NIT
Turcs Jlderim ou fi!s du ronncrre. Ccux qui font
profcffion de ccr Ordre,
.s'a(Ícmblc~t
rous.lcs.
~un
4
dis
b.
nuir , pour loucr p:u des Canuqucs l umrc de
h
mnure
de Oieu
&
glorifier fon nom. On n
'y
peut
é?:rre rcs:u, qu'auparav::i.m on ne faífc une quaran–
t:iine , c'ell 3.-dire, qu'on ne dcmeure
ícul
enfer–
mé dans une chambre quara1ne jours , fans prcndre
par jour que trois onces de roure nourrimre. Ceu:c
(.~~¡ef~nÍa~~r~ ~~~eª~\~~ g1~:~~tui~:!;
5
di:
0
:eC:~::i.~ri~~
tcms-ld.
,
&
loucm
&
adorem mcdfammem le
Créarcur de l'Univcrs. Leur rems de íolimdeécam
expiré , les aurrcs Freres vicnncm les rircr de cetrc
ch.1mbre ,
&
ils danfem d:ms un pré en Íe
prcn:mc
chacnn par la tn:!in. Si
ces
Noviccs om quelque vi–
/ion dans le tems qu'ils daníenc . ils
jcncnc
leurs
rnanccaux en
arriere ,
&
(e
biílcnr comber ím le
vifoge , comme s'ils écoient frappé:s
du
tonnerre.
lis demeurenc en cet étac jufqu':i l'arrivée du Supe–
rieur qui
faa
quelque pricre pour eux , aprCs quoi
Je
fe
mime
ne
Icoréram reveno ,
ils
fe releve
ne
les
ycux rouges
&
égarés ,
&
dcmeurcnc aífés long–
tcms comme privé:s
de
raifon. Enfuitc le Superieur
lt:ur
demande en Íecre( quellcs revelations ils onc
cucs , ce qu'ils ne refufent Jamais de lui dire, ou
a
quclque autrc pcrfonne
fo.ge&: inílruítc
dans
les
myficrcs de lcur Rc!igion.
NIT
NITRE.
Í.
m.
EJPtce dt
frl
e¡ue qutlt¡Ht1-u»1 confon-
1Ü11t
mal-.~-propo1
avec lefalpftre.
Ac.Ao. Fn..
Diof–
coride dir que le meilleurNitre cíl: celm qui eíl: le–
ger , incarnat , ou blanc ,
&:
qui
efi rom rroué
camme une
~ponge,
&
qu"ilaccire les humcursqui
~~i;l~~~~:l~~~ J:r~?r~:~mpc;~rf~~~:I ,
1
ee~:~)f~ q~
efi
forc
lcgere,
&
cíl: mife par pieccs , érant fré':lc
&:
de
caul~ur
prefquc purpurine ,
écumeufe
&
mordante, comme celle qu'on appone de Philadel–
phe de Lydie. La plus eílimée enfuicc efi cellc
d'E·
gypte, :lprCs laquelle on faircas de celle qui croir
en Magndia de Carie. Le Nitre efi cauíl:iquc
&
britlam , auffi-bien que fon
écu.me,
&
ils ont taus
deux
l~s
mCmes proprtc(és que
le
feJ.
Matrhiole die
que
01
l'un ni l':nme ne fe crouvem plns, quoique
les Anciens s'en í'eNiílCm bc:::mcoup en Medecinc,
&
que c·en: une grande crrcur de prendre le fcl ni-
~e dl~~~
1
r::
1
0;r~\~r:~f::;i~~:Jf~,~~e,d~~1~~1~
1
Í~~~
~ ícpar~r
l'ar d'avec l'argenr, pour le vrni
&
legi–
time Nirre.
~clques
uns font venir ce mot d'unc
re~ion
de l'Egyptc appellée
N1tri1t
,
aU il fe trou–
vau en abondance, ou du Cree
·~re•,
Laver ,
3.
caufe de
la
verm qu'a le Nitre
de
laver
&
de
purger.
fal~~ ~~;o~u~;~~~~i::~~l~o1~;~:
1
~J·:~ (~7 ~j~
cali JOinrs enfemble.
11
prend fon origine dans une
terre graífe qni lui fcn de matricc , étam humee..
té~
par les urincs
&
par les gros excremcns des
ommaux , dom le
fe!
volaril urincux cmpreigné de
heaucoup de íoufn:, combar fucceílivement avoc le
fe! acidede bren
e,
cequi leschange tellemcnt l'un
&
l'autrc, que
les
dcux en fonc un traiíiémc que
l'an nomme
Nirrt,
&
qu'on tire
de
cene terre ou
tnatiere graílC en forme de ldlivc. Toutc fone de
terre
dl
prapre
i
faire du Nitre ,
(i
an
b.
r;imalfe
en un. manccau
q~i
ne
1
~oir
_ni
i
l'air ni :i la pluic
&qu on prenne fomde
l
1mb1ber de \'urinc d'hom–
mc au dequclquc animal. En faifantunc leffive de
ccue tcuc , l'humidité s'en étant évaporée ,
on
NIV
m
forme un vr:ii Nitre. 11 s'en formé
3.Uffi
canrrc Je¡
vicilles murailles
&
les picrres, de ce que le
fc:I
de
la
ch:iux vive • done les murailles
fonr
enduires , fe
diífaut,
&
s'aht:re fucceffivemem
par
le fe! acidc
ou cenrrale qui exhale de
la
rerre ,
&
le fel de
Ja
chaux vive renam de l'alcali, le fel acide de la cerre
fe
joinr aifément
i
lui.
