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SA

NATURE.

Science.r

divines:

yifion

fuppofe en Dieu un décret, qui foit la caufe immédiare

ou médiate de l'exifience paíTée, préfenre, ou future des–

chofes.

Nous examinerons bientot

{i

la

Science moyenne

exige

&

íupp.ofe dans Dieu quelque décret. {

702 ).

La

Science

de

fimple intelligence

n'ayant

clonné lieQ

a

aucune diverfité de

fentimens,

nous n'avons rien

de plus

a

en dire. La Science ele viúon

&

la Science moyenne vont done

fixer notre attention ., dans les deux par agraphes fúivans.

PARAGRAPHE

PREMIER.

SCIENCE DE VISION.

681.

ÜBSERVATION.

f-1A

Science

de

vifion

a

pour

objet

les Futurs abfolus, néceíTaires ou libres. On appelle

Fuwr

abfo-Lu

niceffaire,

un

effet

qui (era pro<luit par une cau fe

néceífaire.

On

appelle

Futur abfotu libre,

un effet r¡ui fera

produit par une caufe libre.

Iº. ll

n'y

a aucune dífficult é

a

expliquer comment Dieu

prévoic les Furnrs abfolus néce !faires. 11 eíl év idcnt que

Dieu peut du moins les prévo ir dans les caufes néceffaire–

me rí r déterminées

a

les produire : comme nous p révoyons

une Eclypfe future dans la marche réglée des A ílres.

Uº.

Toute

la

difficulté confiíl:e done a expliquer comment

Dieu pr.évoit c~s Cortes d'a ét:es ou d'événemens fut n·s

qui

dépendet;1t des caufes libres

:

par exemp le , comment D ieu

a prévu de toute éterni té, que j'écrirois ~ujourd'hui

a

onze

heures; que l'Antechrill péche ra un jour;

&

c'eíl:-

la

le grand

écueil ou échoua l'anci'=nne Philofophie,

a

qui la

Préfcien ce

de Dieu

&

la Liberté

humaine parurenc deux chofes

incon.

ciliables.

Les anciens Philofophes

{e

diviferent

doJ?C

fur cet objet .,

en deux feB:es différentes. Les uns reconnurent la libert é

humaine,

&

nierent, la préfcience divin e de no s aél:es libres;

)es autres admirent

la

préfcience di vine de nos aétes lib res,

&

nierent la liberté humaine , qu'ils fo umire nc

a

je n e fais

quelle F atalité néceffitante ., que dément dans nous le fenri–

menr intime.

IIIº. Le but intéreífant de cette queíl:ion , eíl: done de

concilier ces cleux vérit

fondamenr ales : fav oir, la P ré–

fci ence de Oieu ,

&

la Liberté de l'homm . Er comme cette

phi lofophique

conciliation eft aífez comm;.rnément liée

&

cnchainée , ou au fyíl:eme des D écrets pr édfaerminans , ou