ou
LA
MoRALE.
Les
Mceur.1;
principes
qui l~s
fortifient ou qui les diminueat, qui
L...s mé–
tamorphofent ou qui les
détruilent?
J
DÉ E
G
É
N
É
R
.A.
L E
D E S
M
a
U:
R
s.
867.
ÜBSERVATION.
Qu'eíl:-ce que
les
"M<Yurs-?
C'eíl: la
maniere <l'agir
&
de fe conduire, ou d'apr€s I'es l11m ieres
de l'Efprit, ou d'apres les fenri.men,s
du
Cce ur
:
1umieres
&
fentimens dont la raifon
&
la- religion doívem e tre les
fources. Agir d'apres la raifon
&
la-relig-ion, c'eíl:
avoir
des
mreurs verrneufes
&
irréprochable s
ag-ir centre -la raí-fon
ou contre la religion,. c'efr
avo.irdes mre-urs vic·eufes
&
criminelles.
Les Mreurs
font done bonnes
ou
mauvaifes: felon
qu'elles
font
conformes on non conformes aux príncipes invariables
qui doivent les regler
&
les former. La
Regle invariable des
Mreztrs,
},e
Frein puiffimt
&
permanem de-s- M ceurs
,.
c'dt la· Re–
ligion. Attaqwer, affaibLir, d'€tru·re la Religion dans les
efprits :
c'efi toujours tendre
a
perve rt ir
&
a
cor ~·ompre les
M~urs,
&
dans
la Société,
&
d-ans
fes
cliffére ns
Membre.s.
L'EsPRIT,
LE
CavR,
LE (Afi.ACTERE.
868.
ÜBSERVATIO.N.
L'Efprit & le Cceur,
re
lle dl
la
hannale
diviíion de
l'homme envifagé relativement
&
a
fes.
connoiífances
&
a,
fes fentimeAs.. Adopton-5 cet~e eivifion- :–
mais donnons-eH une }t1fie i<lée.
1°. Ce
qn'on
emend par l'
Efprit,
c'efi
l'Ame
c0nfidérée
relativemem
a
fes
connoiffances,
ou-
a
fa
maniere
quelcon–
que d'appercevoi.r
&
d'envifager les chofes.
L
1.eíprit varíe,
felon
la
différence des lumieres
&
des cara:B:eres: ainfi que
nous l'avolils expliqué
ailleurs. (
7 ~9
&
770 ).
llº. Ce
qu' on
ent
nd
pa,r
le
Cr.tur,
c'eíl:
l'Ame
envifagée
relativemenr
a
fes Paffions
~
0u
relativement
a
fe s
divers
mouveinens de
haine
ou
d'amour ,
de crainte
ou
d,'e fpérance,.
de
rri íle ffe ou de pl,aifir.
Le
Ce2ur matérrcl
n'érant qu'une maíre d·e chai.r
&
de fang:
il eíl: évident qn'il eíl: incapable d'avoir.· en lui -me)lle ces
djf–
ffrens
(entimens, qui font effentiell~me nr des modifications.
d'une Subílance
fpiriw elle
&
fenfi.ble par
fa
nature. Cepen–
<lant coi
1me
ces
divers fer;irimens de joie
oti
de trifieífe,
d'efpéra nce
ou ele
crainte,
<le haine
ou d'amour, occafion–
nenr
communément
ou des
dilarations
011
des reíferr-emens
p.hyfiques
&
fenf1bles
d ans le Cceur matériel;
on
a coutume
de rapporter
&
d'attribuer ces
di.fl:erernes mo.difications au
coeur
lui-meme,
<:>u
elles ne font pas :·
comme
on rapporn:
an ~e.d ou
a
la
rnain,
une fenfation d e plaiGr ou de douleur
~
qui n'cH
&
ae peut
e.ere
que
dam
l'Ame. (
Phy[
5~-6 ).
y y
11