&
lesdeux nnis enícmblt.;
~
fom le
Sel nitre.
Jamais on ne fe fert du Nme en
Medecine ni en Chymie, qu'il n'air éré Hepuré au–
paravam, c'eft d.-dire, eurifié du fel cammun
qui
fe
rrouve mClé avec les urmes
&
les
fientes des ani–
maux •
&
qui en enrré dans la compofinon du Ni–
tre dur.m
fa
generation. Cn dérure d'ordinam: le
Nure avec le foufre,
&
quand
i
eíl amíi dépuré
~
~~u~~ft~;ll;it~~:<!e~~: ;~é~<:.~t~~t::'~:u~ r:~~i:
&
que
la
me1lleure de toutes les dépur:mons du Ni–
tre • en celle
qui
íe
fait
fur les alcal1s
fixes. On
f;:c~
:r.es:~~la~~ªv~v~e' ~~d:c~~d;~;r~;a::1é~:
1
• ~
l'on
y jeuc du Nitre. L'alcali fixe prend tout l'acide
viné,
&
tout ce qu'il
y
a
de
corrafif
&
d'éxcre–
rnenteux ,
&
aprCs avoir un peu confumé_au évapa-
~~:;r!~~u~~~~~él;n 1er~~~¡eíe
f
;;o':~éºc~~~u~~~~~~
forres
d'hemorr:igies •
&
il
conv1enr aux fievrcs ar–
dentes, benignes ou malignes. Dans les fievrcs con–
cinues. d:in"
les
dfervefcences de
la
maífe du
fang ,
&
comrc la
fo1f
de qnc:lquc caufc qu'clle vienne,
mCme d!'s hydrap1qut:s, on peut fon bien meme
dans
la
boi{fon ordinaire , une delT\i-oncc ou fix
drachmes de Nitre dépuré • parce
que
le Niere eft
un excellcnc diureciquc. L'efprit de N1fre fe difüllc
par une recorte , en
y
ajailra1
•t
dn bol commun ou
~<;uf~;:gi~~e c~;t~~;;i~ !~l~1
1
:;em!~cl~:~sdl~sffi~:;;;
malignes avec des juleps ,
&
il
y
cfl
mc1lleur que
taus les autrcs e(prits aeidcs des mrnc:raux.
11
eíl:
bon auffi :i la colique vcnteufe , aux cyme:inicés,
a
la
coliquc
n~phretique
&
au calcul , ma1s comme
l'efpric de Nme crud cll: trap eorrofif, on le mélc::
avec de l'efprit de vin, on avcc quelq11e aurre íem..
blahle. On rirc par li: mayen du Nirre le fcl vo!:uil
d'efprit de vin,
&
Je Nme
&
fon efprit
fomJa
bafc de touces les caux fones
&
regales.
N IV
N I V E AU.
f.
m.
Infirumentde Mathemacique, qui
ferc
:i rirer ou
:i
décerminer des lignes parfonemenc
horifontales,
&
a
trouver de comb1enun'Point quel–
conque de
h
íurface de
b.
terre cfl plus haut, ou
plus bas qu'un autre, ce qui s'appc:lle
N111eller.
ll
s'eíl fait plufieurs infünmens d'unc c:onltrud-ion
&
~·une m~ricre
differeme , pour parvcnir :i la perfcc–
non du mvellement. Le
N111eaH d'tau
ell: celui qui
par le mayen de
la
íuperficie de l'eau marque la lignc
horifomale. Le plus fimple fe faic avec un long ca...
m.I
de bois.
Ses
cOtés
fonc
pa.rallelcs :i
fa
bafe;ce
qui
~~a~n•u~~r(;:.¡1
1
ªc~u~~:~ii;::l;¿~;k.~~~~-d~~~~
fen auffi.. pour faire ce mCme Niveau• de deux go–
ders foudés aux deux bouts d'un ruyau qui
a
de Ion-
~~;~:)\':~~su
i
f
~~~~~,~~:q~u;~; K~~
1
'ael~aeu~::~1Y~e ~
un genau qui rend ce ruyau mobile fur fon pié¡
&
quand chaquc godet reíle
enrierem~nt
picio d'eau,
les
deux fupcrficies m:irquenr la ligne de Niveau.
~clqucs-uns
au lieu de godets Íe íervenr de
peri~
cylindres
a
plomb . au travers defquels on voir
la.
fuperficie de )'e:iu qui etl de nivcau.
ll
1
a un
N111<1tu
d'
Air,
dom oo amibue l'invcn..