SA
NATURJl'..
Sciencts
divines:
702. REMARQUE
II.
Pour
expliq1,1er la
Science des Futurs
condirionnels
libres ,
les
Thomifl:es admetrem
dans Dieu un–
Décrer prédéterminant
exifran·r, abfolu di.J coté de
Dietll,.
-conditionnel
du
coté de l'objet, en cette m-aniere:
Je veux:
.d'une volonté abfolue
~
prédéterminante, que le'J f'euples
de
Tyr
{,, de Sydon
fe
convertiffent, s'il~ voient les miracles
de
Jefus~
Clui{l,
que
je
ne veux pas
qu'ils
voiem.
)
,.
Les
autres
Philofophes adm~ttent fimplement dans Dieu
,,,
un Décrer
indifférent
poffible, tel que
celui-ci', p,ilr
~xempl~:
fi
je voulois
faire
chez.
les
Peuples
de
Tyr
fs,
de
Sydo,r
k
les
miracles
de Jefus-Chrift;
ces
Peuples
fe
convertiroient.
·
11
feinble
que le bon
fens
doit
appercevoir quelque
ditfé–
rem;;e ,
entre
cette double maniere de
faire pt!nfer
&
agir–
l'Etre íupreme.
p
R
O P O S I
T 1
·O N.
. 703.
Dieu connoít indéfe{liblement
les
Futurs conditionnel.r;
qui
dépendent de la
Lihmé
lzumaine.
DÉMONSTRATION..
1°·.
Eífentiellement
doué d'une
intel.–
'ligence infinie ,
Dieu
connoit nece!fairement tout ce qui eft
inrelligible. Or les Futurs condir.ionnels
gru; dépendem
de la
liberté humaine· ,
ont une v~rité intelligibI:e.
Car
foient
ces deux propoíitions :
fi
o~
infulte Arjjle ;
Arifle
fa
vengera,
Arifle
ne
fe
vengera pas.
Ces deux
propofi..–
tions
font
contradiétoircs :
done l'une eíl:
vraie
&
l'aurre eít
fauíTe. (
449 ). · Ces deux
propoíitio.nsont pour
objer,
qei
futurs
conditionnels libr
es : done les propoíitions fur les
futurs
conditionnels libres, ont une vérité
&
une
faulfe.té;& ,
par conféquent, une intelligibilité qui ne peut échapper
a
une
Intelleérivité infinie.
IIº. L'autorité de l'Ecriture vient
a
l'appui de. la raifon;
Jefus-Chrifi
nous
attefl:e que
les
Peuples
de
Tyr &
de
Sydoa
fe
feroient converris, s'ils avoienr
été témoins
de fes mira–
cles.
Le
Seigneur
confulté par David, lui répond que les
Habitans
de
Seyla
le livreront
a
Saul, s'il ne íort pas d'e
Seyla;
&
en
coníéquence de cette
reponfe
divine, David
s'enfoit
de cette
Ville traitrefTe. L'Ecrirnre dit d'un
Ju-fl:e·._
mort
a
la fleur de fon á1;e, qu'H a
été
enlevé par une mort
prématurée,
pour empecher que la perveríité du. íiecle ne
corrompit
fon
efprit
&
fon
cceur ;·
&
ainfi
dure.lle.
Sur
quoi je raifonne ainfi. Dieu connoit ce
qtf'iF affirme:
or Dieu affirme-
la- vérité d'es futurs conditionnels
hbres :
done
Dieu connoi.t
la
verité
d~s íuturs
c0oditionnels
libres..,
C.
Q.
F.
O.
,N
n·
iij