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OU

LA DIALE'CTIQUi:.

Propofiúons.

Sujet d'une propojition _un~v~rfelle, efl aJfi-rmé ou n~é

1

de toutes

les

efpeces

f,,

de

tous _üs mdwidus, que déjigne en general Je fujet

á'une telle propojiuon.

EXPLICATION.

Cette

troiíieme regle efi encore évidente

par elle-meme ;

&

pour en fentir la vérité,

il fuffit

de faire

attention

a

ce qu'on prérend exprimer, quand on fait quel–

que

propofition univerfelle, affirmative ou négative. Par

exemple ,

Quand

je

dis que

tout lzomme efl mortel:

il

efi clair qne

je.

,fü &

que je prétencls dire implicitemenc que quelque homme

efi

monel , que tel homme eíl: mortel ;

&

que mon aífertion

affirmative tombe, non-feulement fur route l'efpece huinaine

én général , mais encore fur chaque individu indéterminé

ou déterminé de cene efpece.

. De meme , quand je <lis

qu'a1tcun homme n'efl fans ajfiiflion:

il

efi

clair gue

je

<lis

&

que

je

précends dire implimemen::

que quelque homme n'eíl: point fans affiiétion , que tel

homme n'eíl: poinc fans affiiél-ion;

&

que mon aífertion

négative tombe

&

fur toute l'efpece humaine

&

fur

chaqne

individu de cette efpece.

Iº.

On peuc_remarquer ici, au

fu

jet

de

cette troifieme

regle , que

la fauffeté d'une Propofition univerfelle, n'emraíne

pas toujours néc~flairement la fauffeté des propofitions particuliere,í

&

des propofitions fingulieres, qui /ont contenues fous elle:

parce

qn'il peut fe faire que l'attribut de la propofition univerfelle

convienne affirmarivement ou négativemem:

a

une

partie du

fu

jet de la propoíition; fans convenir de meme,

a

tout

le

fujet

de

la

propofition.

Par exemple, ces propofitions univerfelles ( tout homme

eít

Franc;ois , au.,c:un homme n'eíl: Franc;ois ) font fauífes.

Cependant ces propofitions particulieres

&

fingulieres ( quel–

que

homme eíl: Franc;o

is,

quelque homme n'eíl: pas Fran–

~ois; le Roi de France

e.íl:

Franc;ois, le Roi de Pruífe n'eíl:

pas

Franc;ois) font vrai

es.

IIº.

On peut encore remarquer ici, au fujet de cette

m eme regle , que

la vérité d'une propojition univerfllle, en–

t raíne tou;ours néceffeirement la vérité des propojitions particu–

lieres

&

des propofitiorzs fingulieres

,

qui font contenues. fous elle :

parce qu'il ne peut pas fe faire que l'attribut de la propoª

fition univerfelle convienne affirmativemenr ou négative–

ment

a

tout

le fujet

de

la propoíition ; fans convenir de

meme,

a

chaque partie indéterminée

du

fujet de la

pro-.

pofition.

Par exemple , ces deux propo~tions uni've.rfelles (

tollt

,homme eft

mortel

~

aucun quadrupede n 'efi

Lln

volatile)

font