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dant il fe trompe--: done ie ientiment intime de l'évidence ,;

n'dl:

pas roujours infa~lliblement connexe

avec la

vérité

des

chofes.

RÉPONSE.

Vévidence,

ainh

que ia 1umiere ,. eíl: pÍus

ou

moins

vive,

plus

ou

rhoins feníible.,

plus ou moins

efficacij

&

puiíf,:inte: elle peut étre

plus ou

n10ins bien

fentie.

L'évi–

dence fimple

&

procha-ine eíl: comme une grande lumiere

~

i:épandue

fur un objer proGhain

&

bien

feníi.ble.

L'évidence

éloignée

&

compliquée

efi comme une lumiere

foible

&

melée de nuages , répandu~ for

mi

obj@r éloigné

&

eonfu

0

fément

p_eint dar:s l'reil ,

&

daos

l'ame.

Un

(Jj_if

bien 0rganifé

peut etre

trompé par l'i~preffiort

foible

&

équivoque

que fait für lui , la lumiere que réfléchir

dans

lui

une

comete quelconque,

clarts

les

premiers ou dans les

det-

11iers

tems de

fon apparition . I1

ü'efi

jamáis trompé

par

l'imod

preffion bien

vive

&

bien

clécidée

que

fait fur

lui, la lumíere

qu'il re<;oit

du

foleil , en

plein

midi ;

de

Syrius,

dans

une –

belle núit ; des

objets voifins ,

bieñ fertfibles

&

bieh éclairés' ,.

dans

un

beau

jo1;1r.

(48

&

5'

3).

.

.

.

1°.,

L'Evidence

jimple

e,,·p,ochaine

ne ttompe

jatnais;

& ne

laiífe aucun

dome ,

aucune inquiétude , aucune

perplexité

dans Pa1he. Q'uel hom~e ·a jathais été

trompé

pat l'évidence

bien nette

&

bien fenfibl~ , qui

hti

man)fefle

la

Vérité

deg

premiers

principes

,

la

vérité

des

conféquertces

i1nmédiates

de

ces premiers principes

?

Le

fentimertt intime d'une

telle

évidence , efi tóujours indéfeB:iblement

connexe av{.c

la vé.•

,tité des chofes.

i

Ilº.

L'

Evidence éloignét

&-

compliqule

eíl:

rélative

a

I1éten""

due,

a

la

pénétration ,

a

la vigueut des différens

efptÍts en

qui

~lle eíl: re<;ue :

parce

que ce

qui eíl: évidence

éloignée

&

compliquée

pout certains

efprits

a

lumieres tres-hornées

i,

eíl: comme évidence

fimple

&

pr-ochaine pour

certains

efprits

a

lumieres

plus étendues. 11

y

a,

comme

nous

l'avons

d&ja

obfervé

ailleurs ,

des

ef

prits

d'un feul_

f

yllogifme :

il

y

en

a de deux.; de

tróis,

de quatte ,

&

ainfi de fui

te. (

ic:55' ) .

Mais enfin

il

n'y

a

aucun

efprit

créé,

pour

qui il n'exiíl:e,

une

Evidence éloignée

&

compliquée;

&

éette

évidence éloi_,

gnée

&

compliquée peut,

erre

fujette

_a

l'etreur: auffi

ne,

bannit-elle

pas

abfolurnem

de

tefprit,

tour doute, tome in..

quiétude , toute perplexité. Le fenrirnent imirrte de cette der"° .

niere évidence; n

1

eíl: pas roujours

inc,léfefüblement

cor1~

nexe

avec la

vérité des

chofes.

IUº.

Quelqu'étendue

&

que!que

pépétration

plus

ou

mG>Írt9

bornées , que l'on fuppofe

a

un

efprit

en qui

exiíl:e la ra.i~

fon ;

il

eft cert~in qu'il

n.'y_

a j_amaf~ de

¡ataUogifme

dans

,t,,

~