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ou

LA

MoRALE.

La

Relrgion j

703

onr été enfeignées p3r les· Apc;tres ,

&

qui ne font poin t

coofig nées dans les Livres fainrs. Ces

V fr irés

oralement

en–

feignées

par

les Aporres , dans

1eurs

Eglifes refpeérives

~

furent recu eillics par leurs Diiciples ,

&

tranfmifes

&

con–

fervées d'áge en age chez leurs Succeífeurs. Le faint Concite

de Trence a défini qu'il falloit avoir pour cette Tradi~

tion, le meme refpeél:

&

la méme foumiffion que pour

l'E"".

criture.

La Tradition fe divife

en

Tradition écrite,

que l'ont

rouve

dans les Ouvrages -des Saints Peres ;

&

en

Tradition non–

écrite,

qui s'eíl: confervée dans l'e (prir

&

dans l'enfeigne-–

menc journalier des difFérentes Eglifes du Monde Chrétien.

La

Tradition

fe

divife encore en Tradition Apoíl:oliq ue

&

en Tradition Eccléfiaíl:ique. La

Traditiqn Apoflolique

eíl:

cene dont nous ·venons de parler, ou celle qui eíl: ccmfi –

gn ée

&

<lans les Ouvrages des Saines

Peres ,

&

<lans l'enfei–

gnement permanent des diverfes Eglifes. La

Tradit.ion Ecclé"4

fiajlique

conftíl:e dans certains fiatuts

&

dans certains

regle–

mens ·qui regardent

les

Mreurs

&

les

Rites :

fl:acuts

&

réek•

mens

qui

ont été imroduics apres

le

tems des Apotres,

í_'Jar

les Pont ifes

&

par les Conciles,

&

qui font v enus

jufqu'a

nol!s

par la continuelle obfervation des Fideles.

Illº.

Nons nous tronv3mes un jour avec un Proteíl:an~

qui frondoit

forc

éloquemment la néceffité

&

l'infailli bi lité

de

la

Traditíon. Moníi eur ne croit done poim

a

l' Ecriture

fa ince , luí dis~je. Et qu'a de commun , me réponclit le

Pro–

teíl:ant,

ce

Livre .divin

,

avec. votre fa buleufe Traditi on ?

Donnez-moi, aj o ucai- je,

trn é

Ecriture fainte;

&

je

v o u~

montrerai l'eífemielle conne:xion de l'un avec

l'autre. Le

Proteíl:ant accepte le d éfi;

&

me préfenta un· vol ume

de;

l'ancien

&

du nouveau Teíl:pment. Je l'o uv re ,

je

le

p a r ~

-co urs ;

&

le lui rendant e nfuite avec u ne indignatio n Gmq –

lée, je vous demande , Mon fi eur, l ui

dis-j e ,

l'

Ecrit u re

fainte,

&

non le livre fabul eux que vous

m

préfe n ccz.

Le

liv re que je vous préfente ., repa rt le P r-ote

1:an t fcand alifé

ele mon propos,

eí1

le grand livre

des

Chréti ens ,

le

l ivre

par excellence , le livre qui r enferme l'an cienne

&

la

not:–

velle Alliance de Dieu avec les

H

ommes.

Er

d'ou

fa

vez~

vom, Monfie ur , qu e ce livre eíl:

l'Ou

1

rage

divtn

do nr v ous

m e parlez;

&

non quelq u'0u vrage

fa bu.Leux ,

q u i aura

ét '

ten ébreufement fa briqué

&

fuppo fe ,

dans

des tems

pl u

O ll

moin s recul és, en Grece o u en Pale íhne ,

a

R ome o n

a

G c neve ,

a

Paris

ou

a Amíl:erdam ? D 'ou

je

le fa is, repl ique

~

Pr o r

fi

ne :

je le fai s

par

le T émoi gnage infaiilible de nos

Pe

res , qui de fiecle e n fi ecl e nous onc tranfm·s ce L ivre ,

1;cumne

un

livre

divi n

!

A h, v ou~ admctrez

dQnc

un e

Tra_di-;,