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ou

LA D1ALECTI<¿UE.

·Propofitio,H:

f~

~

r ement, tout ce qu'expri_ment le genr¡:::

&

l'efpece. Par exem..

ple, l'idée·d'Arifie renferme tout

ce

qu'exp rime

l'idé~

d'hom•

me:

l'idée d'homme renferme tout ce

qu

exprime l'idée

d'a·

nimal: l'idée d' animaL renferme tout ce qu'exprime

l'idée

ele fubfiance: l'idée de fubfiance renferme

tout

ce

qu'exprime

l'idée d'ecre.

Ainíi, felon ,cette

regle,

on

<lit

exaél:ement

(

Arifie

di

un

homme, efi une fobíl:ance): parce

qu'

Arifie ne peut

.etre Ariíl:e, ne peut etre tel homme; fans etre

un

homme,

fans etre ~ne fubfiance.

C.

Q.

F. D.

4

38.

REc.LE

lL

D Efpece ne doit point

em

ajfirmée du genre z

J'lndividu ne doit point

étre

affirmé du genre ou de

L'efpece.

C'efi-a-dire en général, que les

termes plu

s reftreitzts

ne

d0i–

vent point etre affirméi des

termes

fupdrieu.rs

&

plus univerféls;

ou qHe les termes plus reílreints ne doivent jatnais faire

la

fonél:ion d'attribut ,

dans des · propofüions affirmatives ,, .

dont le fujet feroit

un

tenne plus générique

&

plus

··

éren<lu.

D ÉMONS1'RATION.

Pout faire

mieux, fontit ' la

vérité

da

cette feconde regle, nous allons

la

moriher féparément ,

ainfi

que la précédente , fl ans fes deux parties.

l º. Il

eft certain d'abord que

l'Efpece

ne doit point étre

affirmée du

genre

:

par la raifon qu'on ne doit poim affirmer

.tl'une chofe , ce que cette chofe peut manquer d'étre; ce

<JUe ceüe chofe peut n'etre pas.

Or,

il peut

fe

fa ire évi...

demment

que

le

genre

ne foit pas ce qu'exprime l'e_fpece :

puifque le genre fait abfiraétion de fes efpeces, ou

n'ind9t

point fes efpeces.

1

Ainfi, felon cette regle,

ón ne

clit

point avec

exafütude

&

en

bonne dialeétiqúe ( l'ánimal efi: un

lio,:i,

eíl: line

ba~

leine,

eíl:

un épervier): parce qu

1

il

peut fe faire qu'un étre

foit un animal ; fans érte un lión , _ fans etre une baieine

~

fan s erre un épervier.

IIº. ll

eíl:

certain enfuite

que

l

1

Individu

11.e

doit poitzt /tte

affi_rmé

du

genre ot.t

de

l'efpece :

par

la

faifon qu'on ne doi t point

affirmer d'une chofe , ce qu'une chofe peut

n

1

erre

pas;

&

que le genre

&

l'efpece peuvent n 'étre pas l'ind ivid u. L'e(–

pece dit plus que le gertre; l'individu, plus -que l'efpec e . Lé

plus contiene toujours le moirrs ; mais le rnoins ne comi,ent

p as d e méine le

plus.

111

&

1

~

1

).

Ainú, felon

cett~

regle

2

on ne dit point avec exaB:itud·e

lle

végéral eíl: ~m

arbre , efi_

un

cerifie~,

e_íl:

tel cerifie r ;

1

homme

eíl:

Anfi:e,

eft

Sylv1e):

parce q u'il p

ut fe faire

qu'un etre

foir un végéral ; fa ns

erre

un

arbre , fans e tre

¡¡n

ceriíier , .fans

em;

tel ceriíier:

p.i.r,e qu'il peut. fe

z

ij

,,