'-71.
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lf,
ne impu.Jfion fenjible,
qzlJ l'occafion
du
cho,
d'un autre
corps
txi(lant
&,
préfent.
•
}Q.
Par conféquent, toutes les fois. que. je vois ou que
f
entehds
un
homme , par exemple ;
Je
fms ffir
-&
certain
qu'il
y
a réellement aupres de moi un homme, dont la pré...
fonce occaíionne telle impulfion
&
telle fonfation dans les
libres de mon reil ou de mon oreille :
a
moins que, dans
cette circonfiance particuliere , par un miracle, formel ,
ou
par une interruption de la Loi générale que nous venons de
citer , Dieu n'ait produit en
m9i
cette impuHion
&
cette
fenfation
,
fans la préfence d'un homme : ainfi que Dieu
l'~
_fait plusd'une fois dans quclques-uns de mes femblables, dans
l'ancienne
&
dan~ la no,uvelle Loi ;
&
qu'il peut évidemment
le faire encore
a
chaq•1e moment, pour des raifons dignes
de
fa
gran<leur
&
de
fa
fa.geíte.
11
efi clair qu'on peut dire
la meme chofe , de tout autre objet fenfible dérerminément
pris, par exemple, de telle hrute,
de
tel arbre,
de
tel mé~
tal ' de tel bati'ment ;
&
ainíi du tefte.
.
IIº.
Mais, com~e il n'y a point de circonfiance particu•
liere , point de moment, déterminément pris
,
ou Dieu ne
puiífe faire un tel miracle :
i1
s'enfuit que le témoignage de
nos fens
&
de nos fenfations , qui nous donne une certitude
métaphyíique fur l'exiftenGe réelle des hommes
&
des corps
en général, ne nous donne qu'une certitude phyfique
(267),
for l'exillence réelle de
tel homme
ori
de
tel corps
en par~
ticulier.
C.
Q.
F. D.
0
B
1
E C T
I
O N S
A
R
É
F U T E R.'
Les principales raifons par ou l'on atraque le
témoignagt
des Sens,
ou
la certitude que fondent les fenfations au
,fo
jet
des chofes fenfible,s¡- auxquelles elles font relacives, confif–
(ent
a
dire, qu'il efi poífible.que Dieu produife en nous nos
fenfations , fans qu'il exifte aucun objet qui en _foit la caufé
ou l'occafion : qu'il
y
a dés fenfations fans objet, dans l'état
.de raifon: que nos fenfacions
ne
font que des modifications
tranfitoires' fans aucune liaifon entre les précédentcs
&
les
foivantes : que nos fenfations nous trorripent confiamment
&
perfévérammen·t fur les qualités feníibles des corps- :
que
nos fenfations
&
nos fens nous étant également inconnus ,
il ne peut en émaner aucune cer*ude : que ce meme Dien,
.qui a fait plus
d
1
une fois.illufion aux homme~.par lé moyen
-ele certaines apparitions miraculeufes, peut leur faire perfé–
véramment une illufion femblable: que nos fens, qu i
no1i1s.
trompent fi évide~ment fur une foule d'obj et~, yeu vent
pous
t~omper
de
nieme
fur
l'univerfalité
des
objets.
. s
iJ