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NEF NEG
ou dam les enfcignes.
.A
la .nefd.'Argmt.
~l
íignüie
en parlanr d'Eghfe,
la
parue qm cll: depu1s
le
por–
rail juíques au chccur.
Jl
viem du Grec ,.,, ou ,.:, ,
Temple.
On appcllc auffi
Nef,
Une pecite machinc en
forme de Navire, oll \'on renfermc le couvcrt du
Roi,
&
que l'on ferc fur un bout de la .table.
NE
P'
ASTE. adj. Les Romains appcllo1em
Jonrs
N efA.fltJ,
les Jours dans lefquels 11 n'étoir point
permis de plaider , comml! au comrairc , ils ap–
pelloicm
E
afies,
Les jours oU ils avoiem liberté
d'agiren droic.
NEFFLE.
[.
f.
Fruirdu Nefflier , arbre .piquant , qui
a
fa
feuille comme ccllede l'Aubefpin. <....e fruit dl
forc radif
3.
mUrir.
&
rc:ffemble aílCs
:l.
une peri–
te pomme.
Il
a crois noyaux au dcdans, ce qui le
;~i~~~K~
1
~~ feª~;
1
~~;~~u~~ fai~:":~-d~~r~~~~~
a
l'c:llomac. 11
y
en a
fans noyau. Diokoride, aprCs
:~~¡; fo~~~ée~el~a~i~~1':é'S;~:,,;~~
;p:;
I~ l~;s:
&
Epimelli1,
par
les
amrcs. Ccc :ubre a fes fcuil–
les femblables
a
celles du pommier. mais moinJ
dres. Son fruic qui reílCrre
,
eíl: rond
&
bon
a
manger ,
&
a le nombril large. lvl:mhio!e die que
les Neffliers qu'il connoir ont une feuille longue,
~éc~~~~~~/~nl~':~!~r :~~~~ri~~ll~ ~~l:"~ef~:~
que leur fruic el1 f:icheux
&
3.pre ,
&
qu'il a cmq
~~pe~;~s
re
~o~n~r~l~sdéc~-~~n~acrcl~io~~~;J:.e~:~fi~
dir-11 , s'i\ yen a de cetre premiere efpeceen halie,
~:;:;,:c:eq~~~r~·~u;~·~~ ;fJfi~~ersj~~:~nj~~~~~
Royaume de Naples.
II
eíl: de rnoyennc humeur,
&
approche du premier qu:mt
a
l'é~orce
&
i
la rna–
uere du bois.
11
eíl: cout armé d'épmes , qui ne fom
pourc:mc
~¡
trop aigues ni piquames. Ses fcuilles
fom
dc:ch1querces comrne celles <l'Ache.
11
a r:inc
de rapponemre le NefHier
&
l'Aubefpin, que
Ji
l'on ente le
prem~er
de ces deux arb1es fur l'aucre
il crolcra
&
fruéhfiera merveilleufemem. En gene–
ral on divife les Nefles en domeíl:iques
&
en fau–
va¡;es. Les unes croifiCnr fur des :ubres entés que
l'on culciveavec foin, &lesaurresviennenc Curie$
arbres
des
forCrs
,
parmi les hayes vives
&
les
:ni~~~ts ~~~~ab~;~
;s
b~
1
~c;;;rcl~ ~:~;é ~r;~:-:~~
éranr m:rngé :iprCs
la
viande
i
mais avanr qu'il :tic
aneint
fa
macuricé,
íl
eíl:
li
íipre qu'on n'en fsau–
roic .w:iler. O!!clques Auteurs difenr que les Nefles
dcrICchées
&
mifes en poudre , caffcnc
&
évacuenc
la
gravelle qui en d:ins les reins' principalemenc
Ít
on emp!oye leurs noyaux reduits en poudrc. Les
NeA.esfont proprc:s
:l.
arrCcer tous le( flux de ven–
tee •
&
i fonifier les parries Le Nc:fflier s'appcllc
c:n Grec
¡.m"':"",
&fon fruicf";,,,,J..•u·
NEG
NEGLIGE'.
f.
m. On dir,
Vn, b,t/, f•mm• l•n1 fan
négligé ,
pl11Ít ./IHs q1lm1e autre MJtC toHs fes
arours.
NEGRE.
f.
m. Sone de poiílon de l'Amerique , ap–
pellé ainfi
a
caufe de fa couleur qui eíl: touce noire.
11
Ce
nourrit dans les rochcrs ,
&
a
'3
figure d'u-
~¡ff-~~~~l~~l~ne~Ad~~~1;rCJ~b~h¡tf~~~ ~e~
0
~v~~t~~
rices.
_if
paroic que ce poiífon vic long-rems , par–
ce qu'il en a vü un prodioicux. Il rappone que pC–
~h~m~m
jour :i.vec une
pe~ire
ligne,
&
un
h:ime~on,
h~Lfcnm
mor<l.r:
ara
ligne, qui n'écoic qu'un !imple:
NE I
lil
d'archal. 1l retira,
&
qu'?.yar.c fenri d'abord nul–
le refübnce. un peu
apr~s
il ne pur rerirer
fa
li–
gne hors de l'eau.
