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~5~

TnfoRI:F.

nu

RAtSONN:EMENT

!

vraies.

Or

,

il

eíl:

vifible que ces deux propoíitions univer.:

folles ne peuvent erre vraies, fans en_trainer la vérité

de

ces

propofitions particulieres ou fingulieres, qu'elles renfor-:–

ment implicitement : ( quelque homme ou tel homme eíl:

mortel, quelque quadrupede ou tel quadrupede n'eíl: p'oint

un

volatile ).

_

·

434.

REGLE

IV.

pans les Propofitions ajfirmatives ., on affi;m'I:,

l-'identité entre le fu;et

&

l'attribut: dans les

Propojitions néga"";

tives, on nie l'identité entre le frtjet

&

l'attribut.

ExPLICATION.

Cette quatrieme regle eíl: également evi..

'dente

par

elle -meme ;

&

pour en faire fentir

la

vérité ,

il

fuffit d'en bien montrer

&

d'en

bien fixer le vrai fens.

Par

exemple,

,

!

- 1°.

Quand je dis que touc homme eíl: mortel , que quef-·

que homme ou que tel homme eíl: mortel :

011

c~ns;oit

&

on

fent que, dans ces propofitions affirmatives , j'affirme qu'il

y

a une vraie

&

réelle identité de narure , entre

le

fujet

qui

efi

homme,

&

un fujet qui efl mortel;

ou que le fujet homme

&

le fujet morrel ne font réelle111ent qu'une meme

&

uní–

que chofe , qn'une méme

&

unigue nature : dans laquelle

Ce

trouvem conjointement réunies la qualité d'homme

&

la

qualité de mortel.

. IIº. De meme , quand je dis qu'aucun homme

n'eíl:

un

pur efprit, que quelque h0mme ou que tel homme n'elt

point un pur efprit : on conc;:oit

&

on fer1t que, dans ces

propofoions négatiws , je nie q~il

y

ait une vraie

&

reelle

iclentité de natnre, entre

le Ju.jet qui efl homme

&

un

fujet qui

efl

un pur

efprit;

ou que je nie que le fujet homme,

&

le

fojet pur e(prit, foiem une meme

&

unique chofe, une

meme

&

unique nature , dans laquellc foient conjoinrement

1·é11 ni es la qualité d·homme

&

la qualité de pur efprit.

IIIº.

On fera aifément les memes obfervarions fur toute

¡iropofit· on quelconque que l'on voudra

fe

donner pour

exemple;

&

par-tout on concevra

&

on femira que cette

propoíirion quelconque , affirmarive ou négative, uníver–

íelle ou particuliere , n'a d'autre but que d'affirmer ou de

nier l'idemité enrre le fujet

&

l'attribut:

Soit que rattribut ne convienne ou. ne diíconvienne

qu'accidentellemenr au

fu

jet; comme dans ces propoíicion-s

( Ari!le eíl: prudent, Arifte n'eíl: pas prudent) :·

Soit oue l'attribut convienne ou difconvienne eífemielle-,..·

ment

,m•

fu

jet; comme dans ces propofrtions ( ancun efpríc

n'eíl: matiere, toüt triangle efi une figure compo(ée de trois

an&les

&

de trois cores).

1

J).

REMAR_QU~

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