OU LA MORALF..
La
Religio.11..
677,
ele
fa
raifon pour
110norer.
la
Majdl:é de
fon Créatenr
&
de
f
on Bienfaiteur. ll eft clair qu'il convient
a
la Natur-e divine
d
'accept.er&
d'agreer
les efforrs
que fait
l'Ho1pme,
fa
créa-_,
t
ure, pour l'honorer
&
pour lui pfaire.
111°.
Ce Culte, quoique fini
&
imparfait
en
l'ui-meme
&
dans
fa
nature, efi cependant .l'aél:ion la_plus noble
&
la
plus
_fainre donr
l'Homme
foit capable: _
il
n'efi done pas
in–
digne d'un Dieu dont la na-tu-re exclut effentiellement le
ridicule orgueil, l'infenfé dédain, q_ue_
l_ui
attribue
folle i11erlt
le
Déiíl:e.
IVº. Notre Culte n~aJoute r1en
a
ta gfoire
&
a
la felicité
intriflfeque du
Créateur: mais
il
ajoute
a
la
gloire extérieure ,.
a
la fatisfaétion
accidentelle du meme Créateur ; qui
fe
cornplait dans les affeétueux hommages des C-ream.res rai"–
fonnables, qui
aime q.u-e
tour foit
dans,l'{hdre,
&
que
tout
1iempliífe
fes
vues
a~orübles.
·
828.
Ü~-JECTION
I II. Dieu étant· effentiellement libr~-,
il
peut difpenfer-1-'Homme ,
&
de l'ob-ligation d'un Culte,
&
ele l'obl-iga~i.o.n d'un e Loi: done de l'iaée- d'un
Dieu.,
ne
dé-.–
c;ouk pas la. né.ceílité·d'un culte
&
d'une loi,.
R -tPO-NSE.
La liberté de Dieu
ne s'étend pas
a
faire
ele>
cho(es
indignes de
lui.
11 eíl libre
a
D ieu d'agir ou de
ne pas
agir :
mais síl'
agit ,_
it
eíl néceffité par
fa
fageífe
&
par
fa
perfeétion,
a
agir d'une maniere_qui convienne
&
a.
fa
nature
&
a
la narnre de fes ouvrag,es' ..
Or. , il convient néceífairem
,e.nt&
indifpeníablem.ent ~–
D ieu, d'impofe_r
a.
l'Hom.me.toblig~tion.
d'l.m
culte
&
d'une.
loi.
Il n'eíl: pas Ebre
a
Di'eu de
fe
depouille,r du titre
&
dtt
caraéf.ere
de
fi:n derniere de toutes c.hofes: 1l n'efi pas libre.
a
Dieu
de
czeífer d'etre amateur
de
l'or-dre
&
-de la fainteté ..
D ooc
il
n'dt
p.aslibre
a
Dieu de fe di(penfer d'exiger e~
qu'aigent
effentiellemenc ce.s
:ittributs
inal iénables de la
Divinité:
done
il
n'efi pas libre
a
Dieu
de difeenfer
l'Ho1n–
me, de l'obligation d'un Culte
&
d'une Loi.
829.
ÜBJECTfON
IV. 11
y
a des Hommes
qui
n'obf~rvent
point de Loi , qui ne renaent point de Culte
a
Dieu : done l'e
Culee
&
la Loi ne fon.t pas d'une néceffité abfolue.
RÉPo-Nsi.
La
neceffité dom il
eft q_ueílion dans la
précé–
·dente propofition fondamentale, eíl une nécefficé d·obliga–
tion ,
&
non
une néceífüé c1·exécution.
L'Homme
étant
libre, il peut
fe
difpenfer de l'exécution
J
mais
ilne peut
fe.
difpenfer de l'obligation ..
Vv
iii