To-ÉORIE t>E tA CERTI1't5DE:
efprit
,
que
forfque , d.ans une démonfl:ration co1npliquée.;
paífant d'une idee intermédiaire a-une autre idée intermé...
cliaire, ou d'une conféquence a une autre conféquence,
ii
abouric enfin a une propofition éloignée du prin~ipe fur -le–
q~el
,il
!a fon de, prenant pour vraie cett-e pro.poíiti-on, quoi-
q-u'elle
fott
.fauffe
en
-elle-metne.
. .
D ans cette ·hypothéfe ·, . féduit .par
fon
paral
_logif.me,un
l10mme peut -bien etre fonciérement
&
~i.peu pres .perfuaclé.,
au fond
·de
fon ame , de la vérite de
la
propofition qu'il
t'e_garde corrfine -clémontrée. Mais une telle períuafron, tou–
j'olirs foible, toujour, inquiere , t-0ujours melée de quelque
craínte d'erreur., n'a point ce
de1;ré éminent de forée
&
á'affe–
rance,
que
donhe une démonfiration bien lumineufe & -bien
rigoureufe; clans 1aquelle l'efprit voit comme inn1itivement
to.utPenchainement ou "C:l"iclées imermédiaires
o'U
de confé–
quences inrermediaires, qui lieht indéfefüblement le principe
cer'tain
&
év1.dei1t d~ou 1'on part'
a
1a derni-ere vé-rite ou l'on
aboutir
&
a laquelle on adhere avec une ent1-ere
&
.com–
plerte aífurance. C'eít uniquement
a
ce fenriment inrirr..e d'une
tell e efpece d'évidence , que nous attribuons un caraétere
cl'infaiUibilité.
.
P
R.
I N C T P ·E S ·F
•Á
'U X O
·u
D 0 V
T
.E
U X.
315.
ÜBJECTION
V.
Se1on ]es principes de la Foi,
dans
le
myfiere adorable de la Saime Trinité,
]e
Pe-re
eíl:
iden–
tifié avec la nature divine; ptlifqu'il efi Dieu : le Fils efr
idemifi.é avec la nature divine; puifqu'il efi Dieu :
&
e~
pendam le Pere n'efi pas identifié avec le Fils. Oonc
il
n'eíl:
pas roujours vrai que deux chofes ,
qni
font identifiées
avec une troilieme, foient identifi.ées entr)elles: dooc l'un
eles príncipes fonda,mentaux de nos connoiífances, le prin–
cipe fondamental de toute la Dialeétique ,. efr faux en lui•.
meme, ou n'efr pas univerfellement vrai.
RÉPO~SE.
Dire, ainfi
que
l'ont fait quelques
prétendus
Philofophes, que ce principe n'eft vrai que dans les
chofes
créées,
&
qu'il efi
faux
dans
les
chofes divines ; c'efi dire
une abfurdité manifefie. Ce principe n'efr point faux
dans
les chofes divines :
il
n'y
eH: que
mal-
appliqué,
mal en--.
vifagé.
Dans
'la
Sainte Trinité , ]e Pere efr Dieu, fans etre tont
ce qu'eíl: la namre divine
:
le Fils efr Tiieu , fans erre rout
ce qu'efr la nature divine, Selori les principes de la Foi,
la
narure divine eft totalement identifiée avec les trois perfon–
nes divines prifes enfemble: nJais elle n'eíl: pas i-dentifiée dans
·~es t:ois
rapports,
avec
une
feuJ,e
p erfonnc diyine
~
prifo
fe¡
areme11t.