THÉORI:E
D!
t'
AME
ÍI'O'MA1NE'
!
11°.
J'appeqe
Subjlance fpirituelle
eq elle-meme
&
par
fa
11ature , une fubftance qui efi capable
-a
la fois
&
d'i~telli•.
gence
&
de raifonrtement
&
de fentiment réfléc;hi. Or, la -· ~
fubftance penfante
&
foníible
qui anime l'homme, eft capa..
, ble
a
la fois
&
d·intelligence
&
<1e
raiíonnemenr
&
de femi..
ment réfléchi
:
done la fubfiance penfanre
&
feníible qui
anime l'homme., eíl: une fubfrance fpirituelle en elle-1neme
.&
par
fa
nature..
C.
Q.
F.
D.
·
' 713•
DÉMONSTRATION
U. L'Ame
hmnaine, de l'aveu
de
tout le monde, de l'aveu des Matérialiíl:es
&
de leurs Ad–
verfaires, eíl: le
Principe fenfibLe
&
penfant
qui ~nime l'homme..··
Or
~
ce Principe
fenfible
&
penfant n'eíl: aucunement la Ma-..
tiere organifée qui coníl:itue le corps humain;
&
je le dé~
montre
ep
pluíieurs manieres également
plauíibles
&
fenfi~
ples,
daos les fix explications fuiva iues.
1°.
Le
témoignage de ma mémo-ire,
&
le
témoignage
de:
rn.onfenti~ent intime , m'apprennent de concert , que
le
P,rincipe fenfible
&
per:fant
qui
m'anime, ejl identique;nent le
merne
aujourd'hui, qu"il étoit hier, qu'il étoit l'an paffé, qu'il
!toit
il
y
a dix ou
vingt
ans:
ce qui ne peut aucunement
convenir
a
la Matiere organifée quelconque , qui coníl:irne
rnon c0rps. Car, comme nous l'apprennent les plus fimples
potions de la Phyfiologie
&
de l'Anatomie: le corps humain;
ainfi
que tour autre corps vivant , ne fubfiíl:e que par
le_
moyen d'un
flux
continuel
de parties
,
qui
fe
fuccedent fans
ceíie les unes aux aurres.
,Ilº.
Le témoignage de ma raifon ,
&
le ·témoignage .de
1non fenrimen~ intime, m'apprennent de concert ; que
te.
Principe fenjiblé
&
penfant qui
m'q.niine, efl Libre dans
un
grand
nombre
de fes
opérations:
ce qui ne peut aucunement conve–
nir
a
la
matiere organiíée, quelconque,
qui
con{l:itue mon
corps. Car
,
comme
nous
l'appre-nñem les plus
fimple_s.
no–
~ions de la
~hyfiquie
&
de la Méchanique : la matiere n'a:
par
elle-meme ,
ni
la vertu de
fe
donner le mouvement,
ni
la
vertu de
fe
dépouiller du mouvement qui lui eft don
ne,
*1i
la
vertu de
fuf
pendre ou de modérer
ou
de dét@urner
arbitrairement le mouvement qui eíl: en elle.
.
Ainíi , le Principe fenfible
&
penfant qui m'anime, a une,
1';,aie
liberté
dans un grand nomblí'.e de íes opérations : au–
~une
matiere
n'a
une
vraie
liberté
clans
fes
Qpérations.
Done
aucune , matiere n'efi le Principe fenfible
&
penfant qui
m'anime.
.
.
IIIº. Le
témoignage d~ ma raifon,
&
le témoignage
de{
~~n
_fe.ntiment
intithe,
m'ap_pre?~~nt de,
conc~rt, qu~
le
JJrmcip_e
fenfi_bte
~
penfant
qw m
amme
,
.n
efl
pomt
nµ./.uple
·
dans_