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bu

LA DIAUCTIQUE.

Propofúi ons:

361

jamais etre en meme tems fauíTes ;

&

que, fi l'une des deux

efi fauífe , l'autre efi néceífairement vraie.

E X'P LICATION

II. Il

eíl: également impoffible

que

deme

propofitions contradiéloires ,

dom

tune eft uni verfallc

&

L'autrt

particuliere

,

foient ,

on

en meme terI}s vraies , ou e,n meme

tems fauttes. Et ponr le d

émo

ntrer,

a

la place des deux

conrradiél:oires précédentes ,

q1.ii

ne

fonr

oppofées que felon

la qualité ; je mets deme co

ntra

di8:oires quelconques, qui

foient oppofées

&

felon

la qualité

&

felon la quantité

(444);

tell es que ces deux-ci: (

tout homme

eft prudem, quelque

homme n'eíl: pas pruden-t ).

Iº.

D'2bord, poµr que ces deux dernieres propofition~

contra<liél:oires foffent

en meme tern.r vraies;

il

faudroit

que

leur fujet

füt

en

meme tems , comme l'énonce l'une

&

l'au–

tre pre pofoion.

11 fauclroit par conféq~ent, que la

qua.lité

de prudence,

ré-–

íidat dans rous les hommes fans exceprion , pour rendre

vraic la premiere propofüion ;

&

qu'il

y

eut cependant qucl–

c¡ue homme , dans lequel cette n

eme

qualiré de prudence ne

r éíidat

pas

7

pour rendre vraie la feconde propoíition.

11

faudroit done que cet homme indéterminément pris,

qui eíl:

a

' .!.

fois,

&

tout le fuj et ele la propoGtion parricu–

liere ,

&

une partie du

fu

jet de la propoíition univerfelle,

füt en meme tems,

&

un

fujet

doue

de prudence,

pour con–

courir

a

rendre vraie la propofition univerfelle ;

&

un

fujet

non doué rle pmdence,

pour rendre vraie la ,propoíition

particuliere: ce qui repugne .évidemmenr.

Done ces deux dernieres propoíitions contra<liétoires ne

peuvent pas etre

en

meme tems vraies : done fi l'une de~

cleux efi vraie,

J

'aucre eíl: néceíTai rement fauíTe.

IIº. Enfuite, pour que ces deux memes prnpofitions

contradiétoires fuíTent

en méme tems fauffes:

il faudroit que

leur fuj et füt en meme tems, autremenc que l'énonce l'une

&

l'autre propofition.

11 faudroit par con(équent , que la

qualité

de prudence

,

ré~

fidat dans tous les hommes, fa ns aucnne exceprion , pour

rendre fauífe la propoíition négarive;

&

qu'elle ne réfi dac

cependant pas dans quelque homme indéterminémem pris,

pour rend re fauíre la propofüion affirmative: ce qui eft viíi~

blement impoffible.

Done ces deux '{;)ern ieres pro po!itions contradiél:oires ne

peuvenr pas etre en meme tems fa utte.,: done fi l'une des

deux eH: fauíre , l'autre eíl: néceíLirement vraie.

,

E x PLICATION

III.

II

eíl:

clair

qu'on pem faire 'les memes

.t_¡¡ifonnemens

&..fo rme~

líl m~me

ct •

morúharion , fur quelque