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SÁ. NATURE. Sciences clivinu;
que fes jours, qui ont toujours ét~ confa~rés a ~a gloire
de fon Dieu & au bonheur de fes Surets , fo1_ent m1racu leu–
femenr prolongés. Et le meme Prophete qui vient de lui, an·
nogcer une r1ort prochaine , efi chargé de l,a pare de Dieu 7
de lui apprendre que fa priere eíl: exaucée; & de lui attef–
ter par un miracle éclatant , gu'il aura encore quinze ans
de vie. ,
On voit ici l'efficacité de la Pénitence & de la Pdefe, qui ont
le pouvoir de t-ouche-r ,. de tl_échir , d~ défªrmer le fupreme.
Aureur de la Nature & de la Grace ; & de faire naí'tre pour
nous comme un nouvel Ordu de chafes, qui n'eíl: cependii ijt
qu'une dépendance ou une application particuliere de ·l'Or--,
ere général des chofes, ou de rEnfemble de l'ordre de la
Nature & de l'ordre de la Gráce.•
706. ÜBJECTION'Ill. Ce qui n'efl: riep, n'a
ligibilité. Or les Futurs comipgens lib1·es, foi foit
conditionnels, flC font rien : done ils n'ont aucune intelli–
~bilité.
RÉPONSE. 1°. On prouveroit par te 111eme tJtifonnement', (
que Dieu ne con.Qoir pas les Poffibles ~ que Dieu ne con~
noiífoit pas le monde avant de le créer ; parce que les poffi-
bles -ne font rien d'exifl:ant: ce q\1i eft évidemment faux.
Ilº. Les Futurs contingens libres 'né ffi nt r1en d'e x.ifl:ant
.aél:u€llement : mais ils font quelqí.1e chofe qui efaiílera un
jou r ; ou qui exifl:eroit .• s'il phlifoir a Dieu de 171ettre· la
conditíon d'ou dépend leur future exiílence. 11s ont done &
une vérité & une inrelligibilité qui ne pent échapper a l'Ef.•
fence divine , laqnelle repréfente nécdfairement toute vérité.
) '
CoNCLusroN. Nous avons jugé ~onvenaple_& néceíl::ire
d'examiner & de développer ici avec aífez d'étepdp~ , tout
ce qu'il y a <l'intéreífa nt a íavoir & fur l' Exijlence & fur la
Namre d'un Dieu: parce qu'il eíl: de l_.a dernie-r~ im_portance
de ~epandre la plus grande lumiere, fur ces d~ux , ~i:aIJ!}s
ObJets qui font la bafe fondamentale & de toute lleligio~
& de toute Société.
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