~SA
SPIRITUALITÉ.
remonte des conféquences anx principes, des effets connH$·
aux caufes inconnues
:
par laquelle il faifü
&
il
évalue les
rappor.s abllraits des chofes; il conc;oit
&
il
apprécie
la fin
fenfible ou in.fenfibLe qui le fait ·agir; il compare
&
il aífortit
les móyens prochains ou éloigr1és, ,
a
la fin
qu'il a. en vue
&
a
laquelle
il
veut parvenir. Cette aél:íon ou cette m6di..
fication intelligente de l'homme , peut-elle convenir
a
la
fimple matiere, organifée ou non organifée
? ,
Ilº.
Il
nous coníl:e de meme, par
le
témoignage du Sen–
timent intime, que n0tre
Ame,
quelle qu'en foida namre,
eíl: fufceptib)e de certaines
impreJ]ion., fe .'Jjibles,
que nous ap–
pellons tantót Senfarions
&
rantÓt Sentim€ns ,
&
que l'on.
peut réunir ici -fous l'idée générale de Sencimenr.
J'entends done jci par
Sentiment
,
le plaifir
&
la douleur;
l'amour
&
la
haine, l'e(pérance
&
la crainte , la joie
&
l;¡t
triíl:elfe: quelle
qu'ea
foit la caufe ou l'occaíion ; quel qu'eri
foit le principe ou le fujet. Ces -modifications feníibles
de
l'homme ,
peuvenr-elles convenir
a
la fimple matiere, orga–
nifée ou non-organifée
?
p
R O P O S
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I
O
N
F O
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D A M E N T A L E.
710.
~~
répugne
que la
Matiere
penfe.
Done
nos Penfées n'on'i
__point
pour principe. ou pour fujet, une Subjlance matérielle.
EXPLICATION.
L'idée
de
la Matiere , l'idée de la Penfée
¡
confronté.esl'une
&
l'autre avec l'expéríence
&
l'obferva–
tion : telle doir etre ici la bafe fondamentale de la démonf–
tration
a
donner.
D'abord, dans
l'idée de• la
Matiere,
telle que no11s la don–
nent l'expérience
&
l'obfervation, je ne voi?
&
je ne cou–
~ois qu'une fubíl:ance éten.due , fofceptible d'une infinité de
configurations différentes, capable de tomes les modifica–
tions
poffibles du mouvem-ent. Done fi la Matiere penfe
:
elle
peAfe, ou en verru de fa nature, ou en verm
ele
fes
configur;ations, ou en vertu de
fon
mouvement.
Les Mat~rialiíl:es
ne
nient,
ni
l'antécéd.ent, ni _la confé–
quence de ce raifonnement : qui, de leur aveu, embralfe
tout ce
qui
peut rendre penfante la Matiere.
~1
reíle- done
a
démomrer que la Matiere ne peut penfer , ni en vertu de ~a
nature, ni en venu de fes configurations, ni en ve-rtu de
fon mouvemenr.
·
DÉMONSTRATION
l.
La Matiere ne. penfe point
en
vertu de
fa
nature, ou précifament comme matiere
:
fans quoi un fuloc de
marbre,
1m
tas c.l 'argille
&
de boue, un morceau de bois
ou de
metal ,
penferoient aétueliement : ce q~i eíl:
íi
é~idem-