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SA

SPIRITUALITÉ:

diflinéles,

dont l'une ait en partage l'inrelligence •

&

l'autre

le fentiment; dont l'une con~oive,

&

l'autre juge; dont

l'une

fente ou

imagine les

ichofes ,

&

l'autre en conferve

ou en rappelie le fouvenir ·; dont l'une réfléchiffe

&

déli–

here,

&

l'autre prenne les déterminations

&

produ,ife les vo..–

litions. Sans qnoi, dans moi le principe intellig.en.c ne fau-

roit

-.pas

ce que

f

ent

le

príncipe' feníitif:

le

prirH~ipe

réflé–

chiífant ne

coilnoitroit

pas

ce

que

fiatne

&

réfout le prin- _./

cipe décernant : le príncipe qui juge

&

qui raifonne, ne

fauroit pas ce

qui

fe

paífe

dans le principe

qui

rappe11e le

fouvenir .des penfées ou des fenrimens.

Done, quoiqu'il

y

ait

daos

le

Principe fenJihle

&

pe11íant

qui

m'anime, une faculté que je nomme

Entendement,

one

faculté que je nomme

1

Volofl!é,

une faculté que je nomme

JVJémoire,

un~ faculté que je nomme

lmagin.a tiod' ,

une

fa–

culté que

je nomme

]ugement,

une faculté que je nomine

.Puijjance

fenfihlé,

&

ainíi du reíl:e: i-1 eíl:

"lair

que ces

difie-

1ren tes facultés ne

font

point

danSc moi,

des

chofes

réelle–

; nent diíl:inguées l'une de l'autre·: il eíl:. clair que· ces

,diff~--:–

rentes facultes

ne

font

réellement dags moi ,.. qu'un

meme'

&

unique Príncipe indivifible-, qui

fait

1

di:fféremes fonélions,

&

qui prenGI. différens noms relatifs

a

ces différemes

fonc–

tions, fans

ceífer d'etre

intrinfequement en

tour

&

par-t0ut

un rneme etre

fimple

daFis

fa

namre. Sans

quoi, il

n'y

au–

roit dans moi aucun

meme

Moi in,diwdu,d,

qui

put

dire :. c'eíl:

moi qui pen[e ,- qui fouffre, qui

j

uge,.

qtü raifonne, qui

veux, qui me fouviens : ce qui ne qnadre point avcc les

notions que me <lonne le fentiment intime, fur le Príncipe

fenfible

&

penfant qui m'anime.

,

Ilº. Le Sentiment intime m'apprend

qu'il

n"y

a dans

m.oi

qu'un méme Principe fenfihle

&,

penfant.

Done ce

Pri ncipe

fen–

fible

&

penfant n'eíl- poim compo fé de

Panies

difl.infles,

ma–

teriel.les

ou imm:itérielles. Nous avons

déja

dérn o nt ré qu'il

n'eíl: point

compo(é

de parties matérie lles.

(7 10).

ll

now5.

reíl.e done

a

démontrer qu'il n'eíl: point compofé non · plus

ele

parties immatérielles

~

de .parties ípirituelles.

Si la Subíl:ance fpirirnelle qu~ m'anime

&

g ni

anÍ!Jle

mes

Seniblables,

étoic

compofée de

parties fpiritueUes

qui. fnlfent

réellement difünguées fune de

l'amre ;

il e11 clair que cha–

cnne

de

ces panies , feroit réellement

efprit

par fon

eífeüce :

comme chaque élément de maciere, eíl: réellernenr

,naticre

par

foPl

eífence.

D'oi.1

il réfulteroit

G¡lle

ces diff"érentes parnes d'une

meme

~me,

étant

comme tout aurant d'efprits dont l'un n'efi pas

l'amre, ou comme mm autant d'ames dont l'une el½ difün–

guée

de l'autre, pourroiem avoir

a

la fois

& .

au

memc

inf-:

o

o

üj