THÉORIE
DtJ
fÜISONNEMENT
~
voulanr-faire de la qualité
&
de la quandté des propo.útiens ; ·
deux fources générales d'oppofition.
.
'
De
cette erreur naquit chez
ell e_, la
chimere de
l'oppo;
füion fous-contraire,
&
de l'oppoíition fubalferne.
De ·
certe memeerreur naquir~nt chez elle , quelques
fa
uífes
définitio.nsde l'oppoíition comradiaoire
&
de
1'
op–
poíition contraire: ce qui acheva
d'y
tout embrouiller
_a
cet
égard.
p
Ro
p
o s I TI o Ns e o N T R AD I e To I
¡l.
.E
s.
447•
ÜBSERV ATION.
Selon l'idée générale que nous
ve~
nons de donner ele l'opp0útion des propofüions _: d~ux pro–
p ofitions qui ont fo ncierement un
méme fu.jet
&
un
mime
a ttribut,
peuvent etre contr acliB:oires , ou comradiétoire–
ment oppofées, en cl eux manieres d iffé rentes.
1°.
Deux
propofitions
qui
Ont
u n meme fuj et
&
un
mem~
attribut,
font
contradiéfoires :
quand l'une eíl: univerfelle,
&
l'a utre particuliere;
&
,que l'une eft affirmative,
&
l'autre
uégative.
.
T elles
font
ces deux propofitions ( tout
homme
efl:
mal-
heureux, quelque homme n'efr pas malheureux ).
1
Telles
font
encore ces d eux autres propofitions
(
aucun
végé tal n'eíl: un minéral, quelque v égéral eíl: un minéral ).
JIº.
Deux propofitions qui ·ont un meme fojer ·
&
un
m €me attribut,
font
contradiéloires:
quand elles font roures
1
les deux fingulieres ;
&
que l'une dl: affirmative ,
&
l'autre
n éga tive.
_
Telles font ces deux propofitions fi~gu!ieres (
Cefar
fot
va inqueur des
Gaulois,
C éfar ne
fut
pas vainqueur de$
'Gaulois ).
Telles font ces deux autres propoíitions
fingulieres.
( l'Ante-chriíl: fera un ft élérat, l'Ante-chriíl: ne fera pas
un fcélérat ).
448 .
REMARQUE.
Pour achever de faire
bien
complet..:
tement fentir en quoi coníifre
l'Oppojition contradifloire,
enrre deux propoGti ons qui ont un
men:ie fojet
&
un
meme
attribut_,
&
done l\rne eíl: affirm ~tive
&
l'aurre négative:
il eíl: de la dern iere importance de fa iré bien obforver
icj
que ,
pour que deux P ropofztions foi ent contradiEfoires
; .
i?
faut
que
l'
une ne r..ie ou n'affirme précifément que ce 91:ti ejl abfolume~
néc~{[aire, pour rendre l'autre f au.ffe.
Par exemple,
lº.
Ces deux propofitions ( toi.at homme eíl: Am.é.ricairt,
quelque homme n'eíl: pas Américaio)
fo1~t
comradiétoires ;
parce que la premiere n'a ffirme que
e€
qui
eíl:
préc;ifémen,t
n éc.effaire pour rendre fauífe la
feconde,;
,&
que la feconde ne,