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388

S A T SAU

fe tenoit debout

&

marchoit fouvent tout droir. II

bllvoit fon propremem, portanc d'une main

l~pat

:l

(a

bouche,

&

le fofücnant de l'autre.

Jl

aVOI[

Ja

mCmc adrccre

a

fe coucher,

&

aprCs avoir mis fa

rCte íur

le

chcvct, il ajuíl:oit fa couvcrcure fur fon

corps , ce qui l'auroit

faic

prendre pour un hommc,

lor:qu'il érnit étc:ndude cettc forre. Les Negrcs af-

, íurent que cet animal force les fcmmes

&

les fillcs

Jorfqu'il en rcnconrrc.

.

.

SATYRION.

f.

m. Planee

qui

ne jencqnc rro1s femI–

Jes , qui panchem comre recre , comme

fi

cHes

éroienc rompucs ,

&

qui

~Ont

femblablcs

a

la Pa–

rcllc ou aux fcuillcs du lis , quoique moins gra1,1des.

Elles font rouges ,

&

fa rige qui n'a point de fcuil–

les eA: de la hauteur d'une coudée. Ses Oem:s font

blanchcs

&

faires en

fa~on

de lis. Sa racine eft

groílc

&

rondo comme une ponune. bulbeufe ,

rouCfe en dehors,

&

blancheen dedans comme un

~uf

Elle a un gollt doux

&

agreable

a

la bouche,

&

pone

d.

l'.lmour ,ceux qui en mangem. Pri(e en

breuv:igeavoc de gros vin, elle efl bonne aux fpaf ..

mes, qui fom retirer la tCte

&

les nerfs en arriere.

II

y

a une autre eípece de Sacyrion , appellé

Er;–

thronium,

e:i.rce qu'1l eft rouge. Sa graine eíl fem-

f~~~~e~uL~é~r:ª~~ r;~~cf1~~~~· d~~~~,~e~~~«-~

Au dedans

il

y a une moCllo blanche , douce

&

bonne

3.

manger. Ce Satyrion croit dans les mon–

cagnes,

&

dans les lieux bacrusdu Soleil. C"eft une

planee

li

feconde, que íi

fa

cige eft recouchée,

&

provignée comme la vigne, elle produit plus de

cinquame bulbes d'uo feul.

SA U

SA U

ne foit

pen~tré

d'une humeur par laquellt: le

fel

en–

cremClé putlfe Ctte. dilfous ou exprimé avec !"hu.

m.eur,

&

fe pu1íl"e míinuc1· dans l'organe

du

gollr.

e

c:!tpour cela que la naturc: a donné une humidné

parriculiere

a

la l:mguc

&

au palais

J

afin

qu'il

y

ait

de

q~oi

humeéter

IC:S

chafes qui

font

nop feches,

&

qn elle...pu1Cfe en mer _le fe!

&

le fo1re penetccr

en elle-meme. Le fel

qm

eft adheranr

3. la

Janguc,

a cela de commodc:, que l'eau qui de foi

dl

moins

favoureufe qu'elle n'eíl: proprc pour apprCtcr

les

Saveurs lorfqu'ellc: d1l10ut

le

(el

qui eft dans

les

chofes,

dl

renduc: par

fon

moyen favourcutc,

&

de~rablc

'

{i

elle eíl: nc:celíaire

a

l'eíl:omac,&ce

qut le prouve , c'eíl: que l'eau eft d'auranc plus

~fi~e~~~c:U·~~r:~r~:~; d~~

1

;~~~r"~~1~

S!ºf:ic.

qui érancdillous l'affeéte plus doucemenr. Comm:

la diverfüé des íels efi: innombr ble ,

&

que lcur

figure

&

leur riffure s':rhcrent diverfemc:nt par les

c_ombinai~ons

qu'ils fom entre eux , &avec les par-

:~u~e:;;;~~e;~~f:::e~~~~~esd~ ~la:~:~~u~i~~~ln~e~

dans tous les fujers,

<JUC:

ce qui n'avoir poinr de

faveur en peut acqucnr pJr le

m~lange

de quclque

c?rps

,

ou changc:r cc:lle qu'il avoir en une autrc

d1ffereme , comme le vinaigre qui deviene

fort

~Íip~¡;.r

1

1

t

~~1

1

~feg~l~~~~jcd~c~ar~~~~~~u;e:n~~~~

plus oppofécs foienc

l'.Acide

&

J'

Acre,

entre

lcf~

qnelles le

doHx

rient le milicu. L'acide conlifie en

des p¿rriculcs longuc:s, aiguc:s , roides

&

rrandun–

res des dcux cOrés qui peneuenc en faifam unc

inciíionfubrilc.

