MUR MUS
p!ts (eulemcnr :1.grc:lblc au p::d:iis , m:tis elleell:aulli
convcnable
a
rcllomac ,
digeranr
les
humcurs
íu–
p~rflue!>
du corps ,
&
parnculieremcm cellcs du
cervcau. Elle aide l'appctir du,vencricule,
&
e_ll:
forc daire,
fe
déchargeant na.rurellemcnc de fa he
Jam qn'on
y
emploie
le fcu. On fa1c encere de
forc bon ver¡us avcc ces fruirs. II Curpaííe
d~
beau–
coup en odeuL·
&
en favcur
cclui
qui eíl: fan
d'ai-
M·fj~'acucA.
(.f.
Hcrbc
du Brdil
forr bclld voir,
fur.tout quand ellee(l en Rcur. Elle rampe comme
faic le licrrc conrre les murs
&
les arbres,
&.
pone
un fruit rond, quclqncfois ovale , noir, brun,
&
de diverícs couleurs. Au dedans il conricm qucl–
ques noyaux , t:nvironnés d'une cerr3ine
~ub~ance
mucilagmeufe , d'un galle :1.gréable ,
mm a1gret.
C'eíl: un fruir aílCs bon. Les fc:uilles de
cecee
herbe
pilées a
vec un peu de chalcamhcgucrirfent
les
ul–
ceres malins.
MUR.UCUGE.
f.
m. Fruir du Brdil qui a un bouton ,
&
qu'on cueille verr. Eranr un peu accendri, il fe
digere aifement
&
eíl de bonnc faveur. L'arbre
qui le pone
cfl
fort
femblable au Poirier fauvage.
JI
s'en trouve peu
:i
caufe que les Sauvages onr coU–
rnme de l"abaure, afin d'en cueillir le frnit f!lus
facilcment. Quand on en incifc le lConc , il en forr
une liqneurfc:mbbblc
a
du lair, qui étant épai!Tie
peuc Ccrc employée au licu de cire
i
cachecer des
Jemes.
MUS
MUSA.
f.
m.
Planeequi croíc
en
Egypte
&
eh
Cypre,
&
que plufieurs mecrcnr au r.ang des Palmiers. Elle
dl
haute de cinqou lix coudCes,
&
produit fes feuil–
lcs (Omme le rofe:tu , mais plus longues, en Cor–
te qu'ellcs ont plusde rrois coudécs de long
&
une
&
demie de largc. Elles onr une cOre au milieu
fo.rge
&
épaiife ,
&
feche en été , ou
de
leur na–
rure , ou par la vchcmcnce du Soleil. Ainfi comme
elles font cxrrCmemcnr minccs clics tombcnr :au
mois de Sepcembrc,
&
la
cOre dcmcure dénuée.
Son écorcc cfl rouce éc:ailléc comme celle du Pal–
mier
&
<lu Rofcau. Cene planee ere roucc en ffonc
&
n'a poimde br:tnches.
A
fa
cime eíl un germe
· tendre, long d'une coudéc , duque! forcem d'autrcs
pcti[sgerrncsqui fe comicnncnc jufqu':l
13
dcrniere
~;~i;ctc!i;;;J~~~~~~:v:~~~;. ~i~~n(~r:
x;;I
fr~t:s ~~
la
grandeur d'un peri[ concombre , qui érnnc lrop
mUrcommcnce
:l
j:aunir. L'écorceen ell comme
l'é-
~~:~cc1~:1~g~~~~a ',~¡~ºeAcfc~e~~a~~~(T
1
;c:;~n
de:;
mclons fons :tuclmnoyau nigraine. Ce fruitd':lbord
fcm~le
fude
:i
ccux qui le goliccm, mais plus on
connn~1e
d'cn.
mange~
,
plus
on
en
aime le goUc.
~!~~h~;!fs J~'c~~1
1
~~:t1:~~~ ~~~efd~~~:~~~rn'~g~l~~
ce, dit quºil ne Í):tit .eoim qu'aucun Amcur anc1cn
e~:~h~~:hr~a~s~~;~uc:~~~ª~~;~~~¡~~:e: ~an::¡
f
uivanr ce qu'il en rapporte , produit fes
fcui~es
plusgrandes que
les
au[res
&
fon fruir plus gros ,
lon? en figure
&
de la grolfeur d'une Crenade.
Se~
rap1on entre les Acabes en :a parlé,
&
a dit que la
planee Mufa efl chau'de au mihcu du premier
dé~
gré
&
humide
i
la fin , qu'elle nourrit peu ,
&
que felon fes qualités p:lrttculieres, elle efi bonne
aux ardom:s
&
chaleurs de
b.
poirrinc, du poumon
&
de
la
veffie,
&
l:ichc d'aillenrs le vemrc,
&
que
Úon en m:rnge trop elle nuit
a
l'cfiom<1c
&
opile le
foye,
MUS
95
MUSAGE. f. m. Rctardemenc. Vienx mot.
