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J02

NAR

NAR

NARCAPHTUM.

[.

m.

Diofcotide dir que le

Na.rcaphrum viene des lndes ,

&

qu'il a l'éco:ce

groíl~

&

fcmblablc

a

cellc du fycomore. ou figmer

fauv:tge. On le bn'.'ile en

parfu~s

pour faire fen-

:~i~c~n

eílto

0

nn

~~:~r~~c r:sn~~:';¡~~~sJcª[1~u:s~t~c~~

Matthiolc

ajoU.te

qlle ThcophraUe ni Pline n'ayanc

poim parlé du

Narcaplnum ,

il feroit bien

ma~-aifé

de dérerminer qnclle chofe on peut

aujo~rd'hui

apponer des lndes qui

foit

femblableau vrat Nnr–

caphtum,

(i

ce n'eíl: ce que les

Epicicu

nor:imenc

Tignamt' ,

mor corrompu de

Thymiama ,

qm vcut

dire Parfom. 11

y

a peu de compolitions odoramcs

oll le Tignamé ne foit mC!é, ourre qu'il peuc fer–

vir lui feul de parfom , ce qui fe rapponc entierc–

mcnt

a

ce que Diofcoride rapporte du Narcap.h–

rum , de forre qu'il ne

faut

pas s'éconncr , fi latf–

fam

le nom propre de l'arbre oU

il

croir, il a pris

celuide

T1gnam(,

veou du mo[ Grec

º";"f'C ,

Par–

fom.

N

ARCISSE. f.

m.

Plante que Diofcoride

cfü

avoir

les feuilles femblab!cs au Porrea.u , mais beaucoup

moindres , mcnues

&

étroiccs. Ses

riges

n'onc poinc

de feuilles ,

&

paílCm

un bon palme de haureur.

Sa

fleurcíl: blanche

&

jaune

:m

dedans,

&

quelque–

fois rouge. Sa racine efi. aulfi blanche au dcdans,

ronde

&

bulbcufc:. Sa graine efi. no.ice

&

longue ,

&

enfcrmée dans uneeípecc decarnlage. Le mcil–

lcur croir

aux

momagnes

&

a bonne odeur. l es :i.u–

cres Narciffes qui rcfii:mblemau porreau ne Cement

rien. Theophrafi:e dit que le NarciílC jette fes feuil–

lcs rnut comre terre fans en avoir en

fa

rige,

qu'el–

lcs

font

femblables

i

celles d'Afphodellc, ér

:t.nc

toutcfois plus larges

&

prefque comme des

fcml–

les de lis ; d'oU viene qu'il efi appellé

>.de,oo,

par

quelqucs-uns , cºdl:-:l-dire , Lis. Pline témoigne

que les Mcdcclns fe fervc:nt de deux fones de Nar–

ciílC • dom ,l'un a

la

Aeur rouge •

&

l'amre verce.

Celui qui a

l'a

fleur verte, dir-il, eft contrairc

:l

l'ef–

romac ;auJ1i provoqm:-t'il

:i

vomir

&

15.che le ven–

tre , écam ennemi des nerfs ,

&

appcJ.mtifl3.nt

la

~~~er.

J

11

aifo~~i~c"m~~:n. d~ ~·~~~

cÍu

r:;~º~;r~~~r:~=

pellé

Narciffe

,

que la fable dir avoir _éré changé

en ceneff.eur, Galien en parlamdu Narc1lfe, dir que

fa

racine efi: tellemem delliccative qu'elle foude les

f~~fe!r~~;;~ue~ ~~~d~~: ~·e~~icr~~i:~Ís.&E1Tcc~~

auffi un pen abfierfive

&

amaé\:ive.

NA RCOT!QYES.

(.

m. Medicamens froids juíquºau

quatriéme degré , qui par lenr froidcur extrCme

non fculemem aífoupiífcnt, maisftupefiem

lc~en­

timent de telle fone, qu'ils emp&chenc de rdlen–

rir la douleur domune parcie .

&

m<:me dom cour

le corps el\: aneim. L'opium ,

la

nymphe, la lai–

tue , le pavor. la morelle , la mandragore

&

la

jnfquiane font de ce nombre. Ce moten Grec •••,_

..,7 ...

,~,

&

viem de

,.é,.,~,

Affoupiífemenr. Lorfqu'u–

ne tumeur corrotive cauíc la douleur qu'on fenr,

il ellbien·moins dangcrenx , quedans d'amrescas,

d'cmployer les Narcotiques,

:i

cauíe que certe hu–

.meur eft tenue

&

chaude. lis ont lien alors, non

feulemem en ce qu'ils Otent Je fencimenc en en–

gourdiífanr , mais en ce: qu<.! par leur moyen les

humeurs tenues fom fixes. Si l'humeur en groffierc

&

vifqueuíe, ils fom crCs-contraires;

&

encore que

~~:'2~:;~~~~\1~ ifp~~~r~~ª¿~º~!~~:;. ¡~~~r~1icfle;;

b.

mahgmte

de~

Narcotiques, qui agu pnnc1pJe-

NAR

tnent fur les efprirs,confiíl:e dans des particules huí.:.

Ieufes extrCmementdiffolives, qui arrCcent le mou–

vc:~em

&

le reílOrt des efprics ,

&

les condenfcm

en .quclque maniere , mais qu•eue eft anachée ma–

tenellemem

a

un

fujc:t

rdineux) vifqueux

>

&

d\1-

ne amerrume inligne •

a

quoi on mefure lcur

dé–

&ré Narcotique. Les Narcoriques décruiíend'appe–

nt,

parce q-u'ils ílupefienc l'orifice gauche du venrri–

cule ,

&

qu'ils lui dérobem la pc:rccprion du pico–

ccment. On lesdonne dans la faim canine , mais

íl

y

fauc beaucoup de précaucion. Lyndanus veur

que dans m:ie dyfcmerie quicommence , on donne

des

Narcouques pour acrCtcr , dic-il • la maciere

pa~

ce remede limpie, mai:s bon. L'expcrience a fait

votr que dans les fo:vrcs malignes ils appaifem

les

~ympto?1es

, procurenc la fueur , prév1ennent

les

10fomn1es

&

lesdélircs ,calment l'elfcrvefcence

&