L'Acrc

ellcompo(~dcparcies

qui ontuneforf.a.–

cc 3prc ,

&

raboreufc,

&

Jui rongent ou radcnr

sA;:~;,~~~-v~~n~e~:t:~h~:/¿rc;:tfa:~;/'~::~: r!~;:i:¡ec

1

~ t~~fle~~Cf~:r

1

~

5

esel~~;e~=f~!~c~~:

FR. On appellc

S1tuciffe,

en termes de guerre,

car leunfels acidc::. fonrmClés avecdes foufres arof-

Une longuc chargc de poudre miíe en roulcau dans

fiers , qui herilfent la íurface de ces fels de pluacurs

de la coile goudronnéc , arrondie

&

miíe en Ion-

;.::ir~c/:~:lsf~:~e~;

1

~c

0

~1~n~arfac:gu~~-ésl~A~!',.r<¡;~n:

fe~~ul·~~:r;;~~:~ af~fr~ºj~~~~ ~~~ ~f~~.

1

~1:ea'!f~

cfpecc d'Acre, mCJé auffi avec des foufres grof.

collrumede meme dcux SauciílCs

3.

chaquc four-

fiers

,

ou des huiles fixcs. Les fruirs commcncem

Íaeíl~fo~6;ff~~es'il

y

en a une qui manque, l'aurrc

t~:~~~:~,¡~;5f~ls%i'd!:n~a;~~~~:s',p~~~uci:~~;~~

On appelle auffi

S1111ciffes,

ou pllltOc

Sa11ciffens,.

lés avec

d.cs

foufr~

qui les heriCfem; mais par la

Des f.igots fJ.ics de groCfes branchesd'arbres. On les

fcrmemanon conunuelle que caufe le foleil, ces

lie par le milieu

&

pAr

les deux bours ,

&

on s'en

f~!~~r~~~~~ ,bfi~é~~r~e~~~;f.~~~:~tcl~ l~u~: ;~

0

~

ie:tJi~~::c~º~:~i~ ~ ~!n~~

1

~ f~:es~:~i1:~~e~ef~

grande acidité,

&

p:uviennem

a

compofer ccue

~~;~i~r~s;chc~~~s.que

les fafcines íom faices de me.o

;:i~~~rc1:~~~~~~; i~eº~nfef~::s~:

1

~~e:;·fa~~ I~

SAS~º~~s~~~ faor,n;,~;/;;~,~~:::~f~.

9

~~ ~P~rr: feª;~~! l~stJ:s;J~~ti~x~év~~:~:r~~;~~~~~fsº~~~

f~

1

~r!;;::!::u'x~~J~~~:;~~r~~cf~fe~~o~~:rt ~es

fo}frcs groíliers,

&

ayantm~me

Jierdu leur •

fice. On mee pluíieurs SaucillOns enfemblc, afin

rg;:1ie;e"t1~n~g~f~~r~~s

1

lru~~rd~~fe~~:e:tea~~~~ ~~

qu'i\s faílCnr un plus grand bruir.

amers. Ce qu1 prouve aCfés bien que l'amer n'eJl

SAVEUR. f.

f.

J!<..!!,aliU' t¡Hi

tfl

/'objet d# goftt, t¡HÍ

pas oppofé au doux, mais

a

l'acidc:,

&

que Je doux

fa

f4it

/entir par le golit. A

e

A

o. Fn. Les Chymií-

eft entre les deux.

tes précendem avec caifon que le

(el

eft dansles SAUGE. f. f, Herbequi produirpluíieurs branchcs.

chofes la. principalc caufc des Saveurs,

&

que les · longues, bla.nches

&

quarrées,

&

qui a fes feuil·

~~r~~(~~~ts¿;i¡!fi~"~~: ~ ~~I~e~!~~~uf~o~l;~~~~= ~e:e~e:n~:l~:~~r~c~l~s d;~

1

~~~~i:te:: ~i!: f~~~

l::

porrion ou le rapporr qu'ils om avec lui. On n'en

des comme un drap

:l.

demi ufé, vclucs,

bJaiichi~

peur domer , puifqu'il n

·y

a rien de favoureux

eres, d'odeur agreable

&

forre. Elle croir d:tos les

donton ne

~uiffe

ci.rer le

fe~

,

&

qui

ne

devienne

lieux :ipres,

&

produir

fa

grnine

:i

fa

cime de fes

infipide iprcs qu'on !'en a nré. de mCme qu'il n'y

branches, ainfi que la Tome.bonne. La decoélion

a rien d'inlipide qu'on ne rende favoureux,

{i

l'on

de fes feuilles

&

de fes branchcs prife en brell-

y

mCle du fe\. D':iilleurs on obferve que rien ne

vage provoque le AltX menChual, fau miner,

&

a

devienrcapablc d'Crre gollré, qui ne foic humide,

la,

verru de faire forcir l'enfont hors du venrre de la

&

qu'ainíi il n'aíc

pU

imb1ber du fel dilfous ,ou qui

mere. Elle Óq.ncbeauili!efang desplaies,

&

mt>D·