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ou

LA DtALtC'tIQU'E.

Propofirions:

·3

53

4

35.

REMARQUE.

De cette

ldentité

du

fujet

&

de

l'attribut;

q ue la propoíition affirme ou nie toujours; il ne s'~nfuit pas–

que tome propoíition foit une propoficion identique.

Iº.

On nomme

Prop0fition

identique,

une propofition dont

le

fujet & l'auribut ne

font

qu'une meme chofe, énoncée

par le meme terme, & préfenrée fous la meme idée. On fent

aifément qu'un.e telle propofition efi toujours néceífaire~

ment

inepte & ridicule.

Par

exemple, ces troi5 propofitions (

Dieu

efi Dieu, le

Créateur

dl:l

monde eH: le Créareur du monde, un efprit eft

un e(prit) font des propofi tions iclentigues; que profcrivent

ele

concerr

&

la Dialeétique

&

le Sens commun.

Uº.

Mais cette propoíirion (Dieu efi le créateur

du

monde)

n'efi poinc une propoíition idenriq,ue; quoique le

fujet

&

l'attribut de cette propoíition, foient réellement une meme

&

unique chofe, & foient énoncés comme n'étant reelle–

ment qu' une meme & unique chofe_: parce que certe meme

&

unique chofe, oü

fe

trouvent c0nJointement réunies

&

la

qual ité de Dieu & la qualité de Créateur, eíl: préfenrée

fous

deux id.:es dijférentes,

dom l'une explique & développe

l'autre.

IIIº.

En général, deux idées , qui ont fonciérement pour

objet une meme & unique nature,

ne font

point

identiques;

quand

elles préfentent cette meme & unique nature, fou~

des poinrs de vue différens, l'une avec plus & l'autre avec

moins de lumiere: fans quoi

)es

définitions du triangle ,

dt1.

quarré , clu cercle , ele rous les objets géométriques, ne fe–

roienr plus qu'uf.l amas d'idees idenriques; d'ou réfulteroient

tom

aurant de propoíitions ineprement identiques.

·

436.

REGLE

V.

Dans

une Propofition quelconque,

I'

Attri.

/Jut

~fi

communément affirmé

ou

nié

camine concret,

&

non

comTfl~.

abjlrllit.

ExPLICATTON.

Cette cinquieme regle n'efi pas moins évi~

dente par elle-meme,

que

les précédentes;

&

pour

en

faire

fentir la vérité,

il

fuffira de bien faire connohre ce qu'ell~

fignifie & ce qu'elle én<?nce. Par exemple,

1°. Quand je dis qu'Ariíl:e eíl: prndent :

on

con~oit &

on

fent que j'affirme, non qu'Arifl:e eít la

prudence

abflratlivee

ment prife,

mais

qt_1'Arifie eíl: un

fujet

ayant

La

pmdence;

olt

qu'Ariíl:e & un ÍUJet doué de pru~ence,

font

une meme

&

1rnique chofe.

IIº. De

meme,

quand

je <lis

que

rout homme ou que

rel

homme efi mortel : on con<;:oit &

011

fenr que j'affirme , not1

gue

rnut

homme

ou

que tel homme

~fi

la

quafiti de mortei

;

z