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SA NA1'U1U:.

Toute-puijµznce:

·~47.

poim

épuifé dans

Ja

création

de ce

monde,

fa

puiffance

eí-

fentiellement in épuifable.

~

Done l'idée d'une Matiere ou d'un Monde créé , quel–

que

granrleur ,ou

quel"-Jne

étendue qn'on Ie1:1r fuppofe,

ren–

ferme roujours eífentielle'ment dahs

fon

obJet, un

wai pou•

voir pajfif

de recevoir une nouvelle étendue.

Dqm:

il

répn–

.gne qu'il exiíle jamais un Monde qui foit infini en ét~ndue :

quelque .étendue que

luí

doone

le

Créateur, qui

u~

peut

épuifer

fa

pifiífance eílentiellement infinie

&

inépuifable;

qui ne peur rendre infini

én

étendue,

ce

qui par

fa

nature ,

toujours eífentiellement fpfceptible de perfoélio

1

n

&

d'aug~

·1nentation , excl ut néceífalrernent la réception complette

~

confomm,ée ~e cette \nfinie étendue. C.

Q.

F. D.

669.

EXPLICATION

1V.

ll

~fi

c!i

iméri,qu

e

r¡?t'

il exijle

/íti

Nombre infin) d'individus .4an.s

q!fe~qµe

efp.ec

~

qµe

ce

foit:

par

exemple, dans l'efpece humaine.

Ca

r,

on <;on<;oit évid_em–

ment

que le nombre des hommes poffibles, e11 eífentielle–

mem inépuifabl~;

&

qqe la puiífance

du

Créateur

eft

une

puiífance eíf~nti.ellem~nc imariífable.

Or il répugne qu'un nomb~ ei.ferntiellernent in~puifable;

.s'épuife; qu'~ne puiífance-eíf~ntielle01em imariífable,

tari([e.

-Done il répugne qu'il exiíl:~ un nombre infini d'indi vidus

dans quelque efpece qtie

ce

foit : done qu~lque immenfe que

puiífe -etre le nombre des individus créés

; -ce

BQmbre eíl:

.toujours eífenriellement fini. C.

Q. F. D.

, 670.

Co~OLL.AIRE

I.

11

réfulte 4e e~ que nous venqns

de

dire

&

de démontrer:

1°.

Que

Dieu efl

i11ftniment

puiffant:

non pareé qu'il

peut

produire des Erres d'une perfefüon infinie;

mais

parce

qu' il

n'y

a aucun Etre

fi.ni

,

quelque perfeél:ion finie qu'on

lu i_

_ aíligne

par la penfée , auquel

la

Puiffance divine ne

_puiffe

clonner

l

'exiíl:ence.

Uº.

Que

D·iel!, efl inftnirnent bo~:

non

parce que

fes

b1en-·

faits

ont

une bonté

&

une perfeél:ioo infinie; rnais parce

qu'une honré ~nfinie eíl: Je rnorif qui dét~min,e D ieu

a

nous

accorder fes bienfaits: Cieu ne

pouvant

avoir d'autre motif

cl'agir, que lui-m~me.

671.

CoROLLAIRE

II. 11

réfulte en-core de

ce que

noui

venons de dire

&

de démontrer, que

(e

nombre

des

hommes

pojf,.bles,

efl un vrai

lnfini.

C ar

fi

ce nombre n'éwit pas infini,

il feroit

fini:

íi

ce nombre

étoit

fini ,

il

pourroit

erre

épui fé

par une puiífance infinie. Or quelque nombre déterminé

d'hommes que l'on fuppofe creés; on con~oit ene.ore qu'il

en reíl:e

a

créer un nombre

iiJépuifabl~'

&

par

la

meme

un nombre infü;i, C.

Q.

F. D.

Mm

ij

I