THÉORI! DU
RAISQNNEMENT
:
convient au fujet , ou que l'attribut ne convi.ent pas att
fojet.
_
IIIº.
Ces
deux
propofitions ( Ariíl:e chantera, Arifie.
ne
chancera pas) équivalent
a
celles-ci: Ariíl:e fera chamanr,.
AriJl:e ne (era pas chantant. Dans ces deux premieres
pr-o–
pofitions , le terme
c/zantera
renferme
a
la fois,
&
l'attribut,
&
le
lien qui unit l'attribut
au
fujet.
IVº.
Les pronoms relatifs
(je, moi, lu, il, elle, nou.r;
11ous,
ils,
tlLes, qui, lequel, laquelle, lefquels
,
lefquelles)
qui
entrent
fi
fréqnemment dans les propofions ,
&
qui
y
tien–
nent
la place des nQmS dont on
y
a auparavant fait menti0n,
y
font la fonélion de fujet. Ainfi dans ces propofitions ( je
chante, tu ris, ils pleurenr, les hommes qui travaillent): les
termes relatifs
je
,
tu,
ils,
qui,
fonc
le
fu
jet
de
leur
propo~
lition;
&
ces term~s ,
chantant, riant, pleura!ls, travaitlans
~
en
font
l'attribut.
4~6.
REMARQUE
I.
On peut obferve1· ici que ces deux
propoíiti0ns (
tout homme efl mortel, quelque homme ou te~
homme efl mortel)
ont fonciérement
&
un meme
fu
jet & un
meme attribut.
Iº.
D'abord, elles ont un
méme Sujet
:
parce que le fujet
de l'une
&
de l'autre, eíl: également toute cette
Colleflion de
propriétés,
qne renferme
&
que préfeme l'idée d'homme.
Cette colleél:ion de propriétés
,
eíl:
pré(entée dans
plus
d'objets; dans la premiere propoíition , que dans
la
feconde.
Mais la feco.ncle,
en
ne préfentant qu'un feul objet indéter–
miné
ou déterminé, n'y;_ montre pas moins.réellement toutt;
cette meme colleél:ion de propriétés. (
5
,
7,
123 ).
Ilº.
Enfuite, elles ont
un
méme
Auribut :
parce que
l'at•
tribut de l'une
&
de l'autre, eíl: également toute cette
Col–
/eaion de propriétés
,
que renferme
&
que préfente l'idée
de
mortel.
Cette
colleéli0n de propriétés, eíl: attribuée
a
tous les
individus de l'efpece humaine, fans aucuqe exception , dans
la premiere propofition : elle n'eíl: attribuée
qu'a
un individu
indéterminé ou déterminé de l'efpece humaine
,
daos la
feconde propofition. Mais tout ce que la propofition géné-
- rale attribue
a
fon fujet, en genre
de
propriétés; la pro–
pofition particuliere ou finguliere l'attribue de
meme
a
fon fujet.
417. REMARQUE
II.
On pent encore obferver
ici'
que;
puifque l'attribut eíl: toujours ce qui eft affi::-mé ou nié
d'une
chofe ;
il eíl: indifférent que l'attribut foit -placé avant
Oll
apres la chofe
a
la-quelle on l'attribue'
&
qui eft
par-la meme
1-e
fojet-
de la propoútion.