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·ou

LA DIALECTIQUE.

Propojiti~ns:

H9

1nent, ne

íignifient ici, que les

modifications afl.ives

&–

prz.l]ives

cl'un

fojet,

d'un

tout: foit

qu'il

fe

·1es

donne

_lui–

me .ne,

foi.t

qu'il les re~oive d'une autre caufe.

Ce

fo Je t,

ce rout, peut erre in_<lifféremment, un

tout

animé ou

un

tout

inanimé_,

un

tout naturel ou

un

tout

fafüce.

;

'

J>ARAGRAPHE

SECO N D.

Ü

P P O S

I T I

O N

D E S

p

R O P O S

I T I

O N S.

443·

ÜBSERVATION.

p

OUR

qu'il

y

ait

un

vraie

Oppo~

firion

entre deux propofüions,

H

faut néceífairement

que

l'une combatte l'autre; que

l'une détn:ife

ce que

l'atrtre

'1.vance : fans quoi ,

le

terme d¡oppofüion,

n'y

íignifie

plus

rien

de

ce qu'il

eíl: <leíliné

a

íignifier.

·

.

Ainfi, puifque les propofitions ·ne fo:1t

a

itre

ch? fe que

<les

jugemens

de

l'efprir,

énoncés

par des

íignes

fen fibles ;

il s'enfoit que 1-'o ppofition de deux pr~pofüi oos ne

peut

etre atme chofe ,

que.

l'incompatihilité ob¡eéfive-

de

deux

jn–

g

mens de l'efprit.

1°.

Par conféquent,

pour qu'it

'y

ait un:e vraie Oppofition

tntre deux propojitions

,

il

fant t1éceífairement :

Ou qu'elles aient,

&

un

meme fu jet ,

&

un rneme

attribut;

{i

elles

font

l'une affümarive

&

l'amre n ~gative:

0u qu'eHes aient un meme foj et ,

&

des

attribms incom–

patibles ;

fi

e!L s font toures l s det1x:

affirmacives.

Hº.

Par con[,' quent encore, il

y

a

u.rze vraie

Oppojitio!!.

entre ces deux propofttions, dont l'une éíl: affirmat-ive

&

l'autre négative ( aucun homme n'eíl: verrueux , tont hom•

me eíl: verrneux): parce qu'eHes om un meme fuj et

&

un meme attribut ;

&

que l'énoncé de l'une ,

e-íl:

incom–

patible avec l'énon~é de l'autre.

De me.mie ,

il y

a une

vrt1tie

Oppofztion

entre

ces deme

propofitions affirmatives , qui ont

&

un meme fujet

&

des

attribu ts incbmpatíbles ( Clitandre eíl: un grand homme de

bien , Clirantlre eíl: un g,rand fcélérat): parce qne l'énoncé

de l' une, détrnit néceffairemenc l'é110ncé de l'autre.

IIIº.

Par

conféquent enfin, il

n'y

a

aucune

vraie

Oppofi..

tion,

aucune vraie incompatibilité objeB:ive de jugemens :

Ni entre ces deux propofitions, qui n'ont pas le

m: me

fo

jet ( tout homme eíl: defün~

a

pratiquer la vertn, aucuu.

c,iillou n'eíl: deíliné

a

pratiquer- la

vern1 ) :

Ni entre ces deux propofitions,

qui

n'ont pas le meme

attribut ( Clitandre efi prudent; Clitandr~ n'efi pas rich

:.

Ziv