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MUS

m·cur phlcgmaciquc. Qpd9ucs-nns

d

1

i_fent que

~

l,'c

Mufc cfi bon, il pefc moms lorfqu 11 dl: momlle.

D'aurrcs prcnnem

fa

~omé

en ce:.

c¡~e

le fbir:mt}

jcun un pcu de rems ,

1l

provoquea

la1gner,

ce qu

11

faic

en ouvranr les porofités des vcines par

fa

cha~

lcur

&

par

fa

fubtiliré. On fair venir le mor de

M11fa,

de l'Arabe

Mofih

ou

Mnfth.

Le Grcc: vul–

gaire l'a

ppell

c

~"·

II

y

a

d.ms

les Ami\lcs une Plante appcllée

L'her–

be

aH

M

".fC

1

qui a fes fcuillcs aífés fcmbb.bles

:i

la.

Mauve ,

ma.is

un peu plus rudcs. Sa rige c!l haute

de deux coudécs )

&

a

Ja poinrc de cene rige ,

&

mCme fur pluíicurs branchcs qui en

fonenr,

fom

quamiré de Rcurs jaunes , quarrc fois plus grandes

que les Aeurs des Mauves , aufqucllcs cllcsreílCm.

blcnr beaucoup. A

la

chürc de ces fieurs croir un

bouton

de

l:i.

groílcur

d'un

a:uf

de

pigcon.

11

dl.

long en tri:.tngle comme le peri.e doigc,

&

il fe ter–

mine en poince par le h:.tm.

A

vanc qu'ilCoit mU.r,

il

eíl ven

&

rempli de petites graincs blanches , mais

cnfin lorfqu'il

a

aneim

(a

n~amrité ,

il

fe

deffer.he.

deviene gris ,

&

a

fa

grainc naire. Alors

fi on frote

ceue Plantedaos fes mains, il s'cn exhale une odeur

:rnlli agréable que celle du Mufc. On apporce de

ces graincs en France , oU elles confcrvenc leur

bonne odcur. Les Conficuriers s'cn fcrvenr dans

leurs <lragées , aufqnclles elles conununiqucm cecee

ocleur de Muíc.

.

MUSCA DE.

{.f.

Frnitd'un :ubre que quelques-uns

croyenc ne venir que dans

l'Hle de

B1ndaaux Indes.

Cene lfle ,

011

p!UcOdes fix Iíles qui la compoícm,

f~;woir

Cunapi, Nera, Lontor , Pulovv:Ü , Pulo–

rim

&

füffingi,

íonr

{i

fon

chargéesde Muícadiers,

J~~~ '.r·rÁ~ed;~~:;P~,71~~~:.t~np~s~l~)~~~entdduc [;;~

re qut n'cn íoitcouverr, de force qu'cn rouc teros

on voic les arbrcs chargé¡

?e

Aeurs

de fruit ,

Ven

ou mllr. On cueille les Mufcades principale–

menr trois fois l'année, en Avril, en Aoln

&

en

Dccembre; mais cellesqui mllriflCnt en

A

vril , íonc

meilleures. L'arbre qui les pone r::!Temble :.tflCs au

~:~~c~s'

i

;fu~·e~o:!d~i;,\

1

:sl~icil~~ c~71v~~~ a.

