t17i
TllÉOlUF..
DE
LA
CERTITUDE~
prefcrit la raifon
&
que nous avons précédemment n:rnr..·
quées (
3
56),
ne nous trompe
&
ne peut nous trornper
for
aucun des objets dont fait mention cette uoifieme
pro~
poficion.
.
.
1°.
Le me1he témoignage qui me conílate
&
qui me dé~
montre l'exiílence de la Nature, me conílate
&
me
dé..
montre l'e.xiílence de certaines Loix générales, íix:es
&
conílantes , auxquelles eíl: foumife la Nature: par exemple,,
l'exifience d'une
Loi de gravitation,
en vertu de laquelle
tous les corps terreílres gravitent vers
le
centre de la terre ;.
l'exifience d'une
Loi
d'impulfion,
en verm de laquelle
tout
corps en mouvement, qui heurte un atare corps en repos
'&
mobile, perd
&
communique une partie déterminée ,de
fon mouvement ; une
Loi d'ajfinité,
en vertu de laqueJle
cenains corps tendent
a
s'unir
&
a
adhérer enfemble ;
une
'Loi
d'Equilibre
hydroftatique
,
en vertu de laquelle les
Li–
quides hom·ogenes ,
qui communiquent librement entre ·
eux,
a
égale difl:ance de l'équateur_;
fe
mettent par-rout
ele niveau; une
Loi de Réproduflion,
en vertu de laquelle
'les
animaux
&
.les végétaux reproduifent
&
confervent leur
efpece , par une aB:ion phyfique qui eíl: propre
&
particu–
culiere achaque efpece;
&
ainíi du reíle.
ll
eíl: clair que mes fens ne peuvent pas plus me tromper
par eux-memes, fur l'exiíl:ence des Loix générales de la Na–
ture; que for l'exiílence des ~orps qui forment la Namre,
&
que je vois· foumis
a
ces Loix.
11
eíl: clair que l'Etre in–
créé
&
créateur , qui ne peut, fans devenir un charlatan
&
un impoítenr
~
m'abufer fur l'exiíl:ence des corps que j'ob–
fe rve dans la Nature, ne peut également, fans devenir un
charl atan
&
un impoíl:eur , m'abufer fur les Loix générales
qui fe montrent
a
moi dans la N ature.
11°.
Le meme témoignage qui me coníl:ate
&
qui me dé_.
monrre l'exiíl:ence des corps en général , me coníl:ate
&
me
démontre que ces corps ont,
&
la figure,
&
la íituation,
&
la grandeur relative,
&
le mouvement refpeB:if, que je
leur attribue.
Comme je ne puis etre trompé for leur exifience particu.,;
liere, que par un miracie formel; je ne puis de meme etre
trompé fur leur figure , fur leur füuat-ion , fur leur gran..
oeur telative, fur leur mouvement refpeB:if, que par mi
-miracle formel ;
&
je fuis aífuré qu'un tel miracle .n'a
poirrt
eu
lieu , quand il ne s'eíl: point montré : parce que je con•
~oís que l'Auceur de la Nature, ne fait point de miracle
frivole
&
inmile.
Ainfi , comme je ·
fu.ismétaphyíiquement für
&
certa111
qu~ tel objet, par exemple ,
tel
batiment, que j'ai vu phl~
·
' fieur~