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336 )
"La nation a ce droit, parce que, si les corps
n'existent qu'en vertu de la loi' c'est
a
la loi
a
modifier leur existence; parce que
la
faculté
d'etre propriétaire est au nombre eles
effets
civils, et qu'il dépend d
la société de ne point
accorder tous les effets ci vils
a
des
~1ggrc:ga
tions qui ne sont que son ouvrage ; parce
qu'enfin la ques6on de savoir s'il convient d'é–
tablir des corps, est entierement différentc du
point de déterminer s'il convient q'ue ces corps
soient propriétaires
>~.
~~
M.
l'a
pbé
Maury prétend qu'aucun corps
ne peut exi5ter sans propriété. Je me bornerai
a
lui demander quels sont les do1nc1 ines
de h
magistrature
et
de l'armée; je lui dirai: quelle
étoit done
la
propr~été
du
clergé dans la pri-
. mitive église
?
quels étoient les
domaine~
des
membres des premiers conciles
?
On
peut sup–
poser un état social sans propriétés,
meme
individuelles , t<:?l que celui
de
Lacédémone ,
pencd.ant la législature de Lycurgue. Pourquoi
done ne pourroit-on pa$ supposer un corps
quelconque, et sur-tout un corps de
clergé
sans propr,iété
H
?
1
·
H
Apres avoir prouvé, Messieurs , que
la
nation
a
le droit d'établir ou de ne
pas établir
des corps' que c'est encere
a
elle
a
décider si
ce•