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rAme
humaine eíl: irne vraie fobfiance fpirituelle, dont
11?
:caratl:ere di~inaif efl: la faculté intelle&ive. Mais il prérend
auffi
&
il ne piouve aucunement que c.lans l'Homme
&
dans
la
Brute, la Faculté fenfitive eft un apanage de la Matiere
organifée.
,
·
·
Ainíi, felon cet Auteur , le
Principe fenjitif
dans l'Homrne.
&
dañs la Brute, n'efi amre cho(e que
la
matiere organifée :–
e.e qui eíl: diamémilement oppofé
a
ce que nous établ,irons.
bientot-
au fujet de l'infeníibilité de la matiere, au fujet
de
l'identité
&
de la íin,1plicité du
Moi individue!
que
nous fen–
tons dans nous, que
tout
nous annonce dans nos Sembla-–
.hles ,
&
qne nous avons
lieu_
de fuppofer de
menie
dans
les
Brutes.
(711;
713,
7t 5).
.
IVº.
En
1
général, tous les fyíl:emes quelconqúes du Maté–
rialifme ,- avec lequel n'ont ríen de commun les Loc~e
&
les de Buffon , s'accordent nécdfairement
da.nsun point –
fondamenrál ,
auxquels
íls
fom:
r-oujours- forc
és d'~n revenir;
favoir , que
c'efl la Matiere qui pen/e dans l'homme.
~
,
·
A
i,níi , póur abattre d'Lrn feul coup tomes les tetes du Maté~
rialifme, fous quelque forme qu'il
fe
préfente
i
&
pour établir
démonftrativeme~t
&
fans replique,
l'exiflence d'une Subftance.
fpirítuelle dans l'homme,
d'une fubftance en tout eífentielle–
rnem
difl:inguée
&
de la matiere
&_
des propriétés
&
des
modiñcations de la
maciere :
il
fuffit
évidemment de bien
démGntrer une
fois pour toutes,
que
la
M"atiere
efl tou.jours .
..néce;[[airement incapable de pwfer.
Or,
c'eíl: ce que nous al-
lons démontrer plaufi.blernent, dans
la
premiere
&
dans la
(
t.roifieme propofitioh füivantes.
'
LA PENSÉE
.ET
LE
SENTIMENT.
709.
ÜBSERVATION.
La
Penfée
eíl:
1:aae
d'une Puiífance
inrelligent'e; co1mhe
le
Sentimetit
eft l'atre d'une Puiífance
feníible
-=
que lle , qué
foit
la nature de l'une
&-
de
l'autre
pniífan"ce, matérielle
au
immatérielle ,
aéhve
ou _pa'íhve.
1°,.
11
notrs coníl.e, par le témoigm1ge
du
Semimem·
in–
ii,me, que notre
Ame,
quelle qu'e,n foit la _nature, a la
venu
ou la
faculté
de penfer;
&
,que c~tte vertu ou cette
faculté
s'effetrue
dans
elle.
.
J'e~tends
ici
par
Penfé~,
cette
aélion de l'homme,
par
la–
quelle
il con~oir, il
juge ,
il raif~nne
:
par
laquelle
i1
fe
repréfente les chofe5
feníibles
&.
infenGbles ,
préCente~
&
éloignées,
p'aff~es-&
futures : par laquellé il diítingue
&
il
difcerne le vrai ., du faux ; le
j
ufie , <le l'injuíle; le bien , dt1¡
mal; la vertn, du vice; le beau
&
le fublime , du mauvais
&
du trivial.: par laque lle
il
defoend des principes aux con–
íéquences , des caufes connues aux effets inconnus ; o.u
il