-SA
SPlRITUALlTÍ'.."
depuis vingt-quatre heures, ou m~m~ dans qu.elqu'u11&
de.s
anciennes Momies d'Egypte
?
" ll
me
femble, dit
le
Citoyen de Geneve , que
loin
de .
,, dire que
les
rochers penfent; _ la Philofophie_ ínoderne
1
,, découvert que les honimes
ne
penfent
po1nt.
Elle
na
»
reconnoit plus que des
Etres fenjicifs
dms la
Natnre;
&
,, toute la différence qui·
fe
trouve entre
un
homme
&
une
»
pierre ,
efl:
que l'homme efi
u.n
étre fenfitif qui.
a
des
fen-.
,, fations ;
&
la pierre ,
un
etre feJJfitif
qui
n'en
a p~s.
Mais
,, s'il
eíl: vrai que toHte Matiere fente:
ou
concevrai-je l'unit6
,
" feníitive, le
A,-foi
individuel
?
Sera-ce dans chaque molécule,
,, ou
dans des corps aggr€gatifs? Placerai-je également cette
,, uniré,
dans les
fluides & dans
les
foli<les , dans les mixtes
»
&
dans les
élémens
r
»
11
n'y
a , dit-on,
que
des
individus
dans la
Natute
~
,, rnais
quels font ces individus? Cette pierre efi-elle
un
»
individu , ou une aggrégarion d'ipdividus
_?
~fi - elle u;11
,, feul étre fenfitif, ou en contient-elle autant que de
gli'tlins
,, de Cable
?
Si chaque atome élémentaire eíl: un etre fenfitif
r
»
comment concevrai-je cette intime , communication ,
pa.t
,, laquelle l'un
fe
fent dans l'autre;
en
forte. que
leurs
deux
»
Moi {e
confondent en un? Les parties fenfibles font écen
4
,, dues ; mais !'erre fenfitif eíl: indiviíible
&
un.
Il ne fe
»
panage
pas :
il
eíl
tout
entier ou nul. L'
Etre /mfitif
n'eft
,. done pas un corps"·
C.
Q.
F. D.
,
.
PRO'POSITION
III.
712.
ll
y
a dans
l'Homme,
outre le Corps organifl, urze Suhf.
tance ejfemiellement dijfétente
&
de
la matiere
6'
de
l'organif.1tion
Je la matiere
,
une
Suhflance fpirituelle en elle-mime
&
par
fa,
n~ture.
DÉMONSTRATION
l.
Le
fentiment expérimental
apprend
a
chaque individu de l'efpece humaine, qu'il
y
a daos lui:,
une Subíl:ance penfante
&
fenfible.
lº.
Cette
Subflance penfante
&
fenjible
n'efi ni la
m-atiere .;
ni
l'organifation de
la
mariere, ni aucune modiñcation quel–
conque de la matiere : ainfi qu'on viene de le démonrrer
dans
les deux propofitions précédeme.,. Done il
y
a dans
l'homme, outre
le
corps organifé, une Subíla.oce eífemiel•,
len~ent différer'ue de la rnatiere : une fobíl:ance <.loor les opé–
ranoos caraétériíliques, favoir, les penfées
&
les
{enrimeps,
for-tout les fentimens réfléchis , ne peuvenr éman er de
la
Rlatiere ; dom l~s modifications caraétérifiiques , favoir,
~es
1!1e~es
penfées
&
ces
rnepies femimens ,
ne peuveac:
erre
inherentes
a
la
mati~re.