THÉORIE DU RAISONNlMENT
!
tions particulieres , les deux propofitions fuivantes ; qui
vont fervir d'exemple général
a
cer égard. ( Quelque{ul,Jf-,
tan
ce eíl
mati
~re : quelqne Fran¡;ois n'eíl pas
fri
vole ).
IIIº. Si le Sujet de la propoíition
>
au lieu
d'etre
un tenne
qui foit commun
a
pluíieurs efpeces, .ou
a
pluÍleurs indivi-.
dus d'une meme efpece, eíl: un terine qui ne _convienne
qu'a
une feule nature individuelle ; par exemple,
a
AriHe ~–
a
Sylvie ,
a
Alexandre,
a
Bucéphale,
a
tel arbre,
a
tel
poiífon ,
a
tel caillou ,
&
ainíi du reíle : la propoíition
dl:
une
Propofltion flnguliere.
D'apres cette d ' finition
>
on jugera aiféme11t que les trois
propofitions fui van tes
font
des propoútions fingulieres (
L<i
lupe eíl:
un corps opaque
:
relle colonne eíl
de
marbre:
Kriíl:e
&
Clitandre font Fran~ois ).
- -
429. REMARQUE.
Dans la
Propofition finguliere
,
ainíi
que
c1ans la Propoíition univerfelle, le Su
jet
eíl:· pris d'ans toute
l'étendue qn'il peut avoir. Par confé'quenr ,
la Propofition'
finguliere revient
a
cet égard
'
a
la propojition zdúverfalle.
,
Par exemple,
quand
je dis qu'Ariíle eít jufl:e :
je
prends
le
fujet de cette propoíition
>
on Ariíl:e,
dans
toute l'étendue
donr
ce terme
eíl
fufceptible;
fans y
mettre aucune reíl:ric'–
tion que!conque. C'eíl: comme
fi
je tlifois : tout ce qui eft
Arifi-e,
eíl: juíl:e.
,,-_, ·
~
SIGNES ARTIFICIELS DES PROPOSITIONS.
-430.
ÜBSERVATION.
De !'idée
que
nous venons de d'o'n.:
n er des propofoions , de leur fojet, de leur attribut,
&
d~
lien qui unir affirmativemenr ou négacivement l'attribut
aú
fuj er, il réfulte :
lº.
Que
toutes les ·PropofitionJ font_, ou ajfirmatives, ou
T?_(ga•
tives:
puifque
tout
jugement lie ou fépare deux idées:; affir..i
mant que l'ohjet
de
l'une,
eíl:
l'objet de l'aurre, ou
n'eíl
pas l'objet de l'autre.
_ .
U
O •
Que
tau.tes les Propojitions (ont foncierement, ou des--Jmr~
pqfitions univerfelles, dont le fujet
efl p,;s
dans toute fon
étm–
due; ou des propofitions particulieres, dont le fa/et ejl rejlrein,_~
a
une partie indéterminée de _(on étendue:
puifque., comme rrous
'(enons de l'obfe.rver
(429), la
propofjtion íinguliere rev'ieri.t
f9 nciéremenr
a
la
propofition univerfelle;
&
~ue
íi
le f~jet
de . la propofition parriculiere étoit refüeínt a une
p2u'tÍ-e:
,
déterminü
de fon érendue, cette propofrtio11 ceíferofr·~',~tre·
une propofition particuliere,
&
deviendroit une propofitión
·finguliere.
·
· ·
'
Illº.
Que
la Dialeélique,
en
trait.mtde lit,'
propofition
uní~
ver/elle
aji.rmative
1
de la
propvfi
tionuniverfdl~ négative, d-e. lí4,.