·ou
LA MORALE.
La
'Religion:
6:73
~nt
ce qu'ell-es établiífent, qui détruifent l'exifience d'un
Dieu qu'elle!- fuppofent
!
~
. .._ ..
S'.il
y
a
,"'11
p~eu,
s'il exiíl:e un E;re infinim~nt parf~it; il
eíl:
done néceífa,rement amateur de 1ordre: pmfque l'amour
cle_l'ordre eíl: une perfeél:ion; puifqu'il eíl: lu~-rnéme l'Qrdre
éternei
&
incréé.
S'il
y
a un Dieu -amateur de P0rdre;
il
n'a
done
point
livré l'Homme au caprice de fes penchans
&
de fe
s paffions ;
P,t1ifque les penchans
&
les paffions de l'Homme,
tende.ntle
¡Jlus fouvent au , renverfement de l'ordre.
Si Dieu n~a point livré l'Homme au pprice de fes pen–
chans
&
de fes paffions,
il
a done affigné
&
pofé des .bornes
aux puiífances de l'Homme ;
&
s'il a pofé
&
aíligné des
bornes
aux
puiífances de l'Homme, tout
n'eíl:
done .pas
pe,r:..
-mis
a
l'Homme.
ll
y
a done une
Regle &
une.,
Loi
'pour.
l'Homme.
-
·
L'idée d'un Dieu entraine
fa
néceffité de l'orcl~e.
L'ic.Iée
<le l'ordre nous mene
a
la difünél:ion de ce qui eíl: permis
&
de ce qui n'eíl: pas permis
,
a
la diítinfüon .du bi~n
&
clt1
mal;
&
la diíl:inttion du bien
&
du mal nous condult
a.1ine
Loi néce./Jaire
&
éurnelle,
qui
approuve l'un
&
qui
défende
l'antre.
·
'·
- ·
11
y
a done
une Loi divine
&
émanée du Ciel; une
Loi
·nntérieure
a
tontes les Loix des Peuples
&
des Empires ;
llne
Loi
éternelle, immuable, univerfelle, qui líe
ipdiffé–
remment
&
le
fort &
le
foible; le Tyran qui opprime
&
l'Ef–
clave qui
eíl:
opprimé; qui profci·it
&
pourfuit egalement
&
ces crimes obfcurs
qui s'enfeveliífent dar:is les ténebres
&
cei
forfait, !urdís
&
éclatans qui affr~nrent
&
bravent la lumiere..
Oieu auroit manqné eífentiellement
&
a
ce qu'il fe doit
a
!ui-meme
&
a
ce
qu'il doir
a
fes Créarures : s\l n'avoit,
p:is lié les Hom111es entr'eux par des devoirs mumels, qu'il
ne für jamais permis d'enfreindre ,
&
auxqnels ils foífent
aíl:reints autant que peut l'erre une Créature libre. Or
il
répugne que Dieu manque
a
ce qu'il
fe
doit
a
lui-meme
!>
&
a
ce qu'il doit
a
fes Créatures: done il répugne qu'íl
n'y
air NS une Loi divine
a
laquelle l'Homm~ foit foumis
&
aíl:r
int .
.,
IIIº. De l'idée d'nn Dieu, eífetaiellement maitre
&
fon_.
vera in de l'Homme
fa
crearme, découle la néce1lité
d'un
Culrc :
<le l'i<lée d'un Dieu , néceífairement amateur
ele
l'Or–
dre, clécoule la uéceffité
d'une Loi
voila
la
Religion; voila
la néceífüé d'une Religion. C.
Q.
F. D.
82
I.
CoROLLAIRE
l.
L'
Homme doita Dieu un Culte int¿rieur.
DhioNSTl\ATlO.N,
1°.
Oan~ l~ Compofé hnmain ,
la
prin ..
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V
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