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J:'ONDIMEN'S DE NOS CONNOlSSA!-lC!J;

"i

' DÉMONSTRATIONS

' DIRECTES ET INDIRECTE$.

24. DÉFINl,TldN

L On n@m~e

Démon.flration d~·reae

·'

toute

·¿émonflration quelconque dans

laque}Je on- etablit

une

,•érité,

de

f

péculation_

ou

d~

fr it;

en

faifant,

voir,

par un

enchainemenr de , ·onfequenccs bien déduites

&

bien licfos •

que

cett~ ·

vérité_ eft _indéfé4iblement ~o~nexe avec

te_l oa

tel -

princ1pe vra1

&

111conteíl:able , qm

f

1;1ppofe ou qut en–

traine néceífairement

la

chofe qu'on a:vance

&

qa'on donne

pour vraie.

,

'

i

La Démonílration direéh; efl: comme un genre :

elle

embraífe les trois

efpeces

de

I

démonfl:rations

dom

nous par–

lero

ns

biemot ; favoir ,

celles

ou

Pon

prouve l'exifienc&

d'une

Caufe,

par

fon

effet

, ·

néceffaire ou continge,nt;

celles

tu

l'on

prouv'r

l'exifiexace

d'un

Effet

~

par ·

fa

caufe

nicef-

,

¡aire

;

celles

ou

Pon prouye une propriéré eífemiel_le

d'une

chofe, par

l'idée méme de la cho{e;

comme quand

~

par

l'idéct

du

triangle ,

on

prouve qü~

fei

trois angles font égaux

a

deux

angles

droits.

(3

2

&

34).

zs.

DÉFINITION

II.

Órt

nom.me

Démonflration

indireE!e

· toute démonftration dans

la

cp1elle

-on établit une vérité

~

d~

,fpé~ulation ,ou de fait

~

fans donner aucune pre uve direéh,.

&

formdl'e

&

C'ette

vérité'; .

&

en

fe

bornant

a

faire voir

évidemment qu'il

y

auroit

quelque

·contradiélion ou

quelque

.i bf

ur<lité

bien

décidée ,.

a

fuppofer que.

la chofe

ne foit

pa!l.-

telle

qu'on

le

prétend.

·

'

·

,

, Par exemple,

on

démontrera indireél:ement

'que

la

Ma–

-tiere a eu

un ·

commencement

d'

exiflence, ou que

la

matiet&

a été réellement créée

&

riree d-u Néanr: en

faifant

bien

voir

&

bien

fentir

les contradifüons

manifeíl:es-

&

les

abfur-

. dités pa.lpables, , q~'il

y

au~

1

61;

a

la .

fuppofer éterneUe.

·

De mcme,

' 011

cfemomrer_a

i6dit ~étemenr

qu'une grandeur

géométrique A,

efi

égale

a

une

autre grandeur géométrique

13;

en fa.ifant

voir

&

fenrir

qu'l'l

y

,auroit quelque comra–

- clié1:ion ou

qú~lque

abfurd~té

,;a

fopp'ofer que la

p1·emiere

foit, ou plus grande,

ou

plus 'pet,ite,

·que

la

feconde.

26. REMARQUE!.

·11 efl:

évide.nt

, ainíi

,que nous

le dé~

i

momrerons ailleurs

,

que deux

Prop

afiticms

contradiEloires

ne

' ·peuvent pas ·éi:re

l'une

&

l'aurr.e en méme tems

fautres ;

.&

que

la faujfeté de l'une

,

emraíne

néceffairement la vérité de

l'autrt.

(449).

Done , quand on aura bien détnontré que l'une des deux:

·propofitions

contradiétoir~s,

favoi,r, ·celle qu·on

artaque,

eíl fauífe, eR faifant

voir

&

femir

les

abfurdi

té·s qui en

dé–

coulent

&

les centradiél:ions oii elle

co.od

uit ; .·

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