THÉORIE DU
RMSONNEMJ!NT
:
homme ou que tel homme doit fon exifrence
a
l'Etre incréé
&
créateur ; je ne prétends pas affirmer que l'homme
foit
tout
ce qui doit fon exiítence
a
l'Etre incréé
&
créateur6
J'affirme uniquement
&
fimplement que l'homme efi une
des chofes, qui doivent leur exífience
a
un rel Erre.
De meme enco·re, quand je <lis qu'
r\
rifle eíl: Roi; je n'af•
firme
pas
qu'Ariíl:e foit tout Roi quelconque , tout
fu
jet qui
a.
1'
Attribut de Roi.
J'affirme uniquement
&
íimplement
qu'Arifie efi ·quel,qu'un des fujers
&
un feul des fujets qui
ont la gnalité ou l'amí.but de Roi.
IIº. La raifon générale de ce qu'énonce
&
de ce qu'établit
cctte
premiere regle , c'eíl:
qu'une Propojition affirmdtive n 'af–
ftrme précifément que ce qui efl néc~[[aire pour la rendre vraie ;
ou pour faire qu'elle 11e foit paJ fauffe :
&
que, pour qu'une
prnpofition affirmative foit vraie , ou ne foit pas fauífe ; il
faut
-précifémem que le fujer de certe propoíition, foit l'une
eles chofes auxquelles . convient 1,attribut.
4
32.
REGLE
II.
Dans les Propofitions négatives, l'Attribut
'efl
pris dans toute fon ,univerfalité
&
felon toute fon étendue.
'
EXPLICATION.
Cette feconde regle
eíl:
encore évidente
par elle-meme ;
&
il
eíl: facile
de
faire
fentir la
vérité
de ce
qu'elle érionc;e.
1°.
Pour fentir la vérité de cette regle ;
il
fuffit
de faire
attenrion
a
ce qu'on préten<l exprimer, gnand on dit'qu'une
chófe
n'a pas rel ou
tel
attribut.
Par exemple, quand je dis qu'aucun efprit n'eíl: matiere;
que
quelqu'efprit
ou que tel efprit n'eíl: pas
matiere :
il eft
clair que je préten,ds exclure de rout efprit,
de
quelqu'.efprit,
<le
tel
efprit ,
tortte matiere quelconque
;
ou que je
nie
qu'il •
y
ait aucune mariere quelconque, qui foit efprir.
Dans ce cas., tone ce qui a
i'
Attribut de matiere,
que
lle
que puiífe en
etre
la nature, folide ou liquide ou fiuide,.
dt nié de tout ce qui a l'attribur d'efprit.
.
De
meme,
quand
je
dis qu'Ariíl:e n'efr point Roi :
il
eíl:
clai r g ue je prétends nier
&
que je nie en effet, qu'il
y
ait
aucun Roi quelconque, qui foit le fu jet dont je parle.
IIQ. La raifon générale de ce qu'énonce
&
de ce qu'úa-
,blir cette feconde regle; c'eíl:
qu'une Propofition 11égative nie
·
généralement tout ce qui peut la rendre fauffe. , rout ce qui peu_t
foire qu'etle ne foit pas vraie :
&
que , pour qu'une propofi•
tion n~gatíve ne
Coit
pas
fauífe,
ou foit vraie ; il faur 1~écef ..
fairemem gue le fujet ne íoit aucune des
ch_9fes
quelconqües,
auxquelles
convient l'attribut.
·
~33 ~
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