
lie par le milieu
&
pAr
les deux bours ,
&
on s'en
f~!~~r~~~~~ ,bfi~é~~r~e~~~;f.~~~:~tcl~ l~u~: ;~
0
~
ie:tJi~~::c~º~:~i~ ~ ~!n~~
1
~ f~:es~:~i1:~~e~ef~
grande acidité,
&
p:uviennem
a
compofer ccue
~~;~i~r~s;chc~~~s.que
les fafcines íom faices de me.o
;:i~~~rc1:~~~~~~; i~eº~nfef~::s~:
1
~~e:;·fa~~ I~
SAS~º~~s~~~ faor,n;,~;/;;~,~~:::~f~.
9
~~ ~P~rr: feª;~~! l~stJ:s;J~~ti~x~év~~:~:r~~;~~~~~fsº~~~
f~
1
~r!;;::!::u'x~~J~~~:;~~r~~cf~fe~~o~~:rt ~es
fo}frcs groíliers,
&
ayantm~me
Jierdu leur •
fice. On mee pluíieurs SaucillOns enfemblc, afin
rg;:1ie;e"t1~n~g~f~~r~~s
1
lru~~rd~~fe~~:e:tea~~~~ ~~
qu'i\s faílCnr un plus grand bruir.
amers. Ce qu1 prouve aCfés bien que l'amer n'eJl
SAVEUR. f.
f.
J!<..!!,aliU' t¡Hi
tfl
/'objet d# goftt, t¡HÍ
pas oppofé au doux, mais
a
l'acidc:,
&
que Je doux
fa
f4it
/entir par le golit. A
e
A
o. Fn. Les Chymií-
eft entre les deux.
tes précendem avec caifon que le
(el
eft dansles SAUGE. f. f, Herbequi produirpluíieurs branchcs.
chofes la. principalc caufc des Saveurs,
&
que les · longues, bla.nches
&
quarrées,
&
qui a fes feuil·
~~r~~(~~~ts¿;i¡!fi~"~~: ~ ~~I~e~!~~~uf~o~l;~~~~= ~e:e~e:n~:l~:~~r~c~l~s d;~
1
~~~~i:te:: ~i!: f~~~
l::
porrion ou le rapporr qu'ils om avec lui. On n'en
des comme un drap
:l.
demi ufé, vclucs,
bJaiichi~
peur domer , puifqu'il n
·y
a rien de favoureux
eres, d'odeur agreable
&
forre. Elle croir d:tos les
donton ne
~uiffe
ci.rer le
fe~
,
&
qui
ne
devienne
lieux :ipres,
&
produir
fa
grnine
:i
fa
cime de fes
infipide iprcs qu'on !'en a nré. de mCme qu'il n'y
branches, ainfi que la Tome.bonne. La decoélion
a rien d'inlipide qu'on ne rende favoureux,
{i
l'on
de fes feuilles
&
de fes branchcs prife en brell-
y
mCle du fe\. D':iilleurs on obferve que rien ne
vage provoque le AltX menChual, fau miner,
&
a
devienrcapablc d'Crre gollré, qui ne foic humide,
la,
verru de faire forcir l'enfont hors du venrre de la
&
qu'ainíi il n'aíc
pU
imb1ber du fel dilfous ,ou qui
mere. Elle Óq.ncbeauili!efang desplaies,
&
mt>D·