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THÉORI~
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704.
0:aJECTION
I.
Dieu , . dans -l' Écriture, e~ s'expli~
,
qua~t
fur
certains Futurs ~9nditio.Qnel$ libres , parle
quel–
.quefois d'une maniere
qlli
artnooce l'incertitude
&
le doure:
dol'lC
Dieu
ne
connoit pas indéfoél:iblemoot les futurs-~ondi·
.
f
,
tionnels libres.
·
RÉPONSE.
1°. Il répngne qu( Dieu ait _aucune connoiífance
·imparfaite; ou que Dieu ait q,~elque coi'lnoiífance. ..
telle
-qu'on puiífe en concevoir une plus p.arfaice
:
done Dieu -ne
pem avoir aucune cohnoi1Tance incertaine
&
douteufe: (
509).
Ilº. Quand Dieu, dans l',Ecriture ·, s'explique d'une ma–
niere
qui
femble annoncer l'incertimde de J 'évé~ement:
Dieu parle ainfi, dit Saint Jérome, ou pour nous ·rappeller
la ·vérité
de
notre libre arbitre ,, ou pour s'accommoder
a
110tre maniere de pen(er
&
de parler.
_
111°.
Ou plutot, toutes les fois que l'on trouve dans le
texte
latín des Livres faints , les particules
f urte
,
forfan
,
forfitan
,
en parlant de la connoiífance. de Die u : elles font
tomes traduites de
la
particule grecque-
~u,
que l'on nomme
Panicule potentielle;
&
qui, en fe joignant au mode
indí–
-catif du verbe grec, lui donn·e la fignifi.cation du fubjonél:lf.
Alors ce mode indicati( du Verbe grec , ne íignifie
pl~1s
l'aél:ion prefente ; mais le
pou'voir de l'afiion
,
ou la liberté
ele l'aéhon.
7-05.
ÜBJICTION
II. Quelqu~s
P,rophéties
ont été démerr–
ties par l'évenement : telle fut celle d~ Jonas qni annon~a
fauffemenr la ruine de Ninive dáns qúarante jours. Don.e
Dieu
ne connoit
pas indéfeétiblemenc le·s Futurs , . foit abfo..
lus, .foit conditionnels.
/
RÉPONSE.
11
y
a eu
&
des
Propltétie.r ahfolues,
&
des
Pro–
phétie.s conditionnelles.
Les Prophéties abfolues ont toujours
été
jufüfiées par l'événement, Les Prophéties conditionnelles
&comminatoires ,
telle
que fur celle de Jonas,
ne
devoient
·avo.irleur
·effet
qu'au d~faut de la condirion. Jorras annon–
~oit
aNinive que Dieu étoit déterminé
a
la détruire,
fi
elle
ne faifoit p~nitence. Nini-ve
fi..t'
peilitence ;
&
la menace
cond itionnelle n'eut poirit lieu,
&
ne dut point avoir lieu.
Un ·atitre exemple, en genre de
Proplzeties conditionnelles,
c'e fl la célepre Prophétie d'Elie,
a
l'égard du R'<Ü Ezéchias.
L é faint Roi eíl:
fr appé
d'une mal-a die mortelle;
&
le Prophere
Eli€ lui annonce qu'il touche
a
fe s derniers momens. Dans
cette crife accat>lanre, ]e religieux M onarque demande avec
confümce au fupreme Difpenfate ur de
1a
vie
&
de la
mon
~