Trop
JA
J"t11du le M11far;e.
Yiet11-1'u1,
lmffe ce refilafitge.
MUSARARE. f. m. Nom qne
les
Efpagno.lsdonncnr
:iux Chré1iens qui onc
v~cu
fous ladommacion des
Ar:tbes.
Mufa
,
veut dire , Chrécien en Arabe.
~1dqnes-uns
les appellcm
Mufarabe1
,
préren-
~::~d~·~:c~~~~ir J~~f;~;ed,e :t~r~ªq~'i~:K!ra~~~
fait
&
vaincu Rodrigue , dcrmer Roi des Gots.
L'~lfice
Oivin fe fait eocorc
da1~s f~pc
Eglifes·Pa–
ro1ffialcs de
T
olede , avcc les anc1cnnes cercrnonics
#des Mularabes , commc
il
fe faifou dans mures les
autres de la
m~me
Ville , avaot que l'Officc Ro–
m:tin
y
clic é[é
ét:abli
p:u
faint Gregoire fous le regnc
d'Alphonfe VI.
MUSARAGNE. f.
m.
Animal gros comme une
íou–
ris ,
&
de
la
coulcur de la bclettc.
1l
a la queue
fo1
t
menue ,
&
le ro
uf
ea
u long
&
poimu.
Ses
dcms
fonc
pcWes.
&
doublcs en chaque michoirc ,
en~
force qu'on lui en vpit quatrc rnngs. Diofcori<le die
~~~ ~~º~ci~~;f~1~
0
~:~i~~~~~p.
1
ir~e~~r
J:
:%~~·~~
Pline dit qu'il n'y a de Mufaiagncs que dans Je
Mont Apennin , ce que Matthiole acmre Ctre faux,
d.ifanrque l'on en trouvc ordinaircment en la rerrc
de Treme
&
aux Montagnes d'Ananie,
&
que les
gens
dn
pays ne les tiennenr point venimcux , ce
qu'il croic venir de la bomé de l'air, qui foit que
les Scorpions n'y font pomt non plus vcnimcux.Les
f
Lacios appcllent le Mufaragne , ou Mufaraigr..c
M111arantHJ ,forc."I.:.
MUSAROlE.
f.
f. Vicux mor. hineamife.
~!!}co11q11n
cro¡e ,11cque die
~e
ce
fo1t H11t
Mufardi1.
On adicaulfiild'Hfard ,pourdire, Un Faineanr,
ou un homme
(¡ui
s'amufc ,
&
qui s'arrecc p::i.c
IOUt.
MUSC.
f.
m. Parfum dom il y a de.plufieurs forces
~1~ffec:;;11~!;c~~o:~u~i~jt~e;,u1~~Ís~en~uee~lil~~~
;~r;~{d!~-~:r:Fac~~~~:i ~~·~ ~~rlf;b~~n~u: ~e!~~
les Barbares l'appellcnt
Pat,
que ceJui qu'on
efli~
me le plus aprCs le premier
1
tire fur le noir &qu'–
on¡l'apporredes Indes; que le moindre viene de la
terre deSini ,
&
que: routes cesCortes de Mufc s'cn–
gendrent au nombril d'un anim:tl , femblable
a
un
ChcvreHil , ayant une fenle come ,
&
le
corps
fon
grnnd.
~and
cet animal efl .dans
fa
chaleur ,
fon
~~~~~¡! r:~:~l;!.f~:~r:~~tced~~~lS~~Ol~/~~~n;~
•
ni ne boit
&
ne fait que fe veaurrer par terre,
&
~~;~~~c~~r~~:;~n~e~::b~~~uj¡;r(~~·;d~era~l~'~~~~;~~
corrompo
Cjlli
dcvicm
fon
odorafü quelque rems
aprC1. Les Chevreuils qui ponem le meilleur mufc
ne differcm enrien des aurres, fice n'cfiaux dents
qu"ils ont longues
&
hocs de
la
bouche plus d'une
r:~:1fcª~~~~~~~(
1
~~;;~1Y!!~~~ ¡ee~:1u1
1
~11¡~:;~h;~~
mílr jufqu':l. ce qu'il aic perdu
fa
mauvaire odcur ,
ce qu'il ne foic que lorfqu'ay:anr écé pendu en l'air,
il y :tcquierc
fa
~!cine
mamrité. Il cíl: cepend:tnt
kt~~ ~~e~~;u~~ º[~"~e
1
~: J~-i~~y~J~~u~ill!~r~~~
m1
les
p1erres
&
les trenes des :trbres , q11and l'ani–
m:tl qni le pone
y
a foit crever fon epoltume. Le
Mufc étam bli ou appliqué , forcific le creur froid
&
p:ilpiram , le réjonic
&
Coubge toutc:s fes in–
commodités. 11 conforte le cc:rve:m
&
gueric les
douleurs invcrc:récs que caufe J':l:bondance de l'hu-