1

:~

brou aulli cpais que celui qui couvré nos noix. Ce

fruit t!n s'ouvranc

fait

paroitre une feuille

fon

mince

fur une coque trCs-dure; mais elle ne l'envelope

.

~~~j;r~if::a~:~~nt!~~~~rsq~~:~o~~P~~~~ ~~e!~i~~

m:1fcadeou maci1.

11

fout

caífer cette coque pour

trouver le fruit.

La Acur

efi: d'un nacarat vif tant

qne la noix efi: encare verre, mais aprCs cela elle

cbange decoulem .

&

tire fue l"orangcr, princip:.t–

Jememquand elle quicce la coque. Les Habirans

appellem les Mufcades

Palla.

&

le Macis

Br1111a–

pella.

lis les confifent avec leur brou

au

fuere ou

au

{el ,

&

en

fom

une trCs-excelleme confirure. Cene

drogue échauffe le cerveau , foni6e

la

mcmoire,

chaílC les vents, dégage les reins,

&

arrCcc le Rux

de vemre. L'huile qu'on en tire conforte les nerfs,

provoque le fommeil ,

fait

ceflCr les Auxions ,

&

guerit les mame d'eftomac. Rien n'eft plus fouve–

rain concre les douleurs que l'indigeílion c:rnfe ,

d~·~a~is:~e:i~!~~=;~~7.~~:ire

0

~~ri:1;.~~r~~~c~~

de , pourCtre bonne , doic Ctre pleine, pcfance ,

2gréabld. l'eílomac;

&

li

on

la

pique avec une: ai–

guille,

il

fam

qu'elle rende tout auffi-tOt un fue

oleagincux. On l'appelle en Latin

Nux mofaluua

ou

Nux m1npjirA.

MUSCADEI LE.

f.

f.

Sorce de poire appellée ainfi,

:l

cauíe qu'ellc: tiene un peu de l'odenr du mure..

MUSCADET.

f.

m. Sorce de

~ro•

raifin bl•nc,

ll<

MU S

qlli ef't aílés bon.

MUSCLE. f. m. Terme d'Anacomit!. P:.trcic charhuc

&

fibrc:ufe.

&

l'org:.tnc desmouvemens de l'ani-.

mal.

Le mufcle

a

trois

P

...

arries ,

[~avoir

la tCtc:,

Je

vcmre

&

la

queue. La tete ,

qm

eft le plus fouvem

ncrvc:ufe,

eft

faite de hgamens qm na1lli:nr des os

&

couv:nc

d'un~

.rnembrane parriculiere: Le ven..

ne, qui eíl: le m1heu du Mufcle, eíl: prefque fOut

charnu ,

&

la queue eíl: appellée ordinairemtnc

.AJ>

.on.ev~

oft

,

du Grec

.il1'1

&

,,¡,,,,, ,

Nerf, comme

qm

d1ro

1r,

E~tenlionduNc:rf.

On compte jufqu'<l

quatre cens cmq muícles dans le corpsde l'homme.

Quelques-uns

~om

venir ce moc de

Mufc/e

du La–

tm

M11s,

Souns,

a

cau(c qu'il refiCmble

Q.

une

fou–

ris écorchée. D'autrcs le dérivent de la rt:ffcmblan–

cequ'ils

lui

donnent avec un poifü:m qu'on appcllc

Mo11ftle

ou

MoHjle.

MUSEAU.f.

m.

Nom que donnem les Mcnuiliers

aux accoudoirs des hautes

&

ba!Tes ch.üíes d'une

~!l~i~~ir!dc;~~uf1~:~~!~¡;~~xef;~:~;s:oit

a

m

ac;

MUSELIERE.f.

f.

Efpecede filecde corde en pan:

mer pour mc:me aux mulets de bagage

&

les ern–

pCcher de mordre. il y en a de cuirqui fomóbíla ...

ele

a

la

reípir:.tcion.

MUSEROLE.

f. f.

La parciede la

c~ciere

d'un cheval.

qui

fe place au-ddfos

du

nez.

MUSETTE.

{.f.

Jnílrumenc de mufique

3

.i.nChes

&

:i

venr. 11 eíl compofé d'une peau, d'un bourdon,

de: dcux chalumcaux

&

d'un parce vem. Le bour–

don de la Muíenc

a

cinq tons diffcrens , avec lef–

quelsil faitcoureslcs parties. Cet inll:rumcnt ícrt

a

faire une Muliquc: champCtrc. Les uns en amibuent

l'invemion

:mx

Lydiens, lesamrcs

:l

P.1n,

&

d'au–

tr~~~ Faun~,

i

Marfi:.t~

&

:l

Daphnis, jeune bergcr

S1C1hen qm

le prem1er des Ducoliques. Ce mot

eft un diminutif du L:.ttin

Mufa

,:l

cauíeque la Mu..

!'"ene n'eíl:pas un iníl:rumem aílCs fcrieux pour le!

grands ::airs.

MUSIQ!JE. f.

f.

Science qui enfeigne

:l

faire des ac-

;Ji~~/1~:¿;r:1;:i!r';~~~~1Ío'ns~Eir~ f~c~¡~f~:n&~,::

ft911e Theorh¡ue,

qui coníidere

la

namredes confo...

nances

&

des difl'onances •

&

qui explique par

nombres les r:Ufons qu'elle>ont entre elles,

&

en

MHjit¡He pratit¡He

qui eníeigne non fcnlement

13.

compofüion , c'eíl-:l.-dire, la maniere de compo–

íer pluficurs chánt:; , qui étanr chancés enfernblc,

forment une agréable harmonie , mais encare ce

quis'appC:lle chanter ou jouer

:l

livre ouvcn.

C'd[

par le

mayen.de

cene mufiqne prnciCJ,ue que l'oñ

execut

e avec Juíle

lfe touces forces de p1eces de

Mu–

fique. On appelle

MHjit¡1tt vocale

,

mute Mufi-

(.~~~ ~u~t;;~~ a~~~;~é;ni~~oC~~~~s ~C:;~~fq~eq~:~

~H¡;:;;nj,~~~~:f!t~~~e~ef~~~~~ss~:e~~1

1

t~c~.r ~:

mayen des Inílrumens, dont le

no~bre

eft preí–

que infini,

:l

compter mus ceux qu1fom en ufagc

en diverspays. On diílinguc encare la Mufique en

M11Ji911t

d'

Eglife

~

qui c:ll grave

&

ferieufe ,

&

accommodée d.

la dcvocion comme les Motees.

&

en

Mujit¡He ftculiere,

q~i

a plus de variecé.,

&

e([

gaie ou trille plus ou moms, fclon .les parolcs.

U

y a trois Cortes de Mufique, la

p 1ato11ique.

qui

ne contient que les deux tons , ma1eur

&

mincur;

&

le demi-ton majeur; la

Chromatit¡Hequi

ahonde

en demi-mns ,

&

I'

Enh11rmoni1ue

,

fon

abond:.tn–

re en dieícs,

qui

font

les moindrcs divifions Íc:nli–

bles du ton.

MUSAF. f. m. Sorce de prierc que font les Juifs

d.ms

Ja

Syn:i.l;

oguo le jour

du

Sabath

~

&

p:u

laq~1elle

il¡

iinitIC:nr