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}l'ON1'EMEN\ O.E

NOS

CONNOISSANCES."

29

ou dans notre efprit , eíl: une

ldée plus ou moins

générique;

qui repréfont~ pl:-1:G,eurs .chofe~ ;

(qus

des propriétés

q~1i

lenr

conviennent 1nd1ffer emment

a

chacune,

fous des

po111ts

de

vue

qui les con~ondent tomes

entr:elles;

~'€~

!e

mod;le

o(~

le

tabléau

origmal ,

plus

ou mo1s generahfe , dont nous

avons

parlé.

Hº. 'L'A.bíl:raéliori

métaphyíique,

envifagée

.dans fon

oh~

jet.,,

~íl:

cette

C_ol~eai?n objeélive. de '

P~ºP;i1?é:s,

.qui eíl:.

repré–

fentee

par

une idee plus ou moms genenque ,

&

qm , telle

qu'elle efe

repréfemtée

par cette idée

générique, peut

etre

affirmée,,

ou

de pluüeurs indivi-dus qui forment une

~f

pece ,

ou

·ae

plufieurs

efpeces qui

forment

un

genre.

Par le moyen de l'abfiraétion métaphyíiqµe, ou de l'idée

généralifante ,

une

nawre ,ind~vidu,elle,

paAr

exemple, celle d~–

tet hornme, efi comme ext,raue d elle-meme , efr comme

fe–

parée -

des

ptopriet-és particulieres qui

en

font

une

na¡ ure

a

'part:

elle

devíent

par-Ja.

une¡Tj.ature générique

'n'étant envi–

fagé~ _qu-~ ..

da_ns

ce

qu'elle .

a de

commun .avec tomes les na-.

·tures qu,i lui reífemblent.

' , L'id-ée

généralifante

eíl ce qúi eíl: abfirait,

º?

ce qui operq

l'abfirafüon : la

nature généralifée

eíl:

ce

qui efi abíl:rait ;

&

·c'<;ft

pro.P.rement

1~

. frn.it

de l'abftrafüon

métaphyfique. ( ~).

·

11 :

REMARQUE.

L'Ahfiraétion métaphyfique, ainfi con~uc.

,&

ainft définie ' eí½

une

-0pération qui

conviem tres-bien~

&

a:

la

maure

de ' notre ·efprit,

&

a

la nature des cho• .–

fes ,

&

a,

la namre

de

nos

conµoiífances:

a

la

nature '

di

-n:otre ·ef¡irit,

qui ,

ne pouvant pénétrer dan,s l'imérieur des

,individos;, ne pouvan.t difcerner ce qui les difiingue

intrin..

íéquement

l'un de l'aut11e ,~quand ils

fe

montrent fons

les

..memes a.pparences, . doit néceífairement s'en fonner

une

idée

qui les

co.nfondé .en

e.ípece~

ou

en

genres :

a

la

natuu:

des chofes,

dans qui

nous découvróns

&

des propriétés pc!r–

Hculieres, qui les ~iíl:inguent le.s unes des autres;

&

des

·propriétes·

communes,

quii

les

confondent les unes avec

les

,:.autres

; :eu telle forr.e-.gue~le'ur

etre

rotal

&

complet'

réfulte

1ndivifiblemem

de

,l~enfomblre,

de ces

propriérés

particulieres

~&

de. <::es

propriétés communes:

a

la

natur.e de

nos

connoif–

fances

·,

,qui

ne peuvent dev·enir miles ·

&

fati~faifa ntes ·

\ qu'autant

qu'elles

deviennen t

générales;

&

qui ne peuven·~

"'J

\

'

' .

'I

l

-, ..,

-

'

'

\

;-''

•.

<;)

ETY?.;IOLOGIE.

De

la

le nom

d'AbJlraétion,

qui fignifie ex–

~ra1re ou· fepare:rd'elle-meme une chofe ; ;&;

d'Abfiraélion métaphy–

[fg1:1e,

Pt1-rce que

c~tte ex:t1;~~i9n ou

cette

féparation

eft

pureme.n:t

1.?é9¡le

&

totalen:ient hor~ de·

~~t á t

phy fiq§_e

de

!~.

chof~ qui en efl:'

l

ebJet.

·Abforaél10 extra

phyjlcam

Ren,m nii.turam

exiflens.

Nous

en _,

;p.arJerons ,ylus· au long .

dans

fa.

fuite,

en traitant, des

I)ifünaions

~ -

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lJ.P.\"(,I,Í~~i

n_q.8

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