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est

avec ses forces et ses ri ch ess es , avec

son

luxe et sa moral e , ave c son crédit et sa pu is–

sance, je vous a vois dit : croyez-vous que si

le clergé n'étoit pas p ropriétaire, la relíg ion

füt

moins sainte ,

la

mo rale publi que mo ins

pure ,

et

les mreurs

clu

cler gé moi ns sévhes

?

>•

" Pens ez-vous que le respect du penp le pour

les ministres des aut els füt moins re li gieux ,

ou que sa confiance en eux

fut

moins ébran–

lée, s'il n''étoit plus forcé de comparer l eur

opulence avec sa mjsere, leur superflu av ec ses

1

-besoins, et ses t rava11x avec

fa

rapidi té de leu.r

fo.rtune

?

>)

., Vous imaginez-vous qu'il soit impossible

de

supposer un clergé respectahle , stip endié

par

l'état comme sa

magistrature,

son gou–

tVer:nement ' son armée' et meme comme ses

zois~

ayant des revenus et non des propriétés,.

·dégagé

du

soin des affaires terrestres ,

mais

assuré

d\~ne

existence aussi décente que doi–

.\"ent le c0mporter

ses

1

honorables fonctions

!

>•

>>

Si'j"avois continué de vous dire: ne voyez–

vous

pas

que. les trois quarts

du

dergé

·ne

s-o.nt

réellement

,que

les stipendié$ des autres

membres du meme

corps~

et

qu~aut~nt

vaut-il

qu'ils le soient de I'Etat

?

ne voyez-vous pas

qüe

toute~

les grandes

places

du clergé sont-