11
la croyoit accrochée
a
qucl.
que rocher , lorfqu'il vir
:l
Reur d'eau un monf–
trueux Negre qui écoit fans mouvemcnt : car le
moi9dre effort qu'il :iuroic foit
die
catfé fa ligne.
lL
demeura. íi long-tems fans remuer, qu'on euc
.celui de lui anachcr une corde
&
de le guinder.
U
avoic quacre piés de long, deux de large ,
&
pe· ·
foit
cem vingc-dcux livres.
NE 1
NEIGE.
(.
f.
V11peur qui apmt l'rl lpaijfie,
&
co,,gt.–
/t'e en 1'11ir, tom'be aprts par floccom bf,mcs fur Ita
terre.
AcAo.
Fn.. La
Neige fe f:uclorfqu'une nuée
fe formanr
&
s'épaillilTam en p..'tites gouttes,
il
in–
terviene un vem
qui
agiram cecre nuée , change
chaque gomte en autanc de perites bomeilles
gui
fe
gelenr
legcremem en tombanc ,
qui
fonc henJTCes
en forme de poiIs ou de duver,
&
qui fclon qu'cl–
les combcnc les unes fur les amres ,
&
qu'dles fe
j?ignent diverfemenc, fe focment en grands ou pe–
tm
floccons. La Neige, felon Ariíl:oce, Pline
&
au–
tres , n'eíl: qu\me én1me
ge!Cc,
&
fa rareté
&
fon
peu de durée , fonr des
marq~es
que le froid qui la
gele doic Ccre peu violenr.
~1
Ja Ncige fe <ltfIOuc
fon facilcmenr dans l'eau
&
mCme d:ins de l'eau
trCs-froide
i
ce n'eft pas feulemenc
:l
caufe que les
pdlicules d'eau qui couvrent les petices bouteilles
fonc
rrCs-minces
&·
trCs-fubriles , rn:
i.isprincipale–
menr, p:i.rce que le fcl nirreux qui c:íl: c:i.ufe de la
froideur
&
de la coagul:ition des perites boureilles
fediffout dans l'eau.(.da viene de ce que le froid ou
le venr froid qui endurcic , & rend ces pecites bou–
ceilles heriílCes
,
eíl: compofé de parcicules ou cor–
pufcules de cecte forre de fcl , ce
q.uieíl:c.mfe que
l'e::m dans laquelle fe
diflOut b
Ne1ge,
tiranr
a
1oi
ces corpufcules nitreux, la cominuité , la renúon
~;·;~~~~st~~¡1f~r~~~1be~7~:?ae:af~~~~~~:n!
nem. L'e.m de Neige, quoiqn'on la f:ilIC chaufcr,
eíl: rol1jours dangereufe
a
boire, parce qu'elle re–
tiene quanrité de corpufcules
de
nitre
~ui
s'infinuanc
~::e
1
~ s::i~(;ri~s~u:x&d~lª~º¡?f~o7S~cu·~~tr
1
:a:r~~~
s'oppoCenr
:l
la <::haleur narurelle.
~t'ppler
a obfor–
vé que la Neige tombe qnclquefms en forme d'é–
roiles
a
úx poinres fon égalcs ' ou en rofes
a
íix
fcui.lles , ou quelquefois mCme comme lix fleurs
de lis qui fe tiendroienr par leurs poinres.
,
Rohaur, quand il craire <le la Neige, fair remar-
quer que lesparriesd'une nuée peuvei:it bien n'Ctre
pas fondues emieremenr ,
&
ne pas l:uílCr de com–
rncncer
:i
defctndre,
&
meme qu'c:lles n'acheven{
ordinairemenr de fe diífoudre
&.
de fe convenir c:n
gourres de pluye,
~¡u·en
approchanr de la rerrc:,
oii
~: cl~:~~uJce~ai~~o~ ~:~i~f!j~u~:ª~~~eq~e:~~ ;~er~
celles de la nue
qui
ne fonr pas condenCées ,
f.msétre :iucunemenr fondéeS , ne renconcrenc que de
l'air froid
a
parcourir 'elles peuvent bien p:i.rvenir
alors jufqu'i nous en cet érnr, ce qui fair qu'aa
Iieu de plulieurs gourtes de pluye , nous avons plu...
fieurs floccons de Neige. 11 dit encore que cene
Neige ne peucmanquerd'Ctre blanche,
i
caufequc::
Ja
mariere aqueufe qui la compoíc, eíl plu-
~~~¡~s. f~i~~~\~sr~~,Yc~e/:;:rn~;[ecr:~~~~v~~ª:;:~~
de la gl
:i.cc, que la lumiere qui fe pre(eme pour
p:iílCr an mivers
>
trouve plus de facilité
a
fe:
rcflcchir
•