Tni:0RIE DE
LA
CERTITUDE.
faifant voir ,qu'abattre cette verné , c'eíl: abat.rre
follemef.ltc.
&
abfur<leínent rous les príncipes fcientifiques.
.
· Dans la démonftratioo que- noq-s en avons dor.née, nous.
ne prouvons poiot direB:emem cette propofition , par quel–
qu'autr-e vérité plus évidente·
&
plus cenaine : nous .nous
bo;rnons
a
faire fentir commeut toutes les propoútiohs
a'
démontrer, •d-épcndent néceffairement·
de
la- vér:t.é
de cette–
prnpofi:tion; fuppofent n.éceífair-emen.t
la,
vérite- de
~et.tepro,-
pofi.tion.
,
.
·
309.
REMARQUE
II. Pour établir , par u-ne demoníha–
íion
direél:e., la
Véracité des idées;
Defcartes voulur érige1:
en
prinópe foodamemal de toutes nos connoiífances
méra-::
:phyfiques
&
rnathéma-t!iques,
o.u
de to.utes nos connoiífances
fondées fur l:e témoignage des
idées , cette vérité qu'it
croyott avoir antériemement établie fur le feul rémoignage
du fentim~nt intime :
il exijle
1m.
Dieu, i(lcapable d-e nous.
tromper
0u
de
per:m.ettreque nous foyons c0nflamment
&
inv.inc_i–
blement
trompés.
Mais ce P1·incipe Cartéíien , tre_s-fo.lide.
&-
tres-philofó–
pbique
a
cert;-iins égards, lojn de prouver
&
d'étáblir la–
propoíi-tion fondamenrale que nous donnoµ.s pour le pre-
1nier prin-cipe de tomes les Sciences, eíl: lui-meme prouvé
&
établi. par- cet-te. meme propofrtion fo-nclamentale , dont–
rl faut roujours
&
p-ar -
tom fuppofer nec.eífair,emenc
lá–
vérité. Car,
, ·
1°. 11
eíl: clair d'abord, que la-
vétacité-de Dtg_u-,
ne
m'e{l
démoníhativement démontree; que p
arceque je vois eífen-
---tíel-lemem renfermée dans les
i<lées
q.uej'ai de cet
Etre
adorable,
fon
eífentielle véracité. Don
e'la
connoiífance cer–
taine que j'ai de la v.éracité
d'un
Dieu, efi €on-dée,fur la–
eertitude
d
u príncipe fonda-mental· que neus avons établi.
Done vou
l-oir
primitivement établir- la v,érité-de-s idées
,'
p ar la
véracité d'lrn Dieu ;
c'eP.: prouve.r la vér-acité d'un–
Dien· , par la vérité des idées·;
&
la vér,ité des idées par–
la véraé:ité d'un Di:eu : ce qui eíl: tomber vifible1~e_nt dans
ce que la Dialeél:ique nomme un cercle vicie,ux:.
(5-57).
HL?. ll
eíl:
clair enfu-ite,
que
íi
l'exiflence
d'tm
Dieu,
nous
efi
indéfefriblemenr man-ifeílée
&
demontré·e
par
la raifon ;–
elle.
<l?it
l'ctre,
fa?s ~n'il
foit néceífaire 9;1e
l'a
vér_ité
?~
nos idees , nous
fo1t
prealablement coníhtee pa-r la verac1te:
d'un Dieu.
'
Sans guoi, comme, felon les regles de h Dialeétique, le,
Mayen
de la démonjlratio,n
doit erre
antérieur ,
en genre de
connoiífance
&
de cenitude,
a
l'objet de J·a dén,1onfüátioo.. f
fila:
con-noi-ífance
cl_e
la véracité d'un- Dieu,
éKit ·
n~ceír---...ite