~~~;~.t bª~c:cJ~;r;~~:;i!'~1~~C:;ª~~ev~an~~~i~U:;

ardeme avec cette hcmorragie, guerie par le Jau–

danum , aprCs que cous les autres remedes avoienc

écé inutiles. Les Narcotiques fom d'ordinaín::

fu_

neíle~

aux hydropique.s,dom ilsabb:menc les forces

&

rumem le 1eílorc des ulceres, quoiquc: l'opium

puiflC Cffe falmairc par accidenr , en moderanc

J'imperuoGté des cfpms, en remperam Ja convul–

lion des fibrcsirritées,

&

enprocuranc parce moyeB

lesíueurs

&

les

uriries.

NARD..

(.

m.

Planee qui croicdans les Indes,

&

dont

l~

rncme cft

forc

perite

&

menuc. Elle pouífe une

uge longue

&

min~e

,

&

a

plulieurs épis

:i

ffeur

de

terre, ce qui la

fau

appcller

Spic nard.

Diofcoride

dir qu'cntre lc:s Efpeces de Nard des Indes, il y en

a un appellé

Gangaique,

prcnam fon nom du ffeuvd.

Ganges qui coun aux p1és de

la

montagne otl

il

croir.

Il

n'a pas tant de verru qne l"autre ,

3.

caufC

de l'humidiré clu lieu , quoiqu'il foic plus grand

&

qu'il jeue une groffe toulfe d'épis qlii viennentd'u–

ne Íeule racine,

&

qui font épais, emrelaíles

&

de

mauvaiíc: fenreur. Celuide momagne eíl: beaucoup

plus odorJnt.

Il

croi[ en Syrie

&

en Cilicie, ayant

la cige

&

les feuilles femblablesi l'éryngium.

Elles:

íc:mc routefois

moindr~

,

&.

ne

fonr

ni :1pres

rii'

ptquances.

Il

a deux racincs

&

quclquefois davanra–

ge. Ces racines

fom

noires, odoramcs

&

femblables

aux aphrodilles, moindres pounam

&

plus

grélcs..

11

y en ad'une aurre íone, appellé

Sampharírique ,.

du lieu oU il croit.

11

en

fon

peric ,

&

ne laifTC pas

de jetccr de grands épis. Du milieu

fo~[

une nge

~~:~r;;;e;:r:~~r~xf~:~

1

;~~~~~e&h~~~~~~ci~~~~~;

provoquent l'urine ,

&

reílCrrem le venere qu:md

on les prcnd en breuvage. Quand au Nard Indique,.

qu·on appelle communé.mem

Spic,i nardi,

d

caufl!

de la reffemblance qu'1l a avcc l'épi, pour érre

verirable, il doic étre de couleur jaune cirant fur le

purpurin,

&

avoir fes épis longuecs, en force

que

l~s

poils de l'épi foient l:irges

&

odor:tns , ayanc

:l

peu prCs l'odcur du cyperne. Non feulemem leur

ftº~~~~~itd~íl-~cl;~

1

i!J~~g~c~°&P1~rrr~~;~fu¡:ª1¡:

bouche remplie d'unc odeuraflCs ª

$réable.Le

Nard

Gaulois ou Cdciquecroir dans la Llgurie, daos la.

C:i:rinthic , dans l'Hlrie, dans les Alpes

&

les mon–

tagnes de Genes. La P:lante qu_'on prcnd avec fes

rncines,

&

dom on fau de pemcs Javelles

,

n'cfl:

pas forr grande. Elle jcne fes feuilles longuertesde

couleur jaunepaillé,

&

fa

Aeur

cfl:

jaune. On fe ferc

feulemenc de

fa

racine qui di: fon aromariquc ; le

reíle de cerce plantea peu de vcrru en Medccine.

Pour Crre bonne , il faur qu'elle foir tome recente

&

non furannéc

1

bien nourrie

&

non crop feche,