·ou
LA
M
ORAU:.
La Religion~
681'
Religion fixe
&
déterminée dans
fa
nature; ou d ans ce qu'elle
e nfei gne
&
daos ce qu'elle ordonne d'eífenriel
&
<le fonda-_
mental.
C.
Q.
F. D.
834.
G~ROLLAIRE,
_Une Religionfixe
&
determinée
d_arzs
fa
11-ature,
efl n'lkejfairement
une
Relig ion unique.
Done il
n'y
a
&
il
ne
peut
y
avoir pour l'Homme , qn'une
feule
&
unique
Religion
éma!lé~ de
Dieu. Done il
8fi
faux
qu'il
y
ait ou qu'il
pu iíTe
y
avoir plufieurs Religions
émanées
de Úieu, pluíieurs
Religions .igréabJes
a
Oieu, plufieurs Religions qui puiífent
unir l'Homme
a
Dieu.
p
RO P , O S
I
T 1 _O N
I
v.
83 5.
Dans
l'état
·d ignorance
&
de
dépra-vation
01i
fe
trortve
maintenant la N ature lzumaine
,
qu'elle qu'en foit la caufe
:
la
Religion
,
pour
Etre po.l]ible
al'
Homme
,
doit néceffairement
étre
révéLée.
EXPLTCATION.
Nous
n'avQns que
deux
voies pour
~Or;t•
noi::re
&
pour déterminer la ReHgion par laquelle nous de–
vons nous unir
a
Dieu; favoir, la Raifon
&
la Révélation: ·
done fi la Raifon . eíl: infoffifante pour nous dc>nner une Re–
ligion digne de Dieu, la Rév~lation devient d'une néceíl'ité
abfolue
&
indifpenfable Nous avons done
a
faire voir
&
fenrir
11niquement que
.la
Raifon , privée du flambeau de
la
Révéla–
t.ion , efi infoffifante pour éclairer l'Homme
&
fur la Divinité
&
fur le Culte
&
fui,
la Morale: par-la meme nous aurons
<;lémontré
que
la R ev élation eft néce.f[aire pour donner
a
l'
Homme
w ze
Religion
digne
de Dieu
&
digne
de
l'Honime.
DÉMONSTRATION
l.
La Raifon feule n'a pas été capable
de donner
a
la brillante Amiquité, aux beaux ·fiecles de la
Grece
&
de
Rome,
une Religion pure
&
digne de Dieu:
'1onc la ~aifon f€ule ne feroit pas plus capable de nous
donner
a
nous-memes une Religion pure
&
dig ne de
Dieu.
Dans ce raifonnement, l'antécédem:
&
la conféquence font
égalemenr incontefiables
:
done ce raifonnemem forme une
d émoníl:ration complette.
.
1°. La Conféquence de ce raifonneme
t,
eíl: incortteflá–
ble: puifqn'il efi certain que la Raifon, livrée
a
elle-meme , _
n'eíl: pas plus parfaite aujourd'hui, qu'elle le
fue
dans les
heaux fiecles ·de
l'
Amiquiré profane.
Hº.
L'Amécédent de ce raifonnemeat, n'eíl: pas moins
in- ,
conreíl:able : puifque
la
Raifon ,
li.vrée
a
ell e -meme ,
ou
privée du fl ambea u de la R é vélation , ne put jamais réuffir
a
dc nner une R ligion pure
&
fainte, une R e\igion faine
&
íi
nft!e, tue Religion digne de Dieu
&
de l'Homme, ni