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J
I'
32
- . TttÉORTE GÉNÉRALE
DES
ETRES;
puifqu'il
faudroít pour cela qu'elle fut plus grande· qu'elle-–
meme ;
&
que fans etre le
tOUt
en entier, elle
fut·
le
toUt
en entier.
·
,
lllº. Un eflfemble de chofes . ou de propi·iérés, qui for-·
ment
un
meme etre
unique;
ou que
l'on
coníidere
c~mme
formarot un menie erre unique, fe nomme
un Tout.
.
On nomme
partie d'un Tout,
une portien de
cé
tout ,
grande ou perite , qui n'efi pas le tout en enrier. Par
exem–
plé , la moiltié , le quart
~
la m_illieme ou la millionieme
partie de la terre, font des pames du globe t~rreíl:re: un
roe
her" un tas d'argille, un grain de fable , font au llides
parties clh
meme
globe. De meme, l'unité ; la centieme ou
la· millíeme parti.'e de l'unité, forít des parties d'un nombre
_quelconque.
16. AXIOME
III.
Le
Ríen n'a
&
ne
peut
avoir
aucune
pre.._
·
priété réetle
&
pojitive.
_
'
EXPLICATION.
Une
Proprieté
réelle
&
pojitive
fuppofo
néceffairemenr , un fujet dans lequel elle foit re9ue , une
nature qui la con.fütue , un &tre qui foít quelque chofe
:
ce
qui évidemment ne péut jamais convenir en aucune maniere
au Ríen,
qui exclut eífentiellement tout fujet, toute nature,
tout etre , tout ce qu~ efl: quelque
chofe, ou
qui peut avoir
quelque chofe.
Ainfi , il
feroi.t abfurde de dire que le rien efi
égal
ou
.inégal
~
deux angles droíts ; que le rien fait ou
empech~
EJ:Uelque
chofe ;
que
le ríen eíl: antérieur ou poíl:érieur
a
l'etre ,
& ainfi
du refte : parce que le ríen ne
peut
jamais
erre
que
rien ,
ou que la négation
formelle de
toute
pro-.
priété réelle & pófiti~e.
17.
AxroME
IV.
Deux chofes {ont idemifiées
entr,elles;
'<1uand
e.lles forlt identifiées
avec
une troifzeme
chofa. Deux
chofts
ne font pas identifiées entr'elles
,.
quand l'une efl
1
identifiée
&.
qz¡.e l'a,,utre n'efl pas identifiée avec
une
troifzeme chofe.
,
ExPLICATION!
Cet axiom~ ou ce principe eft la bafe fon~
damenrale de h
.Qialeél:ique, ou de la
Science
du Raifon–
nement;
dans laquelle
tout
l'art coníifl:e
a
comparer les–
objers- de deux idées, ·avec
l'objet a'une
troifzeme idée,
qui .
fert de terme de comparaifon. 11 fignifie que, loríque deux ,
idées ont le
méme qbjet identique
qu'une
troifieme idée; l'objet
de
ces
de1:1x
premieres idées eíl: réellement le
meme
~
que·
quaHd l'ohjer de la premiere id~e eíl: le
mem€ gu.e
celui dt:
. ·
Ja
troifzeme
,
tanclis que l'objet de la fecc¡mde n'eíl: pas
Ie
meme
q,ue
celui
de Ja troif eme; l'objet de la premiere
&
~~
la fe,onde n'eft pas le
n:emei.
· L'évídenc~
)
'