7·08
THÉORI'E DE LA RELIGION ET
rits
M<IEURS:
nombre des réprouvés: il eíl: indubitable qtre le tres-grand
nombre en général de ceux que l'on voit vivre & mourir
ainú,
n~ont
a
attendt-e de la
J
uíl:ice
divine
que des chatimens
&
des fupplices.
·
RÉSULTA
'r
GÉ/t!ÉRAL DE CETTE
THÉOIÜE.
865
.CoNCLUSION.
Des Principes que nons venons d'établir
&.
de démontrer, découle un_e
Regle univerfelle de
1\t!O!urs,
te lle
qu'il
n'y
en
a
point
&
de
plus.
pune
&
de
plus fublime
&
de
plus puiífante; favoir; Morale du Chrifüanifme.
Si nous la fuivons, cett,e. Regle divine de Mornrs
~
de
q1:1el genre de Devoirs , pouvons-nous nous écaner ? Sous
la ~ireél:ion cl'une Religion émanée du Ciel , religieux:
&
reconnoi{fans
a
l'égard de Dieu, jufres
&
fideles
a
t'égard
de nos Semblables, aufteres
&
réfer vés
a
l'égard de nous–
mémes, pouvons-nou__s
ue
pas avoir la' fati sfaétion perma–
neme de penfer qu'efl pratiquant cette Religion divine ,
avec le {ecours toujours p réfont de la Grace _ furnaturelle
nous rempliífons pleinement
&
tout Devoir
&
toute
J
ufüce
?
SECQNDE
S
E C TI O N. -
T
H
É
O R I E D E
S
M
CIE U R
s.
866.
ÜBSERVATION.
CoMME
il
y
une
Métaphyfique
de l'Efprit., il
y
a anffi une M éraphyúque dü Creur. On
peut anaiyfer les opératio1,1s de celui-la: pourquoi ne pour~
roit-on
pas.
analyfer les opérations de celui-ci
?
La
Métaphyftque d~
l'Efprít
pique
_&
iotéreífe: parce
qu'il
eíl:
fatisfaifant pour l'homme de· pouvoir
fe
rendre raifon de~
oifférentes lumieres qu'il voit naitre
&
germer dans
fon
ame·; de tcnir ·d'u11e main la chaine des principes ,
& ·
de
raucre,
la chaine des conféquences; <le vóir
&
de
faiúr
2. la
fois·
&
la fource
&
la généalogie
&
l'enchainement des dif.
férentes opérations, qui lui fraienc la rou_te
& .
qui lui ou.~
vrent
le fanétuaire de la Vérité.
_ -
Mais la
Métaphyfique du
Cceur
eíl:-elle moins piquante
& .
moins intéreífanre?
Eíl:-il moins
fatisfa ifant p0ur
l'homme,
de -pouvoir fe rendre
raiCon
aes divers íentimens qui agitent
fon creur; de connohre
&
le germe
&
la nature de toutes
fes Paffions ; de les voir toutes découler d'une fource com~
mune,
favoir
de
l'
Amour-propre,
avec les traits qui les ca-:
raélérifent, ayee les nuances qui les diveríifient, avec le51