_.
TafoRIE
m:
Drnu
:
Q'avoir que de ne
pas
avoir ( 569) , efi un Etre eífenüelle-–
rnent doué cfune intelligence infinie. Un Etre ,eífencielle-–
men/c
doué
d'une imelligence infinie, att~int
&
connoit né-.
ceffairement tout ce qui efi intelligible, tour ce qui efi vérité.
:_
Done ríen n'échappe
a
l'lntelligence divine, qui n'eft
autre chofe_
que
l'Effen_ce divine elle-meme: Effence
9ue
l'on peut concevoir comme un
Miroir
un.iverfel des chojes,
ou
font
néceífairement
&
fidellement
repréfent.éstous
les
Erres quelconques , exifl:ans ou poffibles , níatériels ou im~
n1atériels, fubíl:a,nces¡ ou modifications.
Done
dans l'Eífence ou _dans l'lnrelligenée divine,
exifl:e
u~e
Scien.ceinfinie
en tout
gen.re,
ou
une c~nnoiffance infini–
ment étendue
&
infiniment parfaite
de
toutes chofes.
· Done
cette
Science divine atteiút
&
connoit indéfeél-i–
blement les chofes quelconques : foit dans leur
état
de
Jim–
ple poj/i.bilité;
foit
dans leur état
d'exiflence
abfolue;
foit dan$
l_eur état
d~e~ijlence con,ditionnelle
!
~80. REMARQUE.
Cette Science divine peu-t etre ·
envifa-:
gée
o.u
darrs fon Sujet ou daos fon Objet
:
c'eíl:-a-dire
11
eans Dieu· qui connoit , ou
dans
les
chofes
qu~ font .éonnues
.ele
Dieu.
- 1°.
Cette
fcience
divine ,
confidérée
dans fon Sujet
ou
~Jans
Dieu, eíl: une fcience fimple
&
unique, indentifié~ avec
},a hature divine. Car Dieu ne connoit
pas,
comme l'homme,
par des habitud~s ou par des aéles
acc1denrds.,
les uns an–
térieurs ou pofterieurs aux autres
=
il connoit par fon eífence
~
m~me,nécetfairement repréfemativ~ de tome vérité objeérive.
· Pour que je
connoiífe
une véri-té, il faur trois chofes :
• favoir
,
mon
efprit, cette vérité
objefüve ,
&
un
aére
de
mon efprit, qui' atteigne
&
qui me
manifefle
cette Vérité
cbjeél:ive. Pour
que Die u con·noiífe une vériré,
il
ne
faut
q.uedcux
chofes:
fav,oir, cette
V
érite
objefüve,
&
l'e-ífence diviné.
IIQ.
Cette Science divine conftdérée
da,~s fon Objet,
ou
dans
fon terme, fe divife en fcience des Po,i1ibles, gtt'on
appelle
Scien.cede·
jilf1pte intelligence:
en fcience eles Fumrs
abfo1us, qt(on appelle
Science de vifion
:_
en fcíence des Futurs·
:eonditionnels , qu'on appelle
Science
mo
yenne.
Comme les chofes fom poffibles par la feule convénarrc-e
int-rinfeque , de
leurs
att6buts
,
indépendamm'ent de tour
décret de Dieu:
il
eíl: évidenr que
la
Science de ji.mple
intel–
ligence
ne foppofe
en Dieu aucun décret _;
ou
que Dieu yoit
les chofes poffibles dans la convenance de leurs attributs,
anrécédemment
a
ront décret -de
fa
part.
·Comn~e
les
chofes
ne
font exi.ílan~es que dépendamment,
fle la voLomé de Dieu : il efi évi.dem que la.
Science d~
.
